Briand, Aristide
Publié le 17/02/2013
Extrait du document

1 | PRÉSENTATION |
Briand, Aristide (1862-1932), homme politique français, dix fois président du Conseil durant la IIIe République, apôtre du désarmement et de la paix durant l'entre-deux-guerres.
2 | UNE CARRIÈRE POLITIQUE BRILLANTE |
Né à Nantes dans une famille modeste, avocat et journaliste politique, Aristide Briand milite d'abord dans les rangs du syndicalisme révolutionnaire, faisant adopter au congrès de Marseille de la Fédération des syndicats le principe de la grève générale, en 1892. Membre du Parti ouvrier français (POF) de Jules Guesde, il rejoint en 1901 le Parti socialiste français fondé par Jean Jaurès et en devient le secrétaire général. Élu député socialiste de Saint-Étienne en 1902, il écrit à partir de 1904 dans le journal l'Humanité.
En 1906, désormais plus attiré par la carrière politique, Briand rompt avec les socialistes, qui l’excluent de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), puis il accepte le portefeuille de ministre de l'Instruction publique et des Cultes dans le gouvernement Sarrien. À ce poste, il met en application la loi de séparation de l'Église et de l'État dont il avait été le rapporteur, l'année précédente, à la Chambre, révélant à cette occasion une grande habileté politique et une réelle tolérance. Ces qualités lui permettent de demeurer au gouvernement presque sans discontinuer. Vingt-deux fois ministre, dont quinze fois aux Affaires étrangères, il dirige dix gouvernements.
Sa première présidence du Conseil, de 1909 à 1911, est marquée par la répression des grèves de cheminots et par une politique de conciliation avec les catholiques. Dirigeant à nouveau le gouvernement en 1913 et de 1915 à 1917, il prend la responsabilité de l'expédition de Salonique et de l'ouverture d'un front dans les Balkans.
3 | « LE PÈLERIN DE LA PAIX « |
Après la Première Guerre mondiale, Briand apparaît comme un ardent défenseur de la Société des Nations (SDN) et consacre son énergie à une politique internationale de réconciliation avec l'Allemagne. En 1922, lors de la conférence de Cannes, il propose ainsi que la France, qui avait jusqu'alors privilégié la force dans ses rapports avec l'Allemagne vaincue, accepte des concessions quant au paiement des réparations. Le scandale provoqué en France par cette proposition le contraint à démissionner.
Revenu aux Affaires étrangères en 1925, poste qu'il occupe presque sans interruption jusqu'en 1932, Briand impose ses conceptions. En octobre 1925, il signe avec Gustav Stresemann, son homologue allemand, les accords de Locarno et parraine, en 1926, l'entrée de l'Allemagne à la SDN. Briand et Stresemann reçoivent la même année le prix Nobel de la paix. Convaincu que la sécurité française ne peut être assurée que par l'apaisement des tensions en Europe et par la sécurité collective, Briand poursuit son œuvre de « pèlerin de la paix «. En 1928, il élabore avec Frank Kellogg, le secrétaire d'État américain, un traité multilatéral mettant la guerre hors la loi — le pacte Briand-Kellogg. Deux ans plus tard, il propose une « union européenne « devant mener à l'instauration d'une confédération d'États ; mais cette idée européenne venait trop tôt. Malgré le soutien unanime de la gauche, du centre et de la droite modérée pour sa politique de paix, Aristide Briand est battu en 1931 à la présidence de la République, l'Assemblée nationale lui préférant Paul Doumer. Il meurt en 1932, alors que de nouvelles tensions internationales se dessinent.
Liens utiles
- Gustav Stresemann 1878-1929 Dans la mythologie que les sociétés politiques sécrètent en permanence, Gustav Stresemann apparaît comme le héros allemand engagé au côté de son protagoniste, le Français Aristide Briand, dans le combat incertain pour la réconciliation des peuples.
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