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Bourbon, dynasties de

Publié le 10/02/2013

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bourbon


1   PRÉSENTATION Bourbon, dynasties de, famille princière et royale d'origine française, dont les membres régnèrent sur la France, la Navarre, le royaume de Naples et le duché de Parme, et continuent d'occuper le trône d'Espagne. Le berceau des Bourbons, dans l'ancienne province du Bourbonnais, est située à Bourbon-l'Archambault (Allier), village qui tire son nom d'un ancien seigneur de Bourbon, Archambaud Ier (mort v. 1034).
2   LES BOURBONS DE FRANCE Le premier seigneur à avoir porté le nom de Bourbon serait un familier du duc d'Aquitaine, Aymar ou Adhémar, élevé au rang de baron de Bourbon à la fin du IXe siècle. La seigneurie passa ensuite par héritage à la maison de Dampierre, puis à la première maison capétienne de Bourgogne. En 1272, Béatrice de Bourgogne-Bourbon (morte en 1310), descendante en ligne directe d'Aymar, épousa un Capétien, Robert de France, comte de Clermont, sixième fils du roi Louis IX. De leur union naquit un fils, Louis (1279-1342), qui fit ériger la seigneurie en duché en 1327. Le premier duc de Bourbon eut deux fils : Pierre (1311-1356), le fondateur de la branche aînée, marié à Isabeau de Valois, sœur de Philippe VI, et Jacques, comte de la Marche (1314-1362).
La branche aînée des Bourbons compta notamment Louis II, dit le Bon (1337-1410), qui fut un des régents de France à la mort de Charles V. Son petit-fils Louis, second fils de Jean Ier, 4e duc de Bourbon, créa la branche de Montpensier, dont un membre fut l'auteur de la souche illégitime des Bourbon-Busset, toujours représentée. La branche de Montpensier s'éteignit en 1527 à la mort du connétable de Bourbon, Charles, comte de Montpensier, époux de sa cousine Suzanne de Bourbon, fille de Pierre de Beaujeu, 7e duc de Bourbon et d'Anne de France, le couple n'ayant pas laissé de postérité.
Entre le XIVe et le XVIe siècle, la branche aînée n'avait cessé d'accroître ses possessions par une judicieuse politique matrimoniale, et constituait l'une des plus puissantes maisons féodales du royaume, contrôlant l'ensemble du centre de la France, notamment le Bourbonnais, l'Auvergne, le Forez, les comtés de Montpensier et de Gien, le duché de Châtellerault et le Beaujolais. C'est pour cette raison que François Ier, craignant pour son pouvoir, s'employa à confisquer les biens du connétable de Bourbon, qui furent réunis à la Couronne en 1531.
Charles (1489-1537), l'aîné de la branche cadette descendant de Jacques, comte de la Marche, fut fait duc de Vendôme par François Ier ; il devint premier prince de sang et chef de la maison de Bourbon. Son fils cadet fut l'auteur de la branche de Condé, tandis que son fils aîné, Antoine de Bourbon (1518-1562), accédait au trône de Navarre en 1555 par son mariage avec Jeanne d'Albret. Aux possessions de la branche de Vendôme (duchés de Vendôme et de Beaumont, duché d'Alençon) vinrent s'ajouter la Basse-Navarre, les comtés de Foix, de Béarn et de Périgord. Cet héritage fut recueilli par le fils né de ce mariage, Henri de Navarre, qui devait le réunir à la Couronne après son accession au trône de France, où il succéda sous le nom d'Henri IV au dernier des Valois, Henri III. Outre sa postérité légitime, Henri IV fut l'auteur d'une branche de bâtards, la maison de Vendôme, qui s'éteignit au début du XVIIIe siècle.
Louis XIII, fils d'Henri IV et de Marie de Médicis, lia la maison de Bourbon à trois grandes maisons royales d'Europe en mariant ses sœurs Élisabeth (1602-1644) au roi d'Espagne Philippe IV, Christine (1606-1663) à Victor-Amédée Ier de Savoie et Henriette-Marie à Charles Ier d'Angleterre.
Louis XIV, le fils aîné de Louis XIII, régna sur la France de 1661 à 1715. Son frère cadet Philippe Ier (1640-1701), duc d'Orléans, fut le fondateur de la maison d'Orléans. Un petit-fils de Louis XIV, Philippe, duc d'Anjou, accéda au trône d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fut le fondateur de la branche des Bourbons d'Espagne ou Bourbon-Anjou.
Le fils et le petit-fils de Louis XIV étant morts avant le roi Soleil, ce fut son arrière-petit-fils qui lui succéda sous le nom de Louis XV. Ce dernier survécut également à son fils et laissa le trône à Louis XVI, l'aîné de ses petits-fils.
Louis XVI mourut guillotiné le 21 janvier 1793, et son fils, parfois appelé Louis XVII bien qu'il n'eût jamais régné, mourut en 1795 au Temple. Le trône revint en 1814 au frère de Louis XVI, le comte de Provence, qui régna sous le nom de Louis XVIII. Son frère, le comte d'Artois, Charles X, fut le dernier Bourbon à régner sur la France. Il dut abdiquer lors de la révolution de juillet 1830. Louis-Philippe, duc d'Orléans, fut alors proclamé roi des Français, mais les légitimistes considéraient les représentants de la branche aînée des Bourbons comme les seuls héritiers incontestables du trône ; ils reconnurent donc le fils aîné de Charles X, le duc Louis d'Angoulême, comme roi sous le nom de Louis XIX, bien que ce dernier eût renoncé à ses droits. Après la déposition de Louis-Philippe en 1848, le neveu du duc d'Angoulême, le comte de Chambord, fut proclamé roi (Henri V) par les légitimistes. La branche aînée des Bourbons s'éteignit à sa mort en 1883, et, aux termes d'un accord qu'il avait lui-même approuvé, les droits au trône de France revinrent à la maison d'Orléans, solution toujours contestée par certains membres de la famille royale d'Espagne.
3   LES BOURBONS D'ESPAGNE La branche espagnole des Bourbons fut fondée par Philippe, duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV et arrière-petit-fils de Philippe IV, roi d'Espagne. Le roi Charles II, fils unique de Philippe IV, n'ayant pas eu d'enfant, désigna son neveu Philippe comme successeur, ce qui déclencha la guerre de Succession d'Espagne, au terme de laquelle le prince français devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. Ses fils Ferdinand VI, mort sans postérité, et Charles III lui succédèrent. Ce dernier eut deux enfants ; l'aîné devint Charles IV d'Espagne, tandis que le cadet, Ferdinand Ier, successivement roi de Naples puis roi des Deux-Siciles, fondait la branche des Bourbon-Sicile ou Bourbons de Naples.
Chassée par Napoléon Ier qui installa son frère Joseph sur le trône d'Espagne en 1808, la maison de Bourbon recouvra ses droits en 1814. Le fils de Charles IV (par ailleurs auteur de la branche des ducs de Séville), Ferdinand VII, n'eut pas de postérité masculine et c'est sa fille aînée, Isabelle II, qui régna. Cet arrangement successoral fut contesté, au nom de la loi salique (interdisant aux femmes de monter sur le trône), par le frère de Ferdinand VII, Don Carlos dont les partisans furent appelés les carlistes. Cette querelle dynastique provoqua plusieurs guerres civiles au cours du XIXe siècle. Isabelle II abdiqua en 1870 en faveur de son fils Alphonse XII, père d'Alphonse XIII, qui fut déposé en 1931, à l'avènement de la république. La guerre civile vit la victoire du caudillo (« guide «) Francisco Franco, qui choisit, avant sa mort, de rétablir la monarchie espagnole dans ses droits. En 1969, le prince Juan Carlos, fils de don Juan, comte de Barcelone, et petit-fils d'Alphonse XIII, fut désigné comme successeur légal par Francisco Franco ; il monta sur le trône sous le nom de Juan Carlos Ier en 1975. Le prince héritier est son fils Felipe, prince des Asturies, né en 1968.
4   LES BOURBONS D'ITALIE La branche italienne des Bourbons fut fondée par deux des fils de Philippe V d'Espagne. En 1734, Charles de Bourbon, le futur Charles III d'Espagne, conquit Naples et la Sicile et devint roi des Deux-Siciles sous le nom de Charles VII. Lorsqu'il accéda au trône d'Espagne en 1759, Charles désigna son fils cadet Ferdinand IV comme roi de Naples. Ferdinand devint roi de Sicile en 1806, puis, sous le nom de Ferdinand Ier, roi des Deux-Siciles en 1816. Le trône passa successivement à François Ier, Ferdinand II et François II. Ce dernier abdiqua en 1860 et son royaume fut intégré au royaume d'Italie en 1861. Le chef de cette branche, Charles, duc de Calabre, a été titré par son cousin Juan Carlos Ier infant d'Espagne et désigné comme successible à la couronne.
5   LES BOURBON-PARME En 1748, à la fin de la guerre de Succession d'Autriche, le traité d'Aix-la-Chapelle attribua les duchés de Parme et de Plaisance à Philippe, frère cadet de Charles III, roi d'Espagne. Son fils Ferdinand lui succéda ; Louis, fils de Ferdinand, fut créé roi d'Étrurie (Toscane) en 1801 par Napoléon, qui s'était emparé des duchés de Parme et de Plaisance. Le fils de Louis, Charles Louis, fut évincé d'Étrurie par les Français en 1807, mais reçut le duché de Lucques au congrès de Vienne en 1815. La veuve de Napoléon, l'archiduchesse Marie Louise de Habsbourg, devint duchesse de Parme, mais à sa mort, Charles Louis récupéra les duchés de Parme et de Plaisance et régna sous le nom de Charles II, duc de Parme. Le titre passa ensuite à son fils Charles III, duc de Parme (1823-1854), puis à son petit-fils Robert qui perdit le duché en 1859, peu avant son annexion à l'Italie. Robert, qui eut vingt-quatre enfants, fut notamment le père de Zita, femme de l'empereur Charles Ier, et du prince Félix de Bourbon-Parme, à l'origine de l'actuelle maison grand-ducale de Luxembourg par son mariage avec la grande-duchesse Charlotte. Le chef de la branche de Bourbon-Parme, Charles-Hugues, duc de Parme et de Plaisance, a eu plusieurs fils de son mariage avec Irène, fille de la reine Juliana des Pays-Bas.
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