Bergson et le « machinisme »
Publié le 21/09/2012
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Dans ce texte, Bergson parle de « machinisme «. Autrement dit de l’industrialisme, de la modernisation du travail. Ceci depuis la révolution industrielle qui va entrainer l’apparition des machines. Il met en avant le grief essentiel qui semble être oublié, grief qui se divise en deux parties. Bergson va ensuite définir ce que fait l’ouvrier pendant son temps de repos. Enfin, il étudie la question des produits réalisés par les machines, les inconvénients dans la finalité des produits. C’est pourquoi nous verrons dans un premier temps le grief essentiel, dans un deuxième temps les loisirs de l’ouvrier et enfin les inconvénients des produits d’usine. Bergson débute par le procès du machinisme. A travers cette accusation, il note que le principal reproche est négligé. L’ouvrier, attaché à la machine, n’est plus un homme mais est considéré comme une machine, il est diminué à l’état d’automate : un outil qui travaille tout seul. L’homme est aliéné par la machine. Son esprit n’est plus sollicité. Les formes de travail vont évoluer parce que les outils évoluent. Le travail s’organise en fonction et autour des machines. C’est désormais l’homme qui vient à la machine pour travailler. Les produits fabriqués par les machines sont tous identiques, alors que ceux fait artisanalement sont tous uniques. L’artisanat est considéré comme une forme artistique, chaque objet porte la marque de celui qui les fabrique. Les machines font que les produits perdent leur originalité, ils sont moins beaux. Malgré ces deux griefs faits au machinisme, Bergson soulève un avantage. Les machines vont avoir un réel impact dans la vie des gens. Les ouvriers ont désormais du temps libre pour se reposer ou s’intéresser à des loisirs. Une nouvelle forme de liberté mise à leur disposition pour développer, par exemple, leur culture. L’ouvrier au repos va pouvoir développer son intelligence, or ce n’est pas le cas. Il risque de se tourner vers d’autres amusements censés l’abrutir. Amusements à la portée de tous, que tout le monde peut se procurer. C’est l’ouvrier qui décidera de ses loisirs et qui subira ou non les conséquences qu’ils auront sur le développement de son intelligence. Bergson développe le deuxième grief qui concerne l’uniformité du produit, le fait qu’il soit toujours identique due au travail à la chaine. Cependant, cet inconvénient pourrait être négligeable. En effet, si l’on tient compte du temps de travail économisé qui pourrait être utilisé pour développer la culture intellectuelle ainsi que « la vraie originalité «. Il s’agit de la vraie culture intellectuelle, de développer nos facultés profondes. Ce temps économisé n’est pas utilisé intelligemment, il est perdu selon Bergson. Le machinisme a rendu les gens conformistes et a étouffé leur créativité. Le machinisme a considérablement changé la vie des ouvriers. Ca leur a permis d’avoir du temps libre, du temps de repos. On constate que la machine a transformée l’homme comme l’homme a su transformé la nature. Malheureusement le machinisme a engendré certains inconvénients. Ce temps donné ne semble pas être utilisé à bon escient. L’homme travaille moins, son travail semble moins dur et c’est peut être ce qui l’a rendu paresseux. Il est pris dans un cercle vicieux qui l’éloigne du développement de sa culture intellectuelle. Mais il est également considéré comme un outil qui travaille tout seul, soit un automate. On pourrait alors se demander si le machinisme n’est pas devenu un obstacle au développement de la culture de l’homme. Non, car il a tout de même rendu le pays riche et prospère. De plus, c’est grâce aux machines qui produisent en grande quantité que la société de consommation a été possible. Les objets sont moins chers mais aussi moins rares. Notons que le niveau de vie s’est considérablement amélioré et par conséquent la qualité de vie aussi. Le niveau de vie ne concerne pas uniquement la richesse mais aussi le choix du produit. En effet, nous sommes en mesure aujourd’hui de satisfaire nos besoins, et ceux beaucoup plus facilement qu’il y a plusieurs années. Nous pouvons vivre dans le luxe, acheter ce dont nous n’avons pas besoin mais seulement envie. L’homme est devenu un consommateur.
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