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Bendjedid, Chadli

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Bendjedid, Chadli (né en 1929), homme d’État et colonel algérien, président de l’Algérie de 1979 à 1992.

2   UN ÉMINENT COMBATTANT DE L’ALN

Né à Bouteldja, près d’Annaba, Chadli Bendjedid (dit Chadli) rejoint le Front de libération nationale (FLN) dès sa création en 1954. Il occupe plusieurs fonctions au sein de la structure militaire du FLN, l’Armée de libération nationale (ALN), et accède au grade de commandant. Après la signature des accords d’Évian (18 mars 1962) qui mettent fin à la guerre d’Algérie, il est nommé en 1963 chef des forces basées dans l’Oranie, région stratégique abritant la base française de Mers el-Kébir. À la suite du coup d’État mené le 19 juin 1965 par le colonel Houari Boumédiène, qui vise à la destitution du président Ahmed Ben Bella, il entre au Conseil de la révolution et figure parmi les proches collaborateurs du nouveau leader algérien. Il est promu colonel en 1969.

3   UNE PRÉSIDENCE FORTEMENT CRITIQUÉE

Nommé ministre de la Défense en 1978, peu avant la mort de Houari Boumédiène, il est choisi par l’armée pour lui succéder à titre de militaire « le plus âgé dans le grade le plus élevé « (au détriment notamment du ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika). Désigné par le FLN comme candidat unique à la présidence de la République, il est élu en février 1979 (il est successivement réélu en 1984 et en 1988).

Si sa présidence suscite de nombreux espoirs fondés notamment sur sa politique de libéralisation économique et sociale, elle est marquée par une hausse de la corruption et une montée des contestations, en particulier chez les jeunes. En octobre 1988, des émeutes contre la faim sont réprimées dans le sang. Elles contraignent le président Chadli à engager des réformes politiques : il dote le pays d’une nouvelle Constitution (approuvée par référendum en 1989) qui garantit notamment le multipartisme. Cette amorce de démocratisation permet la percée du Front islamique du salut (FIS). Le président Chadli autorise la participation de ce parti d’opposition islamiste au jeu démocratique malgré les ojections de l’armée, pour laquelle le FIS constitue une menace pour la stabilité du régime et de la nation algérienne. Au lendemain de la victoire électorale des islamistes lors du premier tour du scrutin législatif de décembre 1991, le président Chadli, favorable à la tenue du second tour, est contraint par l’armée à démissionner (11 janvier 1992). Il quitte alors la scène politique algérienne.

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