Devoir de Philosophie

Aux origines du racisme, Drumont part en guerre contre " la France juive "

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

21 avril 2002 "La France aux Français ! " Le cri d'Edouard Drumont retentit à travers toute l'histoire de la France contemporaine. De l'affaire Dreyfus aux divers scandales de l'entre-deux-guerres, de Vichy à nos jours, ce slogan revient sur les lèvres de ceux qui se mobilisent au nom de la " terre " et des " morts ", d'une France qui doit demeurer pure en dépit du " métissage " permanent qu'elle subirait du fait d'une immigration sans cesse croissante. A une époque où l'on redécouvre les vertus du jus sanguinis, pour remettre en question les mécanismes traditionnels d'attribution de la nationalité à partir du seul jus soli et en privilégiant, du même coup, une filiation supposée protectrice de la spécificité nationale, il est bon de relire la France juive, le violent pamphlet de Drumont. C'est la bible de l'antisémitisme du vingtième siècle. La France juive inspire directement la rédaction des Protocoles des Sages de Sion, qui accusent les juifs de comploter pour dominer le monde entier et qui, réimprimés sans cesse, tant en Russie qu'en Europe occidentale ou, encore, de nos jours, dans certains pays arabes, exacerbent l'antisémitisme. Lueger, le maire de Vienne, aux discours violemment antisémites, qu'écoute avec avidité le jeune Hitler, puise chez Drumont une large partie de son argumentation. Sous Vichy, l'oeuvre prophétique pourra, enfin, être mise en pratique par l'exclusion des juifs. Qui était Drumont ? Pour le quotidien Présent qui, fêtant son millième numéro, en janvier 1986, lui consacre un grand article, c'est " le témoin angoissé de l'effacement de la France ". Le livre La France juive, de même que ceux que Drumont va ensuite rédiger, tels la Fin d'un monde (1889), le Testament d'un antisémite (1891), le Secret de Fourmies (1892) ou, encore, le journal la Libre Parole, qu'il va fonder et qui, relancé dans l'entre-deux-guerres, reparaîtra jusqu'en 1944, jouent un rôle considérable dans la création d'une idéologie extrémiste. Celle-ci est élaborée, de 1886 à nos jours, par un petit groupe d'hommes qui traversent les époques et se passent le relais. " Précurseur du sursaut français " De Drumont à Céline, en passant par Maurras et Barrès, s'est constituée en France, une tradition antisémite. Dans l'Ecole des cadavres, Céline estime que " tous les Aryens devraient avoir lu Drumont ". Dans le même sens, Léon Daudet, qui exerce une influence considérable sur tout le mouvement nationaliste français, affirme, à la même époque, que " Drumont mérite le titre de précurseur du sursaut français ". Lucien Rebatet, le 28 juillet 1944, dans le journal Je suis partout, déclare : " J'admire Hitler. Nous admirons Hitler. Dans la lutte contre toutes les foutaises périmées du dix-neuvième siècle, Hitler a eu d'innombrables devanciers, analystes, dialecticiens plus brillants et plus agiles que lui, parmi lesquels Drumont. " De son côté, Georges Bernanos affirme son admiration à l'égard de Drumont, auquel il consacre un ouvrage entier, la Grande Peur des bien-pensants. Il y célèbre le talent de son " vieux maître ", ce " magnifique écrivain français ", cet " historien visionnaire ", qui a fait de l'antisémitisme une " grande pensée politique ". Pour Bernanos, les juifs constituent une " tumeur ", un " cancer ", et seul Drumont, en " homme libre ", a su énoncer cette " vérité ". A ses yeux, la France juive est " un livre magique ", et, paraphrasant Drumont, il dénonce, à son tour, " ces bonshommes étranges, qui parlent avec leurs mains comme des singes (...), comme tombés d'une autre planète, avec leur poil noir, les traits ciselés par l'angoisse millénaire, le prurit sauvage d'une moelle usée depuis le règne de Salomon, prodiguée dans les lits de l'impudique Asie ". Le grand écrivain catholique rivalise avec Drumont lui-même dans la dénonciation de la " race juive ". A la différence des auteurs précédents, il n'en refuse pas moins de voir en son maître le précurseur de Hitler et, en 1944, il ajoute, comme avec regret : " Ceux qui parlent ainsi se font traiter d'antisémites. Ce mot me fait de plus en plus horreur, Hitler l'a déshonoré à jamais. " Quelles sont les idées si originales de " ce précurseur génial du national-socialisme français " (Brasillach) ? Dans ce pamphlet publié à compte d'auteur, qu'ont refusé les éditeurs et qui ne trouve, au début, pratiquement aucun acheteur, Drumont commence, d'emblée, par opposer, pour la première fois de manière explicite, en termes raciaux, " le Sémite, qui est mercantile, cupide, intrigant, subtil, rusé " à " l'Aryen enthousiaste, héroïque, chevaleresque, désintéressé, franc, confiant jusqu'à la naïveté ". Selon Drumont, " tout vient du Juif, tout revient au Juif " ; c'est pourquoi il se donne pour tâche de dénoncer le pouvoir de la " juiverie ", des " youtres ", qui contrôlent la société française tout entière depuis l'avènement de la Révolution française. Ils ont, à eux seuls, suscité la Révolution pour mieux établir leur puissance contre le roi, qui avait su s'y opposer en les maintenant dans la sujétion. Grâce à l'instauration de la IIIe République, ils sont parvenus à renforcer encore leur pouvoir. Dans un délire sans fin, Drumont voit dans Gambetta, Jules Ferry ou Jules Simon des juifs (alors qu'aucun d'entre eux ne l'était) et estime qu'il y a, à cette époque, en France, cinq cent mille juifs ou même un million alors que, au tournant du siècle, on n'en trouve pas plus de quatre-vingt mille. Listes nominatives Pour Drumont, " qu'est-ce qui nous gouverne ? Quel est le vrai maître ? C'est le Juif. C'est le Juif qui tient tout dans ses mains ". Pour rendre son combat plus efficace, Drumont élabore les premières listes de juifs exerçant des fonctions importantes dans le monde des affaires, de la banque, de la haute administration ou, encore, du monde judiciaire et de la presse. De telles listes nominatives seront pratique courante aussi bien dans l'Action française que dans Gringoire, Je suis partout, l'Emancipation nationale et dans l'ensemble de la presse d'extrême droite tout au long de la première moitié du vingtième siècle. Drumont s'en prend, en permanence, aux Rothschild et, comme de nombreux auteurs de son époque tels Jacques de Blez, Morès, Auguste Chirac et bien d'autres, il les accuse d'être à la tête de la banque " cosmopolite " qui domine la France tout entière, n'hésitant pas à ruiner délibérément leurs concurrents, comme l'Union générale, banque catholique, qui connaît un krach retentissant, provoquant une véritable panique parmi les petits épargnants. Sur ce point essentiel, Drumont rejoint l'antisémitisme d'une partie importante de l'extrême gauche de son époque, celui de Toussenel, de Leroux, de Proudhon, mais, aussi, durant un certain temps, celui de Jules Guesde ; c'est pourquoi certains critiques de la Revue socialiste se montreront très sensibles aux thèses de la France juive. C'est ainsi que Drumont se trouve à l'origine d'un national-populisme qui se veut favorable au monde du travail. Son antisémitisme, tout à la fois socialisant et nationaliste, va se montrer capable de déclencher de véritables mouvements de mobilisation populaire. Il rejoint, aussi, un courant anarchiste, habitué à l'usage de la violence, tout en développant une argumentation plus économique. Pour lui, le capitalisme est un véritable retour au féodalisme, car, comme il l'affirme dans la France juive devant l'opinion, " du haut de leurs capitaux, comme les seigneurs du haut des donjons d'autrefois, les féodaux juifs guettent tout convoi qui passe à l'horizon ". Dès lors, tout est clair, et, dans la Fin d'un monde, Drumont soutient que " la bourgeoisie exploitant le peuple est dépouillée à son tour par le juif ". " Tel est donc, écrit-il, le résumé de l'histoire économique de ce siècle. " De même qu'une certaine interprétation socialiste réduit l'Etat et le pouvoir politique à de purs instruments de la bourgeoisie, Drumont affirme que les juifs se sont emparés de l'Etat et de l'administration, et que la République n'est que la forme politique que prend leur pouvoir. En définitive, ils sont devenus, selon l'expression de l'abbé Chabauty, " le maître ", contre lequel il faut se révolter d'autant plus qu'il trahit sans cesse l'intérêt national au profit de ses propres alliances cosmopolites. Pour Drumont, ce sont les juifs qui sont responsables de la guerre de 1870, ce sont eux qui ont organisé la répression de la Commune ; ce sont eux qui veulent les guerres et qui favorisent, à cette époque, l'Allemand, auquel ils vendent les secrets militaires, de même que, plus tard, ils apparaîtront, aux yeux des antisémites de l'entre-deux-guerres, comme les alliés des Russes ou des Anglo-Saxons. " A bas les juifs ! ", " Mort aux juifs ! ", les cris de haine s'étalent à la " une " de la Libre Parole, qui a su trouver un public de plusieurs centaines de milliers de lecteurs, ou, encore, sur celle de la Croix, le grand journal des assomptionnistes, qui s'engage résolument dans le combat antisémite et qui reçoit l'appui enthousiaste du bas clergé, les curés de campagne étant de fervents lecteurs des livres de Drumont. Ceux-ci, de même qu'une immense littérature catholique, rédigée par des abbés rivalisant d'antisémitisme, dénoncent les meurtres rituels auxquels se livreraient les juifs. Pour un large secteur de l'opinion publique française, galvanisée par les écrits de Drumont, les juifs représentent le mal absolu, à l'origine, tout à la fois, du capitalisme, des révolutions, de la dégradation des moeurs, de la pornographie, de la prostitution, du déclin de la famille, du divorce, ainsi que des maladies elles-mêmes qui attaquent encore plus sûrement l'âme, française. Diffusée à des centaines de milliers d'exemplaires, rééditée près de deux cents fois, la France juive va créer dans la France moderne une tradition antisémite raciale qui n'existait pas auparavant, susciter une littérature d'une incroyable violence qui, à travers l'entre-deux-guerres, la haine contre Léon Blum, et le régime de Vichy, va bouleverser la scène politique, donner naissance à des clivages infranchissables et se constituer, finalement, en une idéologie radicale, systématique, modifiant profondément l'histoire propre aux courants de droite. Cette idéologie va rapidement se révéler efficace et mobilisatrice. Avec l'affaire Dreyfus, c'est le triomphe de Drumont, car on peut considérer qu'il joue un rôle décisif dans son déclenchement, mais aussi et surtout dans la tournure d'extrême violence qu'elle va revêtir. La Libre Parole détient, enfin, la preuve de la trahison des juifs en faveur de l'Allemagne, jusqu'aux échelons les plus élevés de l'armée, preuve, s'il en est, de l'urgente nécessité de les en exclure, de même que de l'ensemble de l'appareil d'Etat. Jour après jour, Drumont et son équipe accusent et poursuivent de leur haine le capitaine Dreyfus, attaquent les intellectuels qui le défendent et, dans ce journal, Zola se voit qualifier de " pornographe vénitien, fils d'un étranger ". Dans la rue, sous les fenêtres de la Libre Parole, la foule manifeste bruyamment son appui, et, après son procès, Esterhazy, le véritable auteur de la trahison imputée à Dreyfus, vient dans les bureaux du journal pour remercier personnellement l'équipe du soutien qu'elle lui apporte. Avec des amis, Drumont crée la Ligue antisémitique de France, qui se propose d'abolir les décrets d'émancipation des juifs - comme le décret Crémieux, en vertu duquel les juifs d'Algérie avaient obtenu la qualité de citoyens français, - d'interdire aux juifs l'accès de la fonction publique, la participation aux affaires politiques, le droit de vote, etc. Dans l'atmosphère violemment antisémite de l'Algérie, où des journaux comme l'Anti-Juif ou le Petit Africain accusent les juifs de se livrer au meurtre rituel, Drumont reçoit un appui enthousiaste et, aux élections législatives de 1898, il est élu député, rejoignant à la Chambre un groupe dont le seul programme est, de manière explicite, la lutte contre les juifs. Avec Max Régis, il suscite, en Algérie, de véritables manifestations populaires, au cours desquelles l'emploi de la violence physique contre les juifs est constant. Ce courant se perpétuera jusqu'au pogrome de Constantine, en 1934, et se déchaînera contre le Front populaire. Durant quelques années, l'agitation est telle que la " guerre de races ", à laquelle appelle Drumont, semble pouvoir prendre la place de la lutte des classes et mener, plus certainement, à une véritable révolution. Mais, il faudra attendre la défaite de 1940, cette " divine surprise ", pour que, enfin, se réalise le voeu de Drumont, qui avait écrit : " Toute la France suivra le chef qui sera un justicier et qui, au lieu de frapper sur les malheureux ouvriers français comme les hommes de 1871, frappera sur les juifs cousus d'or. " Drumont, qui mourra pauvre et oublié, ou presque, en 1917, n'aura pas connu cette dictature à laquelle il aspirait.

« Listes nominatives Pour Drumont, " qu'est-ce qui nous gouverne ? Quel est le vrai maître ? C'est le Juif.

C'est le Juif qui tient tout dans ses mains ".

Pour rendre son combat plus efficace, Drumont élabore les premières listes de juifs exerçant des fonctions importantes dans le monde des affaires, de la banque, de la haute administration ou, encore, du mondejudiciaire et de la presse.

De telles listes nominatives seront pratique courante aussi bien dans l'Action française que dans Gringoire , Je suis partout , l'Emancipation nationale et dans l'ensemble de la presse d'extrême droite tout au long de la première moitié du vingtième siècle.

Drumont s'en prend, en permanence, aux Rothschild et, comme denombreux auteurs de son époque tels Jacques de Blez, Morès, Auguste Chirac et bien d'autres, il les accuse d'être àla tête de la banque " cosmopolite " qui domine la France tout entière, n'hésitant pas à ruiner délibérément leurs concurrents, comme l'Union générale, banque catholique, qui connaît un krach retentissant, provoquant une véritablepanique parmi les petits épargnants.

Sur ce point essentiel, Drumont rejoint l'antisémitisme d'une partie importantede l'extrême gauche de son époque, celui de Toussenel, de Leroux, de Proudhon, mais, aussi, durant un certaintemps, celui de Jules Guesde ; c'est pourquoi certains critiques de la Revue socialiste se montreront très sensibles aux thèses de la France juive. C'est ainsi que Drumont se trouve à l'origine d'un national-populisme qui se veut favorable au monde du travail.

Sonantisémitisme, tout à la fois socialisant et nationaliste, va se montrer capable de déclencher de véritables mouvements demobilisation populaire.

Il rejoint, aussi, un courant anarchiste, habitué à l'usage de la violence, tout en développant uneargumentation plus économique.

Pour lui, le capitalisme est un véritable retour au féodalisme, car, comme il l'affirme dans la France juive devant l'opinion , " du haut de leurs capitaux, comme les seigneurs du haut des donjons d'autrefois, les féodaux juifs guettent tout convoi qui passe à l'horizon ".

Dès lors, tout est clair, et, dans la Fin d'un monde, Drumont soutient que " la bourgeoisie exploitant le peuple est dépouillée à son tour par le juif ".

" Tel est donc , écrit-il, le résumé de l'histoire économique de ce siècle .

" De même qu'une certaine interprétation socialiste réduit l'Etat et le pouvoir politique à de purs instruments de la bourgeoisie,Drumont affirme que les juifs se sont emparés de l'Etat et de l'administration, et que la République n'est que la forme politique queprend leur pouvoir.

En définitive, ils sont devenus, selon l'expression de l'abbé Chabauty, " le maître ", contre lequel il faut se révolter d'autant plus qu'il trahit sans cesse l'intérêt national au profit de ses propres alliances cosmopolites.

Pour Drumont, cesont les juifs qui sont responsables de la guerre de 1870, ce sont eux qui ont organisé la répression de la Commune ; ce sont euxqui veulent les guerres et qui favorisent, à cette époque, l'Allemand, auquel ils vendent les secrets militaires, de même que, plustard, ils apparaîtront, aux yeux des antisémites de l'entre-deux-guerres, comme les alliés des Russes ou des Anglo-Saxons. " A bas les juifs ! ", " Mort aux juifs ! ", les cris de haine s'étalent à la " une " de la Libre Parole , qui a su trouver un public de plusieurs centaines de milliers de lecteurs, ou, encore, sur celle de la Croix , le grand journal des assomptionnistes, qui s'engage résolument dans le combat antisémite et qui reçoit l'appui enthousiaste du bas clergé, les curés de campagne étant de ferventslecteurs des livres de Drumont.

Ceux-ci, de même qu'une immense littérature catholique, rédigée par des abbés rivalisantd'antisémitisme, dénoncent les meurtres rituels auxquels se livreraient les juifs.

Pour un large secteur de l'opinion publiquefrançaise, galvanisée par les écrits de Drumont, les juifs représentent le mal absolu, à l'origine, tout à la fois, du capitalisme, desrévolutions, de la dégradation des moeurs, de la pornographie, de la prostitution, du déclin de la famille, du divorce, ainsi que desmaladies elles-mêmes qui attaquent encore plus sûrement l'âme, française.

Diffusée à des centaines de milliers d'exemplaires,rééditée près de deux cents fois, la France juive va créer dans la France moderne une tradition antisémite raciale qui n'existait pasauparavant, susciter une littérature d'une incroyable violence qui, à travers l'entre-deux-guerres, la haine contre Léon Blum, et lerégime de Vichy, va bouleverser la scène politique, donner naissance à des clivages infranchissables et se constituer, finalement,en une idéologie radicale, systématique, modifiant profondément l'histoire propre aux courants de droite. Cette idéologie va rapidement se révéler efficace et mobilisatrice.

Avec l'affaire Dreyfus, c'est le triomphe de Drumont, car onpeut considérer qu'il joue un rôle décisif dans son déclenchement, mais aussi et surtout dans la tournure d'extrême violence qu'elleva revêtir.

La Libre Parole détient, enfin, la preuve de la trahison des juifs en faveur de l'Allemagne, jusqu'aux échelons les plusélevés de l'armée, preuve, s'il en est, de l'urgente nécessité de les en exclure, de même que de l'ensemble de l'appareil d'Etat.Jour après jour, Drumont et son équipe accusent et poursuivent de leur haine le capitaine Dreyfus, attaquent les intellectuels qui ledéfendent et, dans ce journal, Zola se voit qualifier de " pornographe vénitien, fils d'un étranger ".

Dans la rue, sous les fenêtres de la Libre Parole , la foule manifeste bruyamment son appui, et, après son procès, Esterhazy, le véritable auteur de la trahison imputée à Dreyfus, vient dans les bureaux du journal pour remercier personnellement l'équipe du soutien qu'elle luiapporte.

Avec des amis, Drumont crée la Ligue antisémitique de France, qui se propose d'abolir les décrets d'émancipation desjuifs - comme le décret Crémieux, en vertu duquel les juifs d'Algérie avaient obtenu la qualité de citoyens français, - d'interdire. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles