Autriche. Vienne, le Café central.

  Sous le long règne de l'empereur François-Joseph, Vienne se transforme entièrement. C'est une capitale brillante et active, gaie et riante. La paix de 1919 la laisse bien grande pour un modeste État alpin ; mais la libération de 1955 permet à la vieille cité impériale de retrouver sa physionomie attrayante et hospitalière. Ses cafés innombrables y contribuent ; grands cafés sur le Ring, guinguettes de Grinzing, cafés typiques de style Bieder-meier (le prud'homme français) comme ce Café central qui a gardé sa décoration intérieure et son mobilier d'époque mi-XIXe siècle. Ces meubles, révolutionnaires à l'époque, ne sont pas démodés. Ici le "vrai Viennois" passe des heures à lire des douzaines de journaux devant le verre d'eau qui accompagne toujours le café et sa schagobers (crème fouettée). La tasse devient alors kapuziner (assez claire). Cafés-concerts d'un peuple si musicien, cafés littéraires, qui disparaissent, forment une civilisation à part : la Wiener Kafeehauskultur.