Devoir de Philosophie

Assad, Bachar al-

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Assad, Bachar al- (1966- ), homme politique syrien, fils cadet d’Hafez al-Assad, auquel il succède à la présidence de la Syrie en 2000.

2 UNE FORMATION D’OPHTALMOLOGUE

Né à Damas, Bachar al-Assad fréquente l’ancien lycée franco-arabe avant d’étudier la médecine à l’université de Damas et de se spécialiser en ophtalmologie à l’hôpital militaire. En 1992, il part poursuivre sa formation à Londres, mais le décès accidentel de son frère aîné, Bassel, dauphin désigné pour succéder à son père (au pouvoir depuis 1971), l’oblige à rentrer en Syrie dès 1994 et à changer ses plans de carrière. Il s’investit activement à la tête de la Société syrienne d’informatique chargée de promouvoir l’informatique parmi les nouvelles générations syriennes et, surtout, entre à l’Académie militaire de Homs. Il prend le commandant d’une division blindée de l’armée syrienne et devient colonel en 1999.

3 UN DAUPHIN PAR DÉFAUT

Tandis que Bachar gagne rapidement ses galons militaires, les proches de son père s’attachent à poser les fondations de son ascension politique. La campagne contre la corruption qu’il mène au sein de la vieille classe politique syrienne lui permet ainsi d’écarter des rivaux potentiels. Il assoit aussi sa stature d’héritier légitime à l’étranger en rendant visite au président libanais Émile Lahoud, puis au président Jacques Chirac. Au lendemain de la mort d’Hafez al-Assad, le 10 juin 2000, un processus institutionnel, politique et électoral est mis en place afin d’assurer la transition dynastique. Bachar al-Assad est promu général et commandant en chef de l’armée et élu à la tête du parti Baas le 18 juin. Parallèlement, le Parlement syrien vote un amendement à la Constitution qui abaisse l’âge minimum de la candidature présidentielle de 40 à 34 ans — l’âge de Bachar à l’époque — et le propose comme candidat unique à la présidence. Le 10 juillet, il est plébiscité avec 97,29 p. 100 des suffrages pour un mandat de sept ans.

4 LE DÉFENSEUR D’UNE PRUDENTE MODERNITÉ

À son arrivée au pouvoir, le jeune président est porteur d’un espoir de réformes économiques et de modernisation. Il donne des signes d’ouverture démocratique en desserrant l’étau sur la liberté d’expression, et laisse se créer nombre de « salons politiques « où l’élite intellectuelle appelle à une renaissance de la société civile. Mais, alors que les revendications en faveur d’une démocratisation du régime (pluralisme politique, levée de l’état d’urgence, etc.) vont jusqu’à remettre en question les piliers du régime (le parti Baas, l’armée, la minorité dirigeante alaouite), voire l’héritage paternel, Bachar al-Assad donne rapidement un coup d’arrêt à ce « printemps de Damas «. Au niveau économique, il lance quelques réformes timides de libéralisation (avec l’amorce d’une privatisation des secteurs bancaire et des assurances), entravées cependant par les sanctions américaines.

En effet, bien que la Syrie joigne sa voix à la condamnation internationale des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis et qu’elle soutienne un plan de paix israélo-palestinien proposé par l’Arabie saoudite, George W. Bush classe le pays en mai 2002 dans l’« axe du mal « en raison de son soutien supposé à plusieurs organisations armées considérées comme terroristes (dont le Hamas, le Hezbollah et le Jihad islamique). Après l’intervention américano-britannique en Irak, en 2003, et face aux projets américains de création d’un « Grand Moyen-Orient «, Bachar al-Assad se trouve à la tête d’un régime de plus en plus isolé. Dans ce contexte géopolitique, la question de l’occupation libanaise par les troupes de Damas prend une plus grande acuité et l’isolement syrien s’accentue en 2004, avec l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution exigeant le retrait de toutes les forces syriennes au Liban. Après avoir temporisé, Bachar al-Assad est contraint, sous la pression internationale, de procéder en 2005 au retrait total de ses troupes à la suite de l’assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri et des accusations pesant sur les services secrets syriens.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles