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Ashoka

Publié le 03/02/2013

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Ashoka (v. 291-232 av. J.-C.), troisième roi Maurya de Magadha (v. 273-232 av. J.-C.) et le plus célèbre souverain de l’Inde ancienne en raison de son gouvernement bienveillant et pour avoir établi le bouddhisme comme religion officielle de son empire, dont il a réalisé l’unité.

Petit-fils de Chandragupta — le fondateur de la dynastie Maurya —, Ashoka (ou Aśoka) agrandit le royaume dont il a hérité, dont le cœur est le Magadha (actuel État de Bihar) et qui comprend alors une partie de l’Afghanistan et la péninsule indienne, à l’exception du sud du Dekkan. Ainsi, il mène une guerre dans la région de Kalinga, qu’il conquiert vers 261 av. J.-C. Cependant, lorsqu’il réalise les souffrances qu’il a causées, il est accablé de remords. Renonçant à la guerre et à sa religion, le brahmanisme, il se tourne vers le bouddhisme et ses idéaux de non-violence (ahimsa), de tolérance et de justice. Désireux d’appliquer les principes de Bouddha à tous les aspects de la vie quotidienne, il instaure des lois plus douces que ses prédécesseurs et se mêle aux paysans indiens, prêchant et pourvoyant à leurs besoins. Il fait construire des maisons de repos, planter des arbres, creuser des puits, et il ouvre des hôpitaux. Il donne des instructions interdisant de maltraiter les animaux, réglemente leur abattage et met en place des hôpitaux vétérinaires.

Dans ses efforts pour étendre l’influence du bouddhisme, Ashoka construit nombre de stupas et monastères, et fait inscrire des édits moralisants imprégnés du bouddhisme dans le roc et sur des colonnes partout dans son royaume. Sur l’une de ces colonnes érigées dans les lieux publics, il fait graver l’inscription suivante : « Il n’y a pas de meilleure action que de promouvoir le bien-être de l’ensemble. Quels que puissent être mes exploits, je les ai accomplis afin d’acquitter ma dette envers tous les êtres vivants. « Il envoie des missionnaires bouddhistes vers des pays comme la Grèce, l’Égypte et la Libye, ainsi qu’en Asie du Sud-Est ; son propre fils, un moine, importe le bouddhisme à Ceylan (aujourd’hui le Sri Lanka). Si Ashoka déploie de grands efforts en faveur de sa foi — dont le troisième concile bouddhique, réuni dans la capitale Pataliputra en 253 av. J.-C. —, il est tolérant envers les autres religions, et l’Inde connaît une prospérité notable sous son règne. Cependant, son œuvre ne lui survit pas et le grand empire unifié commence à se désagréger sous les règnes de ses fils.

La grandeur du règne d’Ashoka est toujours vivace dans l’emblème même de l’Inde, qui s’inspire des lions supportant la roue de la Loi, sculptés en haut d’une colonne érigée à Sarnath (au nord de Bénarès).

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