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Artur Rimbaud : Vie & Poésie

Publié le 23/07/2010

Extrait du document

rimbaud

 

Un enfant précoce Jean Nicolas Arthur Rimbaud est né au 12, rue Napoléon à Charleville (Ardennes) le 20 octobre 1854. Sa mère, Vitalie Cuif, est une paysanne aisée, et son père, Frédéric Rimbaud est capitaine d’infanterie. Il a un frère aîné Frédéric, né en 1853 et aura trois sœurs Victorine (née en 1857, elle vécut un mois), Vitalie (1858) et Isabelle (1860). Il est élevé avec autorité par Vitalie alors que son père, qui fait la bataille de Crimée en 1855-56, est constamment en déplacements. Le couple se sépare en 1860. Vitalie emménage avec ses 5 enfants dans un taudis, rue Bourbon, une des plus misérables rues de Charleville, à l'époque. Arthur a alors 7 ans.

Il évoque cette période dans ses poèmes :

« L'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil Souffle dans le logis son haleine morose ! […] Et là, c'est comme un lit sans plumes, sans chaleur, Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur ; Un nid que doit avoir glacé la bise amère… «     — Extrait de Les Étrennes des orphelins

Arthur est très précoce et il réussit brillamment à l’institution Rossat, puis au Collège de Charleville. A quinze ans, soutenu par son professeur Monsieur Duprez, il publie des vers en latins dans le Moniteur de l’enseignement secondaire. Ce sont Ver erat, L’Ange et l’Enfant et Jugurtha, qui lui vaut le premier prix du Concours Académique (1869). Il collectionne tous les prix d'excellence, en littérature, version, thème, et rédige avec virtuosité en latin des poèmes, des élégies, des dialogues. Mais son âme bout en lui :

« Tout le jour il suait d'obéissance ; très Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits, Semblaient prouver en lui d'âpres hypocrisies. Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies, En passant il tirait la langue, les deux poings À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points. « — Extrait de Les Poètes de sept ans En 1870 Arthur Rimbaud fait paraître dans la Revue pour tout son premier recueil de poèmes en français, Les Etrennes des orphelins. Il fait parvenir à Théodore de Banville les poèmes Par les beaux soirs d’été (renommé par la suite Sensation), Ophélie, Credo in Unam (qui deviendra Soleil et Chair) puis Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs. Ses lettres restent sans réponse. Un feu incontrôlable Son professeur de lettres (qui est aussi poète), Georges Izambard, le prend en affection. Il lui présente le poète Paul Demeny. Dans un pays excité par la guerre éclatant contre la Prusse, l’énergie de Rimbaud explose. Ne tenant pas en place, il fugue en août et en octobre 1870. Il écrit les poèmes du Cahier de Douai. Il publie le poème Trois Baisers (renommé par la suite Comédie en trois baisers puis Première Soirée), dans la revue satirique La Charge. En février 1871, Arthur Rimbaud, voulant absolument intégrer le milieu littéraire, se rend à Paris. Il erre quinze jours dans les rues. A son retour dans Charleville occupée il trouve un emploi au journal Le Progrès des Ardennes. En mars il rejoint les communards. Cette expérience lui inspire les lettres du voyant (comportant notamment Chant de guerre Parisien) qu’il adresse à Georges Izambard et Paul Demeny. L’aventure avec Verlaine C’est enfin Paul Verlaine qui apprécie son génie. Verlaine lui paie un billet de train et après l’avoir logé brièvement dans l'hôtel particulier de ses beaux-parents, il l’adresse à ses amis artistes dont Charles Cros et Théodore de Banville. En octobre 1871, Arthur Rimbaud dîne avec les Vilains Bonshommes et collabore à l’Album du Cercle Zutique. Le Parnasse l’acclame lorsqu’il dit son Bateau Ivre. Rimbaud encanaille Verlaine qui se met à boire. Ils s’adonnent à l’absinthe et leur liaison fait scandale. Début 1872, Verlaine se dispute violemment avec sa femme Mathilde. Elle le quitte une première fois pour se réfugier à Périgueux.   En mai Henri Fantin-Latour expose au Salon Le coin de Table, sur lequel figurent entre autres poètes Verlaine et Rimbaud.   Ils alternent les séjours à Londres et sûr le continent, Verlaine essayant de récupérer sa femme et Rimbaud obéissant à sa mère. Lors d’un séjour dans la ferme maternelle de Roche, Rimbaud se met à rédiger un Livre Païen ou Livre Nègre qui deviendra Une Saison en Enfer. A Londres, ils vivent en donnant des cours de français et grâce à l’aide de la mère de Verlaine. Alcoolisés, drogués, ils se disputent régulièrement. Le 10 juillet 1873 Verlaine tire sur Rimbaud et l’atteint au poignet. Verlaine est arrêté puis condamné le 8 août à deux ans de prison. Rimbaud vagabonde en Europe En août 1873 Arthur Rimbaud fait publier Une Saison en Enfer chez Jacques Poot à Bruxelles, mais, ne pouvant le financer, il n’en édite qu’une poignée, à compte d’auteur. En novembre, Arthur Rimbaud fait la connaissance du poète Germain Nouveau avec qui il part à Londres en mars 1874. Ils travaillent ensemble aux Illuminations. Nouveau, craignant la mauvaise réputation de Rimbaud, repart en Juillet. En 1875, Rimbaud commence à voyager, en gueux, dans toute l’europe. En 1875 il se rend à Stuttgart ou il rencontre Verlaine récemment libéré. Ils se disputent une dernière fois et Rimbaud lui remet le manuscrit des Illuminations. En mai et juin il voyage en Italie. En décembre il est grandement attristé par la mort de sa sœur Vitalie. En 1876 il se fait détrousser en allant à Vienne puis s’engage à Rotterdam dans l’armée coloniale Hollandaise. Il déserte après quelques semaines. En 1877 il voyage à Cologne et Brême, est engagé comme traducteur dans un cirque et tente de s’engager dans la marine américaine. Il fait un séjour à Rome.

 

Bateau ivre" (été 1871)

Contexte Rimbaud écrit ce poème alors qu'il va vivre définitivement à Paris, il va y être accueillit par Verlaine. Rimbaud veut se faire connaître des poètes parisiens.

Forme Poème très long de 25 strophes, quatrains, rimes croisées. On peut divisé ce poème en 4 parties: 1)Les 7 premières §: la libération progressif du bateau 2)§ 8 à 17: expérience de la course (navale), pas de destination 3)§ 18 à 25: la désillusion: -18 à 21: prise de conscience de le désillusion -21 à 25: désillusion finale

(Le) Bateau ivre Rimbaud ne désirait pas l'article, "le" est un déterminant or R voulait garder la généralisation, de plus c un bateau ki n'existe pa

Ce poème peu fair office de suite au "poètes de sept ans", application de l'art poétique (c.f. lettre à Paul Demeny) Bateau: métaphore de la fuite, du voyage Ivre: ivresse, sens large: "état d'une personne en proie à une très forte émotion". Elle peut être la conséquence du "lent dérèglement de tous les sens" ou être une référence à Baudelaire qui écrit dans le Spleen de Paris en 1869: "Il faut être toujours ivre. Tout est là. C'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve, mais de quoi? De vin, de poésie, de vertu, à votre guise mais enivrez vous!

I)L'ivresse

L'énonciation Situation d'énonciation, l'auteur intervient-il? 1ère pers sing: implication de l'auteur qui est ce "je"? "je" est le bateau, l'auteur, et Rimbaud "je" est souvent sujet de verbes d'action (v1:"descendais", v11:couru) ds la 2ème partie: "je" au début de chaque strophes (v29,33,37,41,45) Ce poème est donc la transcription d'une expérience (=pratique personnel de quelque chose)

1)La liberté Cette expérience est caractérisée par la liberté, cette liberté a été lonten attendu et espéré a) v1,2:surprise: "comme(…) (soudain) je ne me sentie plus guidé par les haleurs" fleuve: cours d'eau ayant un itinéraire immuable et impassible (aucune réaction) hâler par des chevaux de traits, les chevaux sont sur les rives et tirent les bateaux Libération dès le premier vers V8:"les fleuves m'ont laissés descendre où je voulais" Accélération du rythme V9:le bateau par en haute mer Enjambement de "je courrus",v11 Course d'un bateau: intégralité de son itinéraire M^m dans la tempête le bateau est a l'aise, v13 Eveil maritime:1ère expérience tt a fait accepté par la mer b) cette libération se fait avec une certaine violence v3,4:"des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles/ Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs" liberté au prix d'une certaine violence "les": les haleurs "poteaux de couleurs": un totem la presse, la littérature étaient nourries par la guerre de Cessession à cette époque. v2 ":" valeur explicative

2)Un sentiment profond de bien-être v5: ce bateau ce moque éperdument de son équipage et de sa cargaison (v6) v8: liberté aisance, accord avec les éléments (quels qu'ils soient) v9:"clapotement furieux" oxymore v13-16: la mer est habituellement menaçante et est vue de façon pacifique m^m qd el s'emballe v13: la tempête protège cette entreprise maritime/ poétique v14: le "bouchon" est insubmersible v13 "éveil": nouvelle/ autre vie v11: "péninsules démarrées", elles lâchent les amarres v12:"tohu-bohu triomphants" cris de joie accompagnant le départ du bateau v17:"plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures" (pomme acide: agréable) v18:"l'eau verte pénétra ma coque de sapin" intimité entre l'élément et le bateau la mer purifie ce bateau errant (v19,20), purifie ce poète (dans son entreprise) de tout ce que la société peut lui imposer v20: "dispersant gouvernail et grappin" ce bateau ne sait absolument pas ou il av pareil au poète lorsqu'il se fait voyant (rejet) gouvernail: direction grappin: indispensable pour s'arrêter en cas de tempête "inné fable torture" (lettre du voyant)

II)La désillusion

Sentiment commence au vers 69:"Or moi" "moi": v69,71,74:"moi qui"

prise de conscience de la désillusion v85:contenu de la désillusion marquée par le retour a la réalité v23:"Mais vrai, j'ai trop pleuré!" champ lexical de la déception: "aubes sont navrantes", "acre amour", "atrices" images fortes: "aubes navrantes" oppose "éveil maritime" v91:"torpeurs enivrantes" v92:"Ô que ma quille éclate", volonté d'arrêter le voyage "ô que j'aille à la mer": naufrage espoir, volonté d'anéantissement rétrécissement de l'espace v93,94:"une flache (flaque) noire et froide"

Résignation Marque de la négation: "ne plus" v97: "je ne puis plus" est reprise par "ni"v99, v100 tout ce que le bateau pouvait faire lui est désormais impossible flammes: autre sens du mot drapeau ponton: bateau utilisé comme prison le bateau ivre était capable de profiter de sa liberté malgré le manque de place, plus d'abstraction la réalité s'impose à lui "enfant", "papillon de mai": symboles positifs

Optimisme cette expérience est terminée mais s'est réellement passée v85: retour des illusions, des visions, "cieux délirants", "archipels sidéraux" v87,88:sujet:vigueure: avenir du progrès, le poète voit plus loin que le commun des mortels

CONCLUSION on retrouve les trois principes de la poésie rimbaldienne résignation du bateau comme Rimbaud renoncera 4 ans plus tard à la poésie, "j'ai vu". + éléments de l'intro si on veut

 

Etude :

résentation du recueil Le recueil intitulé Poésies regroupe les poèmes composés par Rimbaud de 1869 à 1872: il s'ouvre sur le texte Les Étrennes des Orphelins , se poursuit avec vingt-deux poèmes recopiés par Rimbaud pour son ami Demeny en 1870, puis avec vingt et un textes inspirés par la guerre ou l'univers détesté de Charleville, rebaptisée en Charlestown par Rimbaud; vient ensuite le célèbre Bateau ivre que Rimbaud conçut pour éblouir Verlaine, et qui le consacra comme un artiste génial dans le milieu littéraire qu'il fréquenta à Paris et à l'occasion de son voyage en Belgique.

Thèmes poétiques Trois grands thèmes se repèrent à l'intérieur du recueil: -une poésie de bonheur, fondée sur l'évocation heureuse du voyage et du vagabondage. alliant bonheur d'écrire à bonheur de vivre -une poésie de la colère , fondée sur la dénonciation virulente et provocante des petitesses, des impostures ou des ignominies de la société environnante et de l'histoire contemporaine -une poésie de la voyance , fondée sur la volonté de fixer à travers un langage nouveau des images nouvelles, induisant la conscience que poésie et absolu doivent devenir synonymes; cette poésie naît moins de l'expérience personnelle du poète et de la spontanéité de son écriture que de ses réflexions actives de créateur soucieux de concevoir une oeuvre nouvelle, révolutionnaire. À travers ces trois grands thèmes s'est constituée une écriture qui évolue avec une très grande rapidité: l'écriture, vecteur ds émotions de l'adolescent devant le monde, cesse d'énoncer celui-ci pour mieux se constituer en aventure du langage.

Les textes qui expriment le bonheur -Dans la nature, jouissant de la plénitude du monde grâce aux plénitudes des sensations, le poète parvient à définir son bonheur --------Sensation, Ma bohème, Au cabaret-Vert -La jeunesse est l'occasion de découvrir un érotisme ludique et tendre Première soirée, Roman, Rêvé pour l'hiver Les textes qui expriment la découverte du monde -La misère induit une compassion qui s'exprime dans une représentation pathétique de l'enfance meurtrie -------- Les Effarés, Les Étrennes des Orphelins -Le spectacle de la société bourgeoise nourrit des sarcasmes et des dénonciations virulents -------À la musique, Les Assis, Les Douaniers -La religion, en particulier, et le spectacle de la guerre confortent le poète dans son attitude de révolte------- Le Mal, Accroupissements, Premières Communions -La vie politique, la répression de la Commune, sont perçus comme des scandales intolérables ------L'Orgie parisienne, Les Mains de Jeanne-Marie, Chant de guerre parisien Les textes qui expriment le renouveau poétique -Contre la stérilité des théories littéraires, pour la promotion de l'absolu, Rimbaud organise la poésie nouvelle de la voyance -------Le Bateau ivre , Voyelles.

II) Titre des oeuvers

 . "Une saison en enfer" 1873 . "Illuminations" 1886

·  Reliquaire, poésies (1891)                         ·  Poésies complètes (1895)     

·  Lettres, Égypte, Arabie, Éthiopie (1899)   ·  Œuvres, vers et proses (1912)

·  Les Mains de Jeanne-Marie (1872)           ·  Un Cœur sous une soutane (1870)

·  Le dormeur du val (1870)                          ·  Lettres de la vie littéraire (1870-1874)

·  Ma Bohème (1870)                                    ·  Stupra (1923)                                 

III) Cadre :       À Charleville :

Le Vieux Moulin--- « Bateau ivre «.

Le kiosque de la gare--- « A la musique «    Ce poème, écrit à l'automne 1870, évoque ce mal-être de vivre à Charleville 

Les allées--- « Roman «

Au sein de la nature--- « Sensation «

La tombe d'Arthur Rimbaud---« L’Eternité «

Personnages :

Ernest Delahaye   /    Georges Izambard    /   Théodore de Banville   /    Paul Demeny   /

Paul Verlaine

 

 

Le Forgeron : 1 Métaphore du forgeron et de l'écrivain Marteler le métal et sculpter les phrases Une musicalité d'assonances et d'allitérations Une allégorie, le mythe de Prométhée 2 L'analyse politique et sociale La reconnaissance du monde ouvrier La maturité politique du peuple Misère du peuple et luxe des dirigeants Un communication entre classes toujours difficile 3 L'esprit révolutionnaire Le flot des ouvriers, la foule et la houle L'ivresse de l'espoir Des besoins très simples

 

Dès les premiers vers du poème, Rimbaud va faire souffler sur ses alexandrins un vent de tourmente en jouant sur les sonorités, les assonances et les allitérations pour rendre compte du climat de révolte mais aussi de cacophonie qui règne dans le peuple. L'assonance en "i", voyelle aiguë et fermée (gigantesque/ivresse/riant/Louis) donne un aspect criard à la révolte populaire (L'assonance en "ai", allitérations). On retrouve dans le poème toutes les nombreuses sources des conflits révolutionnaires, les injustices, les privilèges, les impôts, la propriété, le service militaire. Rimbaud fait parler le forgeron avec un langage simple, familier mais très imagé. "Tu crois que j'aime voir ta baraque splendide" dit le forgeron à propos des Tuileries au roi, "tes palsembleu bâtards qui tournent comme des paons" à propos de la cour dont le pale sang bleu traduit une bien modeste noblesse, "nous dorerons ton Louvre en donnant nos gros sous" pour rappeler l'usage qui est fait des impôts.

On trouve de façon étonnante dans ce texte une certaine admiration de Rimbaud pour le monde ouvrier. On sait aussi que Rimbaud depuis l'âge de treize ou quatorze ans rêvait à la destruction violente de la société.

 

Les Poètes de sept ans : On trouve dans cet autoportrait toute la révolte de l'enfant Rimbaud face aux contraintes sociales, aux normes religieuses et à l'éveil d'une sexualité imprécise. (Elle avait le bleu regard, - qui ment ! " . Les parents mentent, les enfants aussi. Les mensonges d'une mère s'appuient sur la niaiserie supposée de l'enfant capable d'accepter les invraisemblances, L'hypocrisie des relations mère/fils sont les fils directeurs de ce poème. Le dernier vers est révélateur de la pensée de Rimbaud "En bas, - seul, et couché sur des pièces de toile Écrue, et pressentant violemment la voile !". La voile c'est celle qui annonce le bateau ivre qui doit emporter Rimbaud vers d'autres rivages. Dès le premier quatrain tout rappelle le départ du bateau ivre, 'odyssée poétique à venir, celle du bateau ivre est ici annoncée avec force avec des scènes de bruit et de fureur.)

 

Voyelles : le poète joue avec les mots, les lettres, les couleurs et les sons. Les voyelles deviennent des objets avec lesquels on peut s'amuser. (Pour le noir, la cruauté, la nuit (puanteur cruelle, golfes d'ombre) ; pour le blanc, la fierté, la pureté, la légèreté ; pour le rouge, le sang, les lèvres, la colère, les excès ; pour le vert, la sérenité et la paix ; pour le bleu, évocation religieuse des cieux. Et il passe au violet pour l'évocation des yeux de La Femme.). A chaque lettre correspondait une couleur et un certain nombre de mots : A noire, pour Abeille, Araignée. E était jaune pour Emir, Etendard, Esclave, Enclume. I rouge pour Indienne, Injure, Inquisition, Institut. O azur pour Oliphant, Onagre, Ordonnance, Ours. U vert pour Uniforme, Urne.

 

Les Étrennes des Orphelins :   le premier poème de Rimbaud à avoir été imprimé.

Morts de Quatre-vingt-douze

 

Dormeur du val :   Problématique : Au delà de la description d'un être finalement sans vie, Rimbaud dénonce l'absurdité de la guerre.

-          tout ce qui renvoie au décor : On peut admirer un véritable tableau vivant avec son paysage champêtre ou la nature est personnifié («la rivière chante «) le pittoresque du décor est accentuées par les formes variées que donne l'auteur («trou de verdure ; montagne fière luit «) Le cadre est également lumineux et coloré = décor idyllique

-          termes qui renvoient au physique du personnage : "bouche, nuque, pieds" etc. On connait également son métier : "soldat" (V5).

-          Au milieu de ce décor idyllique se trouve l'unique personnage du poème. A première vue il s'agit d'un jeune homme en train de dormir mais on se rend progressivement compte qu'il s'agit d'un cadavre : « récurrence du mot «dort « (il apparaît 3 fois + une fois substantivé) son sommeil devient alors inquiétant (progression vers l'inquiétant) car il contraste avec le décor : alors que le cadre est lumineux et plein de vie il est pâle ; il est ensuite comparé à un enfant malade les multiples négations (« les parfums ne font pas frissonner sa narine «.) nous amènenent progressivement à la chute : « il a deux trous rouges au côté droit «.

-          Rimbaud veut provoquer un choc, une émotion : ce jeune homme mort contraste avec la nature pleine de vie. Il veut insister sur le fait que ce jeune homme devrait être réellement en train de dormir, entendant ainsi inciter à la réflexion sur l'absurdité de la guerre. On peut aussi, dans cette partie étudier le rythme des vers. On remarque que ce poème a une forme très classique (sonnet), très régulière et la chute est d'autant plus brutale.

Paul Marie Verlaine, surnommé « le Prince des Poètes «, est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L'emploi de rythmes impairs, d'assonances,

Théodore de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les Odes funambulesques et les Exilés, il est surnommé le poète du bonheur

 

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