Article de presse: Une déclaration d'historiens sur la politique d'extermination
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
pour les faire marcher sans résistance aux chambres de la mort, la majorité sait tout, l'odeur leur indique le sort ! Alors il montentle petit escalier et, voyant la vérité ! Mères, nourrices, les bébés à la poitrine, nues, beaucoup d'enfants de tout âge, nus ilshésitent, mais ils entrent dans les chambres de la mort, la plupart sans mot dire, pressés des autres derrière eux, agités par lacravache des SS.
Une juive, quarante ans environ, les yeux comme des flambeaux, cite le sang de leurs enfants sur leursmeurtriers.
Recevant cinq coup de cravache au visage de la part de hauptmann de police Wirth lui-même , elle disparaît dans lachambre à gaz.
Beaucoup font leurs prières, d'autres disent : " Qui est-ce qui nous donne de l'eau pour la mort ? " (riteisraélitique ?).
Dans les chambres, la SS presse les hommes.
" Bien remplir " , le hauptmann Wirth a ordonné.
Les hommes nussont debout aux pieds des autres.
Sept cents à huit cents à 25 m2, à 45 m3 Les portes se ferment.
"
Auschwitz
Exposant le 20 janvier 1942, devant une quinzaine de hauts fonctionnaires, ce qu'on appelait désormais " la solution finale duproblème juif ", le ministre de la police, Reinhard Heydrich, se contentait de dire qu'une grande partie des juifs déportés" s'éliminera tout naturellement en raison de son état de déficience physique.
Le résidu qui subsisterait en fin de compte-et qu'ilfaut considérer comme la partie la plus résistante-devra être traité en conséquence ".
Il s'agissait là d'un double euphémisme :" traiter en conséquence " signifiait en réalité " gazer ", et les éléments les moins résistants, les femmes, les enfants, les vieillards,furent traités en conséquence dès leur arrivée sur les lieux d'extermination.
C'est à Auschwitz que le plan nazi d'extermination fut porté à la perfection.
Créé en été 1940, d'abord à l'intention desprisonniers politiques ou criminels polonais ou allemands, ce camp, ce complexe gigantesque plutôt, couvrant quelques dizainesde kilomètres carrés, devint tout à la fois un lieu d'extermination immédiate et un camp de travail aux conditions spécialementinhumaines.
L'espérance moyenne de vie des détenus était de six mois.
C'est en juin 1941 qu'Himmler chargea Rudolf Hoess,commandant d'Auschwitz, d'y établir un camp d'extermination.
Après des expériences préalables effectuées sur des prisonnierssoviétiques, Hoess opta pour le gaz " Zyklon B ", un produit insecticide dont se servait couramment l'armée allemande.
A partirdu printemps 1942, les convois de juifs de toutes nationalités, y compris les convois provenant de France, affluèrent à Auschwitz.
Dans chaque convoi, environ les trois quarts des déportés : les enfants, les vieillards, la majorité des femmes, prenaient aussitôtle chemin des chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau.
Leurs cadavres étaient incinérés dans de vastes crématoires attenant auxinstallations d'asphyxie.
C'est également à Auschwitz que furent exterminés, pendant l'été 1944, les Tziganes de nationalitéallemande.
C'est enfin encore à Auschwitz que furent pratiquées de nombreuses " expériences médicales " comportant ladissection in vivo d'êtres humains.
Ces pratiques se poursuivirent jusqu'au mois de novembre 1944.
Sur ordre d'Himmler, les installations meurtrières, chambres àgaz, fours crématoires, furent alors détruites, comme avaient été détruits, un an auparavant, les équipements analogues des campspolonais-à la seule exception de Maïdanek.
Le camp d'Auschwitz fut évacué devant l'avance soviétique au tout début de 1945.
R.
Hoess estimait le nombre de victimes àdeux millions et demi de gazés, à un demi-million de morts dans le camp proprement dit ces chiffres sont certainement exagérés,mais il n'est pas possible d'en donner de sûrs : les SS ne comptabilisaient pas ceux qui étaient immédiatement conduits à lachambre à gaz.
Les témoignages
4.-Un témoignage, un document, peuvent toujours être suspectés.
La critique des textes est une des règles fondamentales denotre profession.
Il n'est portant pas possible de suspecter un ensemble gigantesque de témoignages concordants, émanant depersonnes de toutes les professions, de tous les niveaux d'instruction, témoignages qui, pour nombre d'entre eux, ont été produitsen justice au cours de procès, où l'on a vu les magistrats, y compris les magistrats allemands, se faire de plus en plus exigeantsquant à la qualité de la preuve, au fur et à mesure que l'impression d'horreur immédiate qui avait marqué la fin de la guerres'éloignait.
Faut-il préciser qu'ont témoigné tous ceux qui ont participé, à quelque niveau que ce soit, au processusd'extermination, depuis les membres du " Sonderkommando ", chargé de conduire les victimes à la chambre à gaz et dedépouiller les cadavres, jusqu'au commandant d'Auschwitz en personne ?
5.-Un dernier mot.
Chacun est libre d'interpréter un phénomène comme le génocide hitlérien selon la philosophie qui est lasienne.
Chacun est libre de le confronter ou de ne pas le confronter avec d'autres entreprises, contemporaines, postérieures.Chacun est libre de se référer à tel ou tel type d'explication chacun est libre, à la limite, d'imaginer ou de rêver que ces faitsmonstrueux n'ont pas eu lieu.
Ils ont malheureusement eu lieu et personne ne peut en nier l'existence sans outrager la vérité.
Il nefaut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible.
Il a été possible techniquement puisqu'il a.
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