Article de presse: On a marché sur la Lune !
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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débarquement manqué de la baie des Cochons, à Cuba.
Cette succession d'exploits semble montrer que les Soviétiques ontacquis sur les Etats-Unis une avance scientifique et militaire : ils prouvent, en effet, que l'URSS possède des fusées balistiquescapables d'atteindre le territoire américain, et qu'elle risque de prendre la maîtrise militaire de l'espace en installant, pourquoi pasdit-on alors, une base sur la Lune.
Les Etats-Unis payent ainsi leur manque d'imagination dans le domaine des fusées et leur manque d'intérêt envers la conquêtede l'espace, dont ils n'ont pas perçu le rôle politique et stratégique, alors que Khrouchtchev saura l'exploiter à fond.
Dans l'espritdes dirigeants américains de l'époque, la conquête spatiale doit être uniquement scientifique, sans aucune connotation militaire ilsla considèrent comme un gadget de luxe qui peut attendre.
Eisenhower trouve, par exemple, qu'on s'agite beaucoup pour " depetites balles en l'air ".
Le succès du vol de Gagarine précipite les choses en pleine guerre froide, il faut que l'Amérique retrouve sa première placedans les domaines militaire, stratégique, scientifique.
Il lui faut donc lancer un projet spatial dont elle soit sûre qu'il soitpratiquement inaccessible aux Soviétiques : ils peuvent être des concurrents dangereux pour un vol circumlunaire ou une stationorbitale.
C'est pour cela que fut choisi le débarquement d'un homme sur la Lune.
Précédé des programmes Mercury et Gemini et des vols de répétition Apollo-8, 9 et 10, Apollo-11 fut suivi de cinqdébarquements sur la Lune (Apollo-12, 14, 15, 16 et 17) : douze hommes ont marché sur la Lune, installant sur son sol desstations d'observation scientifiques, faisant rouler un véhicule lunaire (Apollo-15) et prélevant 382 kilogrammes de roches.
Cettemoisson scientifique a permis de préciser un certain nombre de faits sur notre satellite et sur l'histoire du système solaire.
Parmesure d'économie, il n'y eut que six débarquements sur la Lune au lieu des dix prévus initialement.
L'aspect de mécanique bien huilée qui se dégage du déroulement du programme Apollo ne doit pas faire oublier les difficultésrencontrées par la NASA lors de la réalisation de la fusée géante Saturne-V, de la cabine Apollo et du module lunaire.
En 1966,on dénombre vingt mille défaillances différentes pendant la mise au point de la cabine Apollo.
Plus grave encore, il y eut mort d'hommes : le 27 janvier 1967, Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee sont brûlés vifsdans une cabine Apollo pendant des essais au sol.
De même, la mission Apollo-13 aurait pu se terminer très mal : l'explosion d'unréservoir d'oxygène dans le compartiment moteur, lors du voyage aller, oblige les trois occupants du vaisseau à un retour encatastrophe, après avoir tourné autour de la Lune.
Une fois l'exploit d'Apollo-11 accompli, les vols suivants ne soulèvent plus autant d'enthousiasme.
L'espace se banalise.
CHRISTIANE GALUS Le Monde du 18 juillet 1979.
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