Article de presse: Munich
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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série de médiations qui tendent à l'apaisement, pour éviter à son pays d'être entraîné dans l'aventure allemande.
La crise entre dans une nouvelle phase avec le congrès du parti nazi, à Nuremberg, le 12 septembre.
A la suite d'une missiondu Britannique lord Runciman, en août, le président Bénès a été contraint d'accepter les revendications d'Henlein, assurantl'autonomie aux Sudètes.
Mais à Nuremberg Hitler pousse son avantage : l'autonomie des Sudètes ne suffit plus il faut leuraccorder l'autodétermination.
La guerre civile menace dans les principales villes, Bénès décrète la loi martiale.
Hitler entend agird'urgence.
Plan franco-britannique
Chamberlain informe alors Daladier d'un projet qu'il mûrit depuis le début du mois : le 15 septembre, il se rend à Berchtesgadenchez Hitler pour le convaincre de renoncer à la violence.
Sur la base de nouvelles propositions de Bénès, un plan franco-britannique est élaboré : le 19 septembre, les régions où les Allemands constituent plus de la moitié de la population serontcédées au Reich.
Il s'agit d'empêcher l'intervention allemande.
Si Prague refuse, l'assistance militaire de la France sera dépourvued'efficacité, puisque " la solidarité franco-britannique sera rompue ".
Le 21 septembre, devant pareille pression, Prague consent.
Le lendemain, Chamberlain repart pour l'Allemagne.
Hitler lui adonné rendez-vous à Bad-Godesberg, sur les bords du Rhin.
" Je regrette, mais cela ne va plus ", lui dit-il.
Il faut qu'avant le 28 septembre tous les territoires de langue allemande soientévacués par l'armée tchèque, les fortifications, les usines, l'infrastructure seront remises aux forces allemandes.
Plus tard, desplébiscites auront lieu.
Une nouvelle conférence franco-britannique se tient à Londres les 25 et 26 septembre.
Chamberlain prône l'acceptation dudiktat, mais tente une dernière démarche.
Sir Horace Wilson, son conseiller diplomatique, va informer Hitler que, en casd'attaque de la Tchécoslovaquie, la France interviendrait, et qu'alors la Grande-Bretagne " se sentirait obligée d'aider la France ".Le soir même, le 27 septembre, la flotte britannique est mobilisée.
Dans la journée, Hitler a appris que l'Italie hésite à le suivre,que l'Espagne garderait la neutralité, et qu'enfin l'opinion allemande ne manifeste aucune passion pour recommencer une guerrefraîche et joyeuse.
Roosevelt est intervenu pour demander à Hitler une conférence internationale.
En France, comme en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, plus s'approche le moment de l'expiration de l'ultimatum deHitler, plus grossit le courant d'opinion en faveur de la paix.
La fin se joue en quelques heures dans la matinée du 28 septembre.
A 14 heures, les troupes allemandes marcheront vers lesSudètes si Prague n'accepte pas la dernière version de l'ultimatum hitlérien.
Chamberlain, à 10 heures, sollicite la médiation deMussolini en faveur d'une conférence à quatre pour " une solution définitive du problème dans un délai de quatre jours ".
A 11 h45, l'ambassadeur d'Italie à Berlin transmet à Hitler la demande de repousser de vingt-quatre heures l'exécution de l'ultimatum.Après plusieurs conversations téléphoniques, Hitler invite Mussolini, Chamberlain et Daladier à Munich le lendemain 29septembre.
Les entretiens commencent à 12 h 30, à la maison du Führer.
Après un discours explosif de Hitler contre les Tchèques, Mussolini tire de sa poche un projet de compromis élaboré parAttolico.
Mussolini, pendant la discussion, assume son rôle de médiateur et soutient les exposés de Daladier.
L'accord, conclu à 2heures, n'est qu'un aménagement des dernières revendications de Hitler : l'évacuation de la zone à majorité allemande se fera parétapes jusqu'au 7 octobre.
Une commission internationale déterminera le tracé de la nouvelle frontière.
La nouvelleTchécoslovaquie recevra la garantie française et britannique, puis celle de l'Allemagne et de l'Italie.
A Munich, les passants allemands acclament Daladier, comme, quelques heures plus tard, les foules parisiennes, du Bourgetjusqu'au ministère de la guerre.
Mais le président du conseil ne se fait aucune illusion : " S'ils savaient...
", dit-il au généralGamelin.
Après quelques heures, quelques jours au plus d'euphorie, de " lâche soulagement ", comme disait Léon Blum, il apparut quel'accord ne se justifiait que s'il était un sursis, s'il permettait de pousser la préparation de la force militaire qui arrêterait Hitler.
Ilest assez vain aujourd'hui, et intellectuellement douteux, de se livrer encore au jeu des citations opposées, car tout le monde fut" munichois ", au moins un instant, sauf le Parti communiste, dont les soixante-treize députés votèrent à la Chambre contre laconfiance à Daladier.
Le 4 octobre 1938, le président du conseil recueillit cinq cent quinze voix.
Un seul socialiste, Jean Bouhey.
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