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Article de presse: Mendès France : sept mois et dix-sept jours

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

5 février 1955 - Le 13 juin 1954, René Coty désigne Pierre Mendès France pour former le gouvernement. Investi un " 18 juin " (1954), il sera renversé un " 6 février " (1955) : sept mois et dix-sept jours. Le 17 juin, abordant, un an après son échec de 1953, devant les députés, l'épreuve de l'investiture, Pierre Mendès France formule le pari audacieux qu'il méditait depuis plusieurs semaines déjà, contrairement à certaines légendes. Il donne aux adversaires, partenaires et interlocuteurs de la France à la conférence de Genève, il se donne à lui-même un délai d'un mois pour conclure la paix indochinoise. Le 30 juillet, si elle n'est pas signée, il remettra la démission de son gouvernement. Pour le reste, son programme est simple : plan de relèvement des conditions de vie et d'indépendance économique, décision sur la CED, apaisement au Maghreb. L'inquiétude est si grande, le désarroi des partis et des hommes au pouvoir si évident que l'investiture ne peut manquer d'être accordée. Cependant, elle ne le sera, dit-on, que grâce aux voix des communistes. Une campagne de calomnies, d'insultes, d'attaques perfides, appuyée sur des mensonges, des trucages et des faux, se déchaîne dans les couloirs. Pour couper court au soupçon d'être un compagnon de route des communistes ou un jouet entre leurs mains, le président désigné prend un dernier risque : il ne tiendra pas compte des voix du PCF : s'il n'obtient pas la majorité absolue, déduction faite des bulletins des quatre-vingt-quinze députés communistes ou apparentés, il s'en ira. Ce quitte ou double est évidemment dur à admettre pour les dirigeants du PCF. Le scrutin lui donne 419 voix pour l'investiture-il en fallait 314-contre 47 et 143 abstentions : à dix suffrages près, l'investiture est accordée sans les voix communistes. A peine son équipe installée, sans socialistes ni MRP, le président du conseil part pour Genève et plonge dans le plus fantastique tourbillon diplomatique qu'on puisse imaginer. Discussions directes, chassés-croisés d'émissaires, alternances d'espoir et de crainte, coups de théâtre et épuisement, séances fiévreuses et âpres marchandages, arguties juridiques et complications protocolaires: enfin, le pari est gagné. A 8 heures du matin, dans la nuit du 20 au 21 juillet, les accords d'armistice pour les trois pays d'Indochine sont signés, la paix conclue. Tour à tour le général Ely, qui commande l'armée, le maréchal Juin, l'ambassadeur Chauvel, le président Coty, puis toute la presse, puis l'Assemblée nationale par 569 voix contre 9, majorité massive qui n'avait jamais été atteinte avant ce 23 juillet, approuvent les dispositions prises, les clauses acceptées, Pierre Mendès France dispose d'une autorité, d'une force et d'un prestige sans précédent depuis l'installation au pouvoir du général de Gaulle au lendemain de la Libération. Personne ne peut lui barrer la route. Que va-t-il faire de cette spectaculaire réinvestiture, de cette puissance inattendue et toute neuve ? Il va en user pour atteindre simultanément plusieurs objectifs et surtout pour montrer au pays qu'il est parfaitement possible, pourvu qu'on le veuille, de gouverner tout en respectant les lois de la démocratie. Le 31 juillet au matin, le président du conseil quitte Paris en secret pour Tunis. Le gaulliste Christian Fouchet et le maréchal Juin l'accompagnent. La nouvelle éclate quand, à travers la ville en état de siège, le cortège a déjà gagné le palais du bey, auquel le visiteur français lit une déclaration solennelle garantissant " l'autonomie interne " de la Tunisie " sans restriction ni limitation ". C'est le " coup de Carthage ". L'opinion internationale approuve; dans l'opinion française, qui se réjouit et s'étonne de la manière nouvelle, seul reste hostile le noyau dur du " lobby " des " prépondérants " français d'Afrique du Nord. La marche vers un dénouement, vers l'autonomie et, plus tard, vers l'indépendance tunisienne, est engagée. Il n'y aura pas de " guerre de Tunisie ". Il y aura, hélas ! une guerre d'Algérie. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, elle éclate, avec trente attentats réussis et d'autres qui échouent dans les trois départements français qui composent alors le pays. Des renforts de CRS sont aussitôt envoyés. La CED L'émotion est grande quand, le 9 novembre, le premier débat sur l'Algérie s'engage au Palais-Bourbon: c'est là que Pierre Mendès France prononce la phrase fameuse qui lui sera tant reprochée par certains de ses partisans sans l'exonérer le moins du monde auprès de ses adversaires. " L'Algérie, dit-il, c'est la France et non un pays étranger que nous protégeons. " Pour lui, c'est une précision juridique élémentaire. Son ministre de l'intérieur, François Mitterrand, ne dit pas autre chose. Tous deux cependant, après avoir promis de maintenir l'ordre, ouvrent le dossier des remèdes aux racines profondes du mal. Cependant, les dossiers se succèdent à la même cadence harassante et impressionnante sur le bureau présidentiel. Les pouvoirs économiques, pour opérer le redressement, la remise en ordre financière, la relance de l'investissement et de la production, le gouvernement demande des pouvoirs spéciaux. Il obtient l'accord du Parlement, met en train la réforme fiscale, s'attaque par décrets à une forteresse en même temps qu'à un symbole : le sacro-saint privilège des bouilleurs de cru et le régime de l'alcool. Cela aussi lui sera rendu avec usure au jour de la curée. Il faut tout traiter, tout régler à la fois. Ce mois d'août, qui voit la mise en oeuvre de l'accord indochinois, l'amorce de la politique tunisienne, le lancement de la politique économique et sociale, est avant tout celui de l'Europe, celui de la CED. Le président du conseil est décidé à vider le débat et à le conclure. Une partie politique et diplomatique presque aussi serrée que pour l'Indochine s'engage. Elle se double d'une série de péripéties intérieures qui ne contribuent pas médiocrement à compliquer les choses. Qu'on en juge par ces quelques dates et événements :-13 août : hostiles à la CED, trois ministres républicains sociaux, c'est-à-dire gaullistes, Maurice Lemaire, Jacques Chaban-Delmas et le général Koenig, donnent leur démission -18 août au 22 août : quatre jours de négociations acharnées à Bruxelles entre les Six, dont les délégations sont conduites par Konrad Adenauer pour l'Allemagne, Paul-Henri Spaak pour la Belgique, Sir Anthony Eden pour la Grande-Bretagne et Pierre Mendès France. Le compromis français est rejeté -23 août : entretiens Mendès France-Churchill à Chartwell -29 août : le débat se déroule dans une atmosphère tendue, presque dramatique. C'est ce jour-là que la vraie rupture sera consommée entre Mendès France et les " européens " du MRP et du Parti socialiste qui ont refusé de participer à son gouvernement et réitéreront leur refus à plusieurs reprises. C'est ce jour-là que la construction européenne est retardée, peut-être de dix ans -30 août : les députés rejettent la CED par 319 voix contre 264 et 12 abstentions. Les vingt-trois membres du gouvernement n'ont pas pris part au vote. Aussitôt, les plus intransigeants partisans de la CED, Maurice Bourgès-Maunoury, Emile Hugues, Eugène Claudius-Petit, donnent leur démission; en revanche, un " anticédesiste ", Jacques Chaban-Delmas, reprend place dans le gouvernement. Cette décision de la France, qui surprend et navre ses cinq partenaires et l'allié américain, a fait table rase de tout accord. De patientes et rudes négociations, menées tout au long du mois de septembre, avec des rencontres, des allées et venues, d'interminables conférences, aboutissent à l'élaboration des accords de Londres et de Paris, qui consacrent le réarmement de l'Allemagne et son admission à l'OTAN. Paraphés le 3 octobre, approuvés par l'Assemblée le 12, signés le 23, ratifiés mais avec certaines disjonctions dans la dernière semaine de décembre, ces accords et le rejet de la CED seront tout au long de sa présence à la tête du gouvernement un boulet de plus, et bien lourd à traîner, pour Pierre Mendès France. Pour la politique française, c'est une grande rupture elle trace une nouvelle ligne de fracture qui n'est pas près de s'effacer. Elle consacre le divorce entre européens " supranationaux " et adversaires de toute délégation de souveraineté. Le rythme ne fléchit pas, bien au contraire, pendant les derniers mois de 1954 et jusqu'à la chute, au soir du 5 février 1955. Il faut continuer à tout faire à la fois, et aussi faire front sans cesse, car l'étau se resserre autour du gouvernement, mis soudain en cause devant le pays par une manoeuvre occulte, un véritable complot, qu'on appellera l' " affaire des fuites ". Un policier, le commissaire Jean Dides, apporte à un ministre, Christian Fouchet, dès le mois de juillet, des comptes rendus des débats du bureau politique, l'instance permanente suprême du Parti communiste, selon lesquels Jacques Duclos fait état des procès-verbaux des comités secrets de défense nationale, tous tenus quelques jours plus tôt à l'Elysée. Pierre Mendès France est saisi, une enquête est ouverte. On apprend bientôt que ces " fuites " durent depuis plusieurs mois, qu'elles s'étaient déjà produites sous le gouvernement Laniel. Qui intoxique qui ? Policiers plus ou moins marrons, et parfois, comme l'ancien préfet de police Jean Baylot, qui a été écarté dès le mois de juin, à la recherche d'une vengeance. Comploteurs, mécontents, hommes de main et de l'ombre, mènent la danse dans un extraordinaire ballet. L'homme à travers lequel ils visent Pierre Mendès France est François Mitterrand, son ministre de l'intérieur. Calomnies, infamies, truquages, rien n'y manque. L'affaire prendra lentement, malaisément, sa véritable dimension : après un débat parlementaire tendu, le 2 décembre, la confiance est accordée du bout des lèvres par 287 voix contre 240 et 71 abstentions. De hauts fonctionnaires se sont rendus coupables au mieux d'imprudences, au pis d'une coupable incurie ils seront identifiés, jugés et condamnés. Au passage, deux mesures qui, sans demeurer vraiment inaperçues, n'ont pas l'éclat que leurs immenses conséquences leur donneront par la suite. C'est ce gouvernement transitoire et bousculé qui prend les décisions de principe et de fait qui engagent définitivement le pays vers la construction de l'arme nucléaire, de la première bombe atomique dont de Gaulle saluera l'explosion six ans plus tard d'un cri d'orgueil et de joie : " Hourra pour la France ! " Enfin, il faut s'attaquer au budget de l'Etat pour 1955. Au ministère des finances, Robert Buron succède à Edgar Faure, qui passe aux affaires étrangères, portefeuille enfin abandonné par le président du conseil, qui veut se consacrer davantage aux questions financières, économiques et sociales. Le débat budgétaire se déroule cahin-caha, plutôt mal que bien. Visiblement, la fin approche. Toutes les oppositions déclarées et tous les complots occultes, toutes les mauvaises humeurs et les forces de manoeuvres se lient peu à peu en un faisceau d'irritation, de mécontentement, d'hostilité. Pierre Mendès France a fait son office, il a mis fin à la guerre d'Indochine et assumé la responsabilité de huit années d'une politique à laquelle il n'avait pris aucune part, qu'il avait combattue. Qu'il s'en aille! Il ne joue pas le jeu: il s'adresse chaque semaine ou presque à l'opinion par la radio dans des causeries au coin du feu familières, franches et vite populaires. La curée Dans une dernière tentative pour apaiser les lobbies, il choisit pour l'Algérie un nouveau gouverneur général dont le nom devrait rassurer la droite et apaiser les critiques: ce sera Jacques Soustelle, rallié de la dernière heure, qui est nommé le 25 janvier. Mais il est trop tard, l'heure est venue. Le budget est en retard, il faut donc faire voter une avance de crédits, un " douzième provisoire ", pour assumer l'échéance de janvier : refusé le 31 janvier par 325 voix contre 286. La situation s'aggrave en Algérie, la négociation se traîne en Tunisie au milieu des écueils : un débat sur l'Afrique du Nord s'ouvre à l'Assemblée le 2 février. Trois jours durant, René Mayer mène l'assaut, Maurice Schumann le seconde de son mieux, Mendès France se débat : si la confiance lui est refusée, dit-il, c'est sa politique de détente et d'évolution outre-mer, le redressement intérieur, l'autorité restaurée du pouvoir exécutif qui seront renversés. La réponse tombe comme le couperet de la guillotine par 319 voix contre 273 et 22 abstentions. En gros, les radicaux et les gaullistes ont lâché, rejoignant les communistes et la plus grande partie du MRP dans l'opposition. Un fait exceptionnel, un incident unique dans les annales du régime, se produit. Le président renversé remonte à la tribune après le scrutin et, sous les insultes, les quolibets, entreprend de lire une ultime déclaration qu'il avait préparée: " Quelque chose a changé dans le coeur des hommes et des femmes. Ce qui a été fait dans ces sept mois et dix-sept jours restera. Comment la nation oubliera-t-elle les espoirs qui ont été ranimés ? " C'est le tumulte, les cris, la fureur. PIERRE VIANSSON-PONTE Article posthume Le Monde du 20 octobre 1982

« Il obtient l'accord du Parlement, met en train la réforme fiscale, s'attaque par décrets à une forteresse en même temps qu'à unsymbole : le sacro-saint privilège des bouilleurs de cru et le régime de l'alcool.

Cela aussi lui sera rendu avec usure au jour de lacurée. Il faut tout traiter, tout régler à la fois.

Ce mois d'août, qui voit la mise en oeuvre de l'accord indochinois, l'amorce de lapolitique tunisienne, le lancement de la politique économique et sociale, est avant tout celui de l'Europe, celui de la CED.

Leprésident du conseil est décidé à vider le débat et à le conclure.

Une partie politique et diplomatique presque aussi serrée quepour l'Indochine s'engage.

Elle se double d'une série de péripéties intérieures qui ne contribuent pas médiocrement à compliquerles choses.

Qu'on en juge par ces quelques dates et événements :-13 août : hostiles à la CED, trois ministres républicains sociaux,c'est-à-dire gaullistes, Maurice Lemaire, Jacques Chaban-Delmas et le général Koenig, donnent leur démission -18 août au 22août : quatre jours de négociations acharnées à Bruxelles entre les Six, dont les délégations sont conduites par Konrad Adenauerpour l'Allemagne, Paul-Henri Spaak pour la Belgique, Sir Anthony Eden pour la Grande-Bretagne et Pierre Mendès France.

Lecompromis français est rejeté -23 août : entretiens Mendès France-Churchill à Chartwell -29 août : le débat se déroule dans uneatmosphère tendue, presque dramatique.

C'est ce jour-là que la vraie rupture sera consommée entre Mendès France et les" européens " du MRP et du Parti socialiste qui ont refusé de participer à son gouvernement et réitéreront leur refus à plusieursreprises.

C'est ce jour-là que la construction européenne est retardée, peut-être de dix ans -30 août : les députés rejettent laCED par 319 voix contre 264 et 12 abstentions.

Les vingt-trois membres du gouvernement n'ont pas pris part au vote.

Aussitôt,les plus intransigeants partisans de la CED, Maurice Bourgès-Maunoury, Emile Hugues, Eugène Claudius-Petit, donnent leurdémission; en revanche, un " anticédesiste ", Jacques Chaban-Delmas, reprend place dans le gouvernement. Cette décision de la France, qui surprend et navre ses cinq partenaires et l'allié américain, a fait table rase de tout accord.

Depatientes et rudes négociations, menées tout au long du mois de septembre, avec des rencontres, des allées et venues,d'interminables conférences, aboutissent à l'élaboration des accords de Londres et de Paris, qui consacrent le réarmement del'Allemagne et son admission à l'OTAN.

Paraphés le 3 octobre, approuvés par l'Assemblée le 12, signés le 23, ratifiés mais aveccertaines disjonctions dans la dernière semaine de décembre, ces accords et le rejet de la CED seront tout au long de saprésence à la tête du gouvernement un boulet de plus, et bien lourd à traîner, pour Pierre Mendès France. Pour la politique française, c'est une grande rupture elle trace une nouvelle ligne de fracture qui n'est pas près de s'effacer.

Elleconsacre le divorce entre européens " supranationaux " et adversaires de toute délégation de souveraineté. Le rythme ne fléchit pas, bien au contraire, pendant les derniers mois de 1954 et jusqu'à la chute, au soir du 5 février 1955.

Ilfaut continuer à tout faire à la fois, et aussi faire front sans cesse, car l'étau se resserre autour du gouvernement, mis soudain encause devant le pays par une manoeuvre occulte, un véritable complot, qu'on appellera l' " affaire des fuites ". Un policier, le commissaire Jean Dides, apporte à un ministre, Christian Fouchet, dès le mois de juillet, des comptes rendus desdébats du bureau politique, l'instance permanente suprême du Parti communiste, selon lesquels Jacques Duclos fait état desprocès-verbaux des comités secrets de défense nationale, tous tenus quelques jours plus tôt à l'Elysée.

Pierre Mendès France estsaisi, une enquête est ouverte.

On apprend bientôt que ces " fuites " durent depuis plusieurs mois, qu'elles s'étaient déjà produitessous le gouvernement Laniel. Qui intoxique qui ? Policiers plus ou moins marrons, et parfois, comme l'ancien préfet de police Jean Baylot, qui a été écartédès le mois de juin, à la recherche d'une vengeance.

Comploteurs, mécontents, hommes de main et de l'ombre, mènent la dansedans un extraordinaire ballet. L'homme à travers lequel ils visent Pierre Mendès France est François Mitterrand, son ministre de l'intérieur.

Calomnies,infamies, truquages, rien n'y manque.

L'affaire prendra lentement, malaisément, sa véritable dimension : après un débatparlementaire tendu, le 2 décembre, la confiance est accordée du bout des lèvres par 287 voix contre 240 et 71 abstentions.

Dehauts fonctionnaires se sont rendus coupables au mieux d'imprudences, au pis d'une coupable incurie ils seront identifiés, jugés etcondamnés. Au passage, deux mesures qui, sans demeurer vraiment inaperçues, n'ont pas l'éclat que leurs immenses conséquences leurdonneront par la suite.

C'est ce gouvernement transitoire et bousculé qui prend les décisions de principe et de fait qui engagentdéfinitivement le pays vers la construction de l'arme nucléaire, de la première bombe atomique dont de Gaulle saluera l'explosionsix ans plus tard d'un cri d'orgueil et de joie : " Hourra pour la France ! " Enfin, il faut s'attaquer au budget de l'Etat pour 1955.Au ministère des finances, Robert Buron succède à Edgar Faure, qui passe aux affaires étrangères, portefeuille enfin abandonnépar le président du conseil, qui veut se consacrer davantage aux questions financières, économiques et sociales.. »

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