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Article de presse: L'expédition de Suez

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

31 octobre 1956 - Après l'échec des tentatives menées dans les années 1949-1950 pour transformer en paix véritable les armistices conclus au lendemain de la guerre d'indépendance entre Israël et ses voisins arabes, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France s'étaient engagés, le 25 mai 1950, à veiller en commun au maintien du statu quo au Proche-Orient, notamment en préservant l'équilibre des armements. Ils avaient été bien imprudents de ne pas chercher à s'associer à l'URSS : comment celle-ci n'aurait-elle pas été tentée de saisir l'occasion qui lui était ainsi offerte de se faire des amis dans ce monde arabe que John Foster Dulles cherchera bientôt à enrégimenter dans le camp de la résistance au communisme ? Staline, qui avait une forte tendance à ne voir dans les leaders du tiers-monde que des agents de l'Intelligence Service, se garda d'utiliser cette carte. De toute façon, à l'époque, les Anglais occupaient encore la Jordanie, l'Irak et la zone du canal de Suez. Mais en février 1954, Gamal Abdel Nasser, jeune officier qui ne faisait pas mystère de son panarabisme et de son hostilité au " sionisme ", prenait le pouvoir au Caire. Quelques mois plus tard, grâce à l'appui des Etats-Unis, il concluait avec la Grande-Bretagne un accord engageant celle-ci à retirer ses garnisons d'Egypte dans un délai de vingt mois. Moshe Dayan, alors commandant en chef de l'armée israélienne, vint sonner l'alarme à Paris, qui lui promit des chars, des avions, des roquettes. La nationalisation du canal C'est alors que Moscou entre en scène. En mai 1955, l'ambassadeur soviétique au Caire propose à Nasser de lui vendre des armes. Avant d'accepter, le Raïs préfère s'adresser aux Etats-Unis. Mais ceux-ci lui demandent un paiement comptant, qui est hors de ses moyens. Et c'est ainsi que, le 28 septembre de cette même année, on apprend la conclusion d'un accord sur la fourniture à l'Egypte d'armes tchécoslovaques en échange de coton et de riz. On s'affole en Israël, et le président du conseil, Moshe Sharett, doit céder la place au vieux Ben Gourion, le Churchill juif, qui sort de son kibboutz pour annoncer que son peuple " ne se laissera pas conduire au massacre comme du bétail ". Dans les jours qui suivent, Dayan est chargé d'étudier les plans d'une invasion du Sinaï. Pour une telle opération, il faut beaucoup plus d'armes qu'Israël n'en a. Lorsque Guy Mollet arrive au pouvoir, en France, au début de 1956, Ben Gourion s'adresse à lui en invoquant la solidarité socialiste. Il reçoit un accueil d'autant plus favorable que le leader de la SFIO, impressionné par son voyage mouvementé à Alger, prête une oreille attentive aux thèses de son ministre de la guerre, Maurice Bourgès-Maunoury, selon qui la rébellion algérienne est dirigée en réalité du Caire. Mais Christian Pineau, ministre des affaires étrangères, recueille d'un entretien avec Nasser, ménagé par Nehru, l'impression que le Raïs est un homme de bonne volonté, beaucoup plus réaliste que ses propos publics ne pourraient le laisser croire. C'est sur ces entrefaites qu'éclate, le 26 juillet, la nouvelle de la nationalisation par l'Egypte du canal de Suez. Ce coup de dés répond à un autre : la décision de Dulles de rompre les négociations pour le financement par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Banque mondiale de la construction du haut barrage d'Assouan, entreprise aux dimensions pharaoniques, destinée à fertiliser la Nubie et à fournir à l'Egypte l'énergie qui lui fait tant défaut. La difficulté d'obtenir du Caire des assurances sérieuses sur le service des dettes qu'elle s'apprêtait à contracter n'explique pas seule ce revirement. Dulles s'imaginait que le Kremlin était hors d'état de financer à lui seul la construction du haut barrage. Nasser justifia sa décision en faisant état du caractère exorbitant des bénéfices réalisés par la Compagnie du canal de Suez et de la nécessité de trouver les moyens de financer le barrage. C'est un véritable sursaut d'indignation qui accueillit ce que le gouvernement français, à direction socialiste, appela une " grossière violation des accords conclus ", et Eden, premier ministre de Grande-Bretagne, purement et simplement un " vol ". Seules quelques voix rappelèrent que Nasser avait affirmé son intention d'indemniser les actionnaires et que, de toute façon, la concession de la compagnie expirait douze ans plus tard. Pour Guy Mollet, Nasser était un nouveau Hitler, et s'incliner aurait été accepter un nouveau Munich. Dès le 29 juillet, le principal adjoint de Dulles, Bob Murphy, rencontre à Londres Eden, son ministre des affaires étrangères, Selwyn Lloyd, et Pineau. " Il faut chasser Nasser d'Egypte ", leur dit-il. Eden répond : " Nous ne vous demandons rien, mais nous espérons que vous surveillerez l'ours. " Autrement dit : nous allons régler nos affaires avec Nasser tout seuls avec nos amis français, mais arrangez-vous pour empêcher les Russes de s'en mêler. Inutile de dire que cette garantie ne fut jamais donnée. Tout au long de la crise, les Etats-Unis manifestèrent l'attitude la plus fluctuante, oscillant entre un encouragement tacite à l'intervention armée et la condamnation vertueuse. Il faut dire que Dulles ressentait alors les premières atteintes du cancer qui devait l'emporter et que, le 6 novembre, Eisenhower était soumis à réélection. Un président n'aime jamais avoir une guerre sur les bras à ce moment-là. Entre Paris et Londres du moins, il semble n'y avoir pas de problème : ancien professeur d'anglais, Mollet est un fanatique de l'alliance franco-britannique. Il va, devant le défi égyptien, jusqu'à vouloir ressusciter le projet de juin 1940 de fusion des deux pays... Il y a tout de même des ombres au tableau. A la différence de la France, où il n'y a pas grand monde, en dehors de Pierre Mendès France et de Jean Monnet, pour mettre en garde contre les risques de l'aventure, la Grande-Bretagne est divisée : une bonne partie de l'opinion et de la presse et même certains membres du gouvernement sont hostiles à une action armée. Eden lui-même est fragile, s'inquiétant après coup de l'effet des décisions auxquelles il a lui-même poussé. Et puis il y a le cas d'Israël. Aux yeux de Ben Gourion, la nationalisation du canal est apparue aussitôt comme une occasion inespérée de mettre à exécution le projet de guerre préventive contre l'Egypte dont il rêve. Le secrétaire d'Etat israélien à la guerre, Shimon Pérès, s'est précipité à Paris, où il s'est entendu proposer par Bourgès-Maunoury une action commune franco-israélienne. Mais les Britanniques, qui conservent de fortes amitiés arabes, redoutent de les perdre au moindre signe de collusion entre les Israéliens et eux. Aussi bien les relations entre Londres et Jérusalem demeurent-elles difficiles, au point que, le 12 octobre 1956 encore, la Grande-Bretagne avertit Ben Gourion, au lendemain d'un raid israélien en Jordanie, qu'elle viendra en aide à ce pays si les troupes juives l'envahissent. Conférence secrète Le 22 octobre, cependant, une conférence secrète, tenue à Sèvres en présence de Ben Gourion et de Selwyn Lloyd, mettra au point le scénario d'une action militaire et diplomatique commune contre l'Egypte. C'est un monument d'hypocrisie : il est convenu en effet qu'Israël attaquera le 29 et que la France et la Grande-Bretagne prendront prétexte de ce que la sécurité du canal est en péril pour adresser " aux deux belligérants " un ultimatum les invitant à retirer leurs troupes, sans quoi elles occuperont la zone du canal. C'est bien la première fois dans l'histoire qu'on menace un pays d'envahir, au cas où il ne se soumettrait pas, le territoire... de son ennemi. Il est entendu qu'Israël fera mine de se plier à l'ultimatum en faisant reculer ses troupes de 15 kilomètres, que la RAF et l'aviation française pilonneront les aérodromes égyptiens à partir du 31, et qu'un corps expéditionnaire débarquera à Port-Saïd à la veille de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Les plans ont été tenus rigoureusement secrets, et les plus hauts fonctionnaires du Quai d'Orsay eux-mêmes, que Mollet et Pineau savent tièdes, dans l'ensemble, à l'égard de toute politique d'intervention, seront tenus dans l'ignorance de peur que les Etats-Unis, s'ils sont mis au courant, n'entravent la réalisation du projet. A la vérité, il est difficile d'imaginer que, avec les moyens d'information dont ils disposaient, les Américains n'aient pas été en mesure de répondre à la question alors posée par Dulles à ses collaborateurs : " Il faut essayer de découvrir ce que les Britanniques mijotent avec les Français. " Il n'est pas exclu que certains militaires d'outre-Atlantique aient fait des voeux en secret pour la réussite de l'entreprise. En sachant très bien qu'en guerre froide, comme en guerre tout court, l'action n'a de chances de réussir que si elle est foudroyante. Foudroyante : le mot s'applique bien à l'offensive israélienne, qui bouscula en quelques jours la résistance égyptienne dans le Sinaï. Pour ce faire, les forces de Dayan avaient bénéficié de l'appui d'avions français, camouflés aux couleurs juives, et des canons du Georges-Leygues, sans qu'à aucun moment en fussent le moins du monde informés les Anglais, auxquels Mollet avait accepté de céder le commandement suprême, en dépit du conseil contraire donné, si l'on en croit Christian Pineau, par le général de Gaulle. Le 31, les bombardements franco-britanniques commencent comme prévu. Mais Eisenhower décide d'y mettre le holà : " Faites cesser cela, et vite ", dit-il à Dulles. Déjà, la veille, il a engagé devant les Nations unies une action destinée à contraindre Israël à regagner ses bases de départ. De tous côtés les cris d'indignation fusent. Ben Gourion et Guy Mollet n'en ont cure. En revanche, Eden, soumis à la pression conjointe de la Maison Blanche, du Canada, de l'Inde, de son opposition et même de certains de ses ministres, est à deux doigts de craquer. Eden cède Il s'en faut d'un rien que le débarquement des troupes anglo-françaises à Port-Saïd et à Port-Fouad ne soit ajourné. Il a lieu finalement le 5 novembre, avec un succès complet. Mais c'est une course contre la montre: le même jour, l'Assemblée générale des Nations unies, qui a déjà approuvé un projet canadien de création d'une force internationale destinée à relever sur le canal les troupes des belligérants-les " casques bleus ",-nomme le général canadien Burns au commandement de cette force et l'autorise à recruter immédiatement son personnel. Et le soir, l'URSS, que Mollet et Eden voulaient croire entièrement occupée par l'affaire hongroise, frappe sur la table un coup destiné à faire oublier la mauvaise action qu'elle vient de commettre à Budapest: elle invite le Conseil de sécurité à sommer la France, la Grande-Bretagne et Israël à mettre fin à leur intervention, faute de quoi un corps expéditionnaire international, composé entre autres de troupes américaines et soviétiques, devrait porter assistance à l'Egypte. Les Etats-Unis, traumatisés par la tragédie hongroise, écartent cette proposition, mais le Kremlin bombarde les chancelleries de messages violents et agite même, quoique en termes bien vagues, la menace de l'emploi de fusées stratégiques contre Paris et Londres. Mollet est convaincu, comme Eisenhower, que Khrouchtchev ne fait que bluffer. On en est moins sûr à Whitehall. De toute façon, " Ike " est déterminé à mettre fin à l'opération. Dans un climat enfiévré, il téléphone à Eden pour lui dire que, s'il n'arrête pas immédiatement les frais, le Trésor américain ne fera rien pour décourager l'attaque lancée depuis quelques jours contre la livre sterling. Eden cède dans la seconde, sans même prendre l'avis de Mollet, qui, après quelques hésitations, ne pourra que suivre. La " seconde campagne d'Egypte ", pour reprendre l'expression fanfaronne du général Massu, ne pouvait se terminer de plus piteuse manière. Le cessez-le-feu est décrété le 6 novembre. A Noël, il n'y aura plus de soldats français ni britanniques en terre d'Egypte, et Nasser aura su transformer sa défaite en victoire. Plus personne désormais ne contestera le droit de l'Egypte à exploiter elle-même le canal, et la stature du raïs comme leader du monde arabe se sera considérablement renforcée. Il fut ainsi l'un des deux principaux bénéficiaires de l'opération; l'autre étant Israël, qui, en négociant pied à pied le retrait de ses troupes, obtiendra que des " casques bleus " stationnent en permanence tant dans la bande de Gaza, repaire de fedayin, qu'à Charm-El-Cheikh, où, pendant dix ans, les bateaux israéliens jouiront en fait du droit de tranquille passage. C'est la remise en cause de ce droit, à la suite d'une cascade de malentendus et de surenchères, qui devait conduire, en 1967, à une autre guerre du Sinaï et à une nouvelle victoire spectaculaire des forces israéliennes. Dans l'affaire, la Grande-Bretagne a mesuré l'étendue de sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis : celle-ci, depuis lors, n'a jamais été vraiment remise en cause. Quant à la IVe République, qui avait espéré gagner à Suez la guerre d'Algérie, l'échec devait lui être fatal. C'est l'impéritie dont elle avait donné le spectacle qui devait conduire bien des chefs militaires à s'insurger, dix-huit mois plus tard, contre le pouvoir civil. Restent les deux superpuissances : la crise de 1956 leur a ouvert les portes du Proche-Orient, où elles n'ont guère cessé depuis lors de mener une sourde lutte d'influence, ponctuée de spectaculaires parties de poker. ANDRE FONTAINE Le Monde du 30 octobre 1976

« pays... Il y a tout de même des ombres au tableau.

A la différence de la France, où il n'y a pas grand monde, en dehors de PierreMendès France et de Jean Monnet, pour mettre en garde contre les risques de l'aventure, la Grande-Bretagne est divisée : unebonne partie de l'opinion et de la presse et même certains membres du gouvernement sont hostiles à une action armée.

Eden lui-même est fragile, s'inquiétant après coup de l'effet des décisions auxquelles il a lui-même poussé.

Et puis il y a le cas d'Israël.

Auxyeux de Ben Gourion, la nationalisation du canal est apparue aussitôt comme une occasion inespérée de mettre à exécution leprojet de guerre préventive contre l'Egypte dont il rêve. Le secrétaire d'Etat israélien à la guerre, Shimon Pérès, s'est précipité à Paris, où il s'est entendu proposer par Bourgès-Maunoury une action commune franco-israélienne.

Mais les Britanniques, qui conservent de fortes amitiés arabes, redoutent deles perdre au moindre signe de collusion entre les Israéliens et eux.

Aussi bien les relations entre Londres et Jérusalemdemeurent-elles difficiles, au point que, le 12 octobre 1956 encore, la Grande-Bretagne avertit Ben Gourion, au lendemain d'unraid israélien en Jordanie, qu'elle viendra en aide à ce pays si les troupes juives l'envahissent. Conférence secrète Le 22 octobre, cependant, une conférence secrète, tenue à Sèvres en présence de Ben Gourion et de Selwyn Lloyd, mettra aupoint le scénario d'une action militaire et diplomatique commune contre l'Egypte.

C'est un monument d'hypocrisie : il est convenuen effet qu'Israël attaquera le 29 et que la France et la Grande-Bretagne prendront prétexte de ce que la sécurité du canal est enpéril pour adresser " aux deux belligérants " un ultimatum les invitant à retirer leurs troupes, sans quoi elles occuperont la zone ducanal.

C'est bien la première fois dans l'histoire qu'on menace un pays d'envahir, au cas où il ne se soumettrait pas, le territoire...de son ennemi.

Il est entendu qu'Israël fera mine de se plier à l'ultimatum en faisant reculer ses troupes de 15 kilomètres, que laRAF et l'aviation française pilonneront les aérodromes égyptiens à partir du 31, et qu'un corps expéditionnaire débarquera àPort-Saïd à la veille de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Les plans ont été tenus rigoureusement secrets, et les plus hauts fonctionnaires du Quai d'Orsay eux-mêmes, que Mollet etPineau savent tièdes, dans l'ensemble, à l'égard de toute politique d'intervention, seront tenus dans l'ignorance de peur que lesEtats-Unis, s'ils sont mis au courant, n'entravent la réalisation du projet.

A la vérité, il est difficile d'imaginer que, avec les moyensd'information dont ils disposaient, les Américains n'aient pas été en mesure de répondre à la question alors posée par Dulles à sescollaborateurs : " Il faut essayer de découvrir ce que les Britanniques mijotent avec les Français.

" Il n'est pas exclu que certainsmilitaires d'outre-Atlantique aient fait des voeux en secret pour la réussite de l'entreprise.

En sachant très bien qu'en guerre froide,comme en guerre tout court, l'action n'a de chances de réussir que si elle est foudroyante. Foudroyante : le mot s'applique bien à l'offensive israélienne, qui bouscula en quelques jours la résistance égyptienne dans leSinaï. Pour ce faire, les forces de Dayan avaient bénéficié de l'appui d'avions français, camouflés aux couleurs juives, et des canonsdu Georges-Leygues, sans qu'à aucun moment en fussent le moins du monde informés les Anglais, auxquels Mollet avait acceptéde céder le commandement suprême, en dépit du conseil contraire donné, si l'on en croit Christian Pineau, par le général deGaulle. Le 31, les bombardements franco-britanniques commencent comme prévu.

Mais Eisenhower décide d'y mettre le holà :" Faites cesser cela, et vite ", dit-il à Dulles.

Déjà, la veille, il a engagé devant les Nations unies une action destinée à contraindreIsraël à regagner ses bases de départ.

De tous côtés les cris d'indignation fusent.

Ben Gourion et Guy Mollet n'en ont cure.

Enrevanche, Eden, soumis à la pression conjointe de la Maison Blanche, du Canada, de l'Inde, de son opposition et même decertains de ses ministres, est à deux doigts de craquer. Eden cède Il s'en faut d'un rien que le débarquement des troupes anglo-françaises à Port-Saïd et à Port-Fouad ne soit ajourné.

Il a lieufinalement le 5 novembre, avec un succès complet.

Mais c'est une course contre la montre: le même jour, l'Assemblée généraledes Nations unies, qui a déjà approuvé un projet canadien de création d'une force internationale destinée à relever sur le canal lestroupes des belligérants-les " casques bleus ",-nomme le général canadien Burns au commandement de cette force et l'autorise àrecruter immédiatement son personnel.

Et le soir, l'URSS, que Mollet et Eden voulaient croire entièrement occupée par l'affairehongroise, frappe sur la table un coup destiné à faire oublier la mauvaise action qu'elle vient de commettre à Budapest: elle invitele Conseil de sécurité à sommer la France, la Grande-Bretagne et Israël à mettre fin à leur intervention, faute de quoi un corpsexpéditionnaire international, composé entre autres de troupes américaines et soviétiques, devrait porter assistance à l'Egypte.. »

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