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Article de presse: Lendemains de fête en Asie

Publié le 22/02/2012

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asie
28 août 1997 - Personne,même ceux qui suivaient ces économies à la trace de longue date, n'aurait pu prévoir que l'été 1997 aurait été un tel " trou d'air " monétaire et financier pour le Sud-Est asiatique. Au moment même où le FMI et la Banque mondiale se penchent, actuellement à Hongkong, sur l'état de l'économie mondiale, cette région connaît la plus grave crise depuis son véritable décollage il y a quinze ans. Un bouleversement qui les a contraints à revoir leur relation avec le dollar, et partant, ce modèle de croissance qui faisait l'admiration de tous. Tout a commencé en Thaïlande. Le 2 juillet, la Bank of Bangkok décide de laisser flotter sa monnaie. Depuis, le baht thaïlandais a perdu 30,5 % de sa valeur, le peso philippin 18,6 %, la roupie indonésienne 17,6 %, le ringgit malais 16 %, et même le dollar de Singapour a accusé un recul de 5,5 %. A la corbeille aussi, le sauve-qui-peut fut général : sur la même période, la Bourse de Kuala Lumpur a plongé de 21 %, et les chutes ont même atteint 30 % aux Philippines et 32 % en Indonésie, avant qu'elles ne regagnent quelques points. En deux mois, la région s'est appauvrie de quelque 180 milliards de dollars, soit l'équivalent de cinquante jours d'activité en France ! Même si les monnaies et certaines Bourses semblent parfois reprendre, cahin caha, la pente ascendante, le mal est fait. A chacun de s'interroger sur la pérennité du dynamisme de la région. Serait-ce la fin du " miracle asiatique " ? Ces pays auraient-ils déjà atteint un stade de maturité économique, et sociale, les contraignant aujourd'hui à prendre d'autres voies ? Il n'aura fallu que quelques semaines pour que la confiance s'envole, et avec elle, une part non négligeable des capitaux étrangers investis dans la région. L'Institut de finance internationale de Washington, regroupant des banques, des assurances et des fonds de pension, estime que les flux de capitaux privés sur les pays émergents d'Asie vont chuter de 25 % cette année, à quelque 107 milliards de dollars, contre 142 milliards en 1996. Economistes et banquiers, consommateurs et investisseurs, tous ceux qui travaillent et vivent dans la zone répètent sans relâche qu'il s'agit là d'une crise " extrêmement sérieuse ". Pourtant, nul n'ose encore qualifier la nature exacte de cette crise. S'agit-il d'un tremblement de terre mettant en jeu les structures mêmes de ces économies et leur mode de fonctionnement ? Ou ne faut-il y voir qu'une simple dépression conjoncturelle, mais passagère ? Une seule perspective fait l'unanimité : cette crise a précipité l'Asie du Sud-Est dans une phase de fort ralentissement. La hausse des taux d'intérêt décidée en Indonésie, aux Philippines et en Thaïlande afin de stabiliser leur monnaie, pourrait être durable, tant les investisseurs étrangers exigent aujourd'hui une rémunération supérieure pour un risque qu'ils jugent désormais élevé. Les taux à trois mois sur le marché interbancaire sont encore à des niveaux prohibitifs : plus de 16 % aux Philippines, 24,5 % en Thaïlande, et même 30 % en Indonésie ! En pesant sur la liquidité bancaire, donc l'offre de crédit, et sur la rentabilité des investissements, cette hausse du coût de l'argent va inévitablement déclencher un ralentissement des investissements privés et de la consommation. Lesquels devraient, théoriquement, déjà pâtir d'un " effet de richesse " négatif lié à l'effondrement boursier, effet par lequel les particuliers se sentant appauvris, limitent leur consommation. Mais ce n'est pas tout. Les mesures d'austérité annoncées en Thaïlande, en Indonésie et en Malaisie, en particulier la suspension de grands travaux pharaoniques dont l'utilité économique était fort discutée, mesures annoncées pour réduire les importations et amenuiser le déficit des paiements courants, vont peser elles aussi fortement sur la demande intérieure. Résultat de cet enchaînement mécanique, hausse des taux et affaiblissement de la demande intérieure pèseront sur les profits des entreprises, et vont entraîner, parmi les plus endettées, notamment en devises fortes, des faillites en cascade. En clair, la croissance de ces économies dépendra plus que jamais de leurs exportations, et donc de la rapidité avec laquelle l'appareil de production saura répondre à la dévaluation. Ce temps de réponse, à l'évidence, ne sera pas immédiat : " La croissance moyenne des cinq pays de l'Asean, à savoir la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, l'Indonésie et Singapour, devrait être ramenée à 5,1 % cette année, après 7 % en 1996, et ne devrait pas dépasser les 3,2 %, en moyenne, en 1998 ", estime Mark Sundberg, responsable des études économiques pour l'Asie de Salomon Brothers, à Hongkong. Tandis que, selon ce spécialiste, l'activité devrait continuer à progresser de quelque 6,9 % en Malaisie en 1997 (4 % en 1998), pays où les taux d'intérêt sont les plus faibles, mais aussi de 6,6 % en Indonésie (3,8 % en 1998), et de 4,6 % aux Philippines (2,5 % en 1998). C'est en Thaïlande que les dégâts seront les plus visibles, avec une croissance nulle cette année et l'année prochaine. Le FMI est relativement plus optimiste en ne prévoyant qu'une perte de 8 points de croissance. Ce n'est donc pas avant la fin de 1998, voire au début de l'année 1999, que l'effet des dévaluations devrait commencer à se faire sentir sur la croissance. L'interminable langueur japonaise a, toutefois, montré que le temps de " purge des excès " du passé pouvait être fort long. En revanche, les analyses sont plus divisées sur l'issue à moyen terme de la crise. Les organismes internationaux, tels que la Banque mondiale et le FMI, ont certes renouvelé leur foi dans la capacité de ces pays à gérer leur économie, et tablent, sans réserve, sur la reprise des exportations dopées par les dévaluations des monnaies. Situations transitoires " Nous avons confiance dans les perspectives de croissance future de la région, et estimons que la crise actuelle se révélera transitoire pour peu que ces économies comblent les insuffisances de leur système financier ", a expliqué, le 11 septembre à Hongkong, un des responsables de la Banque mondiale pour l'Asie du Sud-Est, Javad Shirazi. " A l'exception de la Thaïlande, ces économies ont des situations saines, marquées entre autres par des taux d'épargne élevés, de faibles taux de chômage et d'inflation, un équilibre, voire des excédents budgétaires ", a insisté l'économiste de Washington. Et de rappeler que lors de la hausse du dollar jusqu'à 10 francs au milieu des années 80, ainsi que lors de la chute des prix du pétrole en 1986 dont l'Indonésie vivait intégralement au début des années 80, ces pays avaient connu des crises brutales, marquées par une chute de leurs exportations et des déficits de paiements courants. Crises dont ils s'étaient toujours fort bien remis. Aussi l'Asie du Sud-Est émergente reste-t-elle, et de loin, la région la plus dynamique au monde au vu des projections singulièrement optimistes de la Banque mondiale, avec une croissance moyenne de 7,6 % l'an sur les dix années à venir. Il s'agit, certes, d'un ralentissement par rapport aux 9,2 % l'an réalisés depuis dix ans. Mais on est encore très loin des taux atteints dans les économies matures. Néanmoins, ces projections comme cette rhétorique propre aux organismes officiels sont loin de balayer les interrogations. Ce qu'omettent de dire les experts de la Banque mondiale, c'est qu'il ne s'agit pas cette fois d'une simple crise conjoncturelle, mais d'une révolution profonde dans la manière dont ces pays vont devoir désormais diriger leur économie. En faisant flotter leur monnaie, ces pays abandonnent ce qui avait assuré depuis des années la stabilité de leur économie, dans un contexte de croissance extrêmement rapide. Ce système de taux de change fixe vis-à-vis du dollar a montré ses inconvénients : il contraint les pays liés à maintenir artificiellement une parité, quelle que soit l'évolution de leur activité, et les prive d'un réglage en douceur de leur économie. Autre inconvénient majeur, ce système pousse les banques à s'endetter à faible taux à l'extérieur pour prêter à l'intérieur au prix fort, favorisant ainsi la constitution d'une bulle financière... hautement profitable dans les premiers temps. Deux raisons qui amènent aujourd'hui les gouvernements de ces pays à régler leurs déséquilibres à chaud, par une crise brutale et sans doute excessive, alors qu'ils auraient dû le faire dans la durée. Il n'empêche qu'en supprimant le risque de change pour les investisseurs, les pays de l'Asean s'étaient assuré un afflux régulier de capitaux étrangers à bas prix, leur permettant de maintenir une croissance rapide. " Cette stabilité de leur monnaie était une composante essentielle de ce que l'on a appelé le miracle asiatique ", explique Russel Napier, stratégiste au Crédit lyonnais Securities Asia, à Hongkong. Même si le taux d'épargne intérieur de ces pays est parmi les plus élevés au monde, leurs besoins de financement sont tels qu'ils ont un besoin vital des capitaux étrangers. Ces économies pourront-elles survivre sans le dollar ? " Je ne vois pas l'intérêt d'appartenir à un système de change flottant, pour des économies tournées quasi intégralement vers le commerce extérieur, estime Miron Mushkat, l'économiste régional de Lehman Brothers. C'est un système adapté aux pays riches, qui ont un rôle moteur dans l'économie mondiale. Pour des économies de taille limitée, et, qui plus est, encore tournées vers les Etats-Unis, le rattachement au dollar est naturel, et plus facile à gérer. " Car la gestion d'un système de change flottant ne s'improvise pas. Subtilités mal maîtrisées Les maladresses répétées d'un premier ministre malais, Mahatir Mohamad, qui a voulu piéger les investisseurs étrangers à la Bourse de Kuala Lumpur en interdisant les ventes à terme d'actions sur les cent premières valeurs de la cote, ou encore les cafouillages de la banque centrale des Philippines, qui semble avoir perdu toute orientation, ont montré que ces pays n'avaient pas encore saisi les subtilités des marchés, et manquaient de la culture monétaire nécessaire à un système ouvert. Sans compter qu'ils n'ont pas tous les outils d'une gestion monétaire fine. En particulier, l'absence de déficits budgétaires dans ces pays les prive d'un marché de la dette publique fort utile pour régler l'offre de monnaie en circulation. La gestion de la politique monétaire requiert, en outre, une continuité dans ses objectifs et une clarté des signaux envoyés aux marchés qui ne seront peut-être pas toujours faciles à tenir. " Les grands argentiers ont-ils l'autonomie suffisante pour résister aux appels du pouvoir pour une croissance forte, donc des taux faibles au risque d'une monnaie faible ? ", s'interroge un banquier européen. A ce jour, aucune banque centrale n'est indépendante dans ces pays où l'environnement politique paraît instable : le premier ministre thaïlandais est dans une posture difficile, en Indonésie l'après-Suharto est incertain et aux Philippines la succession de Fidel Ramos pourrait entraîner d'importants changements. " L'inexpérience de ces gouvernements à conduire une politique monétaire indépendante augmente les risques de nouvelles dépréciations en chaîne des monnaies ", considère même Jan Lee, principal économiste de la première banque asiatique (hors Japon), la HSBC. Chacun s'accorde à prédire que ces pays ne feront pas l'économie de réformes profondes de leur mode de fonctionnement. Il faudrait, par exemple, desserrer les liens entre économie et politique, et instaurer un contrôle systématique des engagements bancaires ainsi que des obligations de publication financière. La Banque mondiale vient d'enjoindre à ces pays de remédier au plus vite à leurs déficiences, lors de la publication récente de son rapport intitulé Les faiblesses des secteurs financiers ébranlent-elles le miracle de l'Asie du Sud-Est ? Autre réforme de fond nécessaire, mais annonciatrice de mutations sociales douloureuses dans des pays où n'existe pas de protection sociale : la restructuration industrielle. " Si les pays comme la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie et les Philippines doivent s'en sortir par la reprise de leurs exportations, ils doivent impérativement réorienter leur industrie vers des produits de plus forte valeur ajoutée, et réaliser des gains de productivité ", pronostique l'économiste de la HSBC. Fini, pour ces pays, un développement assis sur la production à la chaîne de tee-shirts bon marché, comme ce fut le cas en Thaïlande jusqu'à récemment. L'Amérique latine, qui bénéficie sur le marché américain du régime douanier préférentiel de l'Alena, mais aussi la Chine dont les exportations de textile, mais également d'électronique, inondent le monde entier (exportations totales en hausse de 24 % pour les huit premiers mois), sont devenues des concurrents redoutables pour les pays de l'Asean. Formation insuffisante " En pleine crise de maturité, ces pays doivent aujourd'hui se transformer vers plus de valeur ajoutée, comme l'ont fait toutes les économies développées, notamment Singapour et Taïwan, explique John Mulcahy, directeur général chez Indosuez WI. Carr. Pourront-ils tous le faire, à système éducatif constant ? Nombre de ces pays n'ont pas donné la priorité à l'éducation. 33 % seulement des jeunes sont scolarisés dans l'enseignement secondaire, en Thaïlande. Le pourcentage de jeunes à l'université est également très faible en Malaisie. En Asie comme ailleurs, le sous-emploi touchera les personnes ne disposant pas d'une formation suffisante, et on pourrait assister à une aggravation des disparités sociales. " A son tour, cette région pourrait faire l'apprentissage des affres du vieillissement. VALERIE BRUNSCHWIG Le Monde du 23 septembre 1997
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« réserve, sur la reprise des exportations dopées par les dévaluations des monnaies. Situations transitoires " Nous avons confiance dans les perspectives de croissance future de la région, et estimons que la crise actuelle se révéleratransitoire pour peu que ces économies comblent les insuffisances de leur système financier ", a expliqué, le 11 septembre àHongkong, un des responsables de la Banque mondiale pour l'Asie du Sud-Est, Javad Shirazi.

" A l'exception de la Thaïlande,ces économies ont des situations saines, marquées entre autres par des taux d'épargne élevés, de faibles taux de chômage etd'inflation, un équilibre, voire des excédents budgétaires ", a insisté l'économiste de Washington.

Et de rappeler que lors de lahausse du dollar jusqu'à 10 francs au milieu des années 80, ainsi que lors de la chute des prix du pétrole en 1986 dont l'Indonésievivait intégralement au début des années 80, ces pays avaient connu des crises brutales, marquées par une chute de leursexportations et des déficits de paiements courants.

Crises dont ils s'étaient toujours fort bien remis. Aussi l'Asie du Sud-Est émergente reste-t-elle, et de loin, la région la plus dynamique au monde au vu des projectionssingulièrement optimistes de la Banque mondiale, avec une croissance moyenne de 7,6 % l'an sur les dix années à venir.

Il s'agit,certes, d'un ralentissement par rapport aux 9,2 % l'an réalisés depuis dix ans.

Mais on est encore très loin des taux atteints dansles économies matures. Néanmoins, ces projections comme cette rhétorique propre aux organismes officiels sont loin de balayer les interrogations.

Cequ'omettent de dire les experts de la Banque mondiale, c'est qu'il ne s'agit pas cette fois d'une simple crise conjoncturelle, maisd'une révolution profonde dans la manière dont ces pays vont devoir désormais diriger leur économie.

En faisant flotter leurmonnaie, ces pays abandonnent ce qui avait assuré depuis des années la stabilité de leur économie, dans un contexte decroissance extrêmement rapide.

Ce système de taux de change fixe vis-à-vis du dollar a montré ses inconvénients : il contraint lespays liés à maintenir artificiellement une parité, quelle que soit l'évolution de leur activité, et les prive d'un réglage en douceur deleur économie. Autre inconvénient majeur, ce système pousse les banques à s'endetter à faible taux à l'extérieur pour prêter à l'intérieur au prixfort, favorisant ainsi la constitution d'une bulle financière...

hautement profitable dans les premiers temps.

Deux raisons quiamènent aujourd'hui les gouvernements de ces pays à régler leurs déséquilibres à chaud, par une crise brutale et sans douteexcessive, alors qu'ils auraient dû le faire dans la durée. Il n'empêche qu'en supprimant le risque de change pour les investisseurs, les pays de l'Asean s'étaient assuré un afflux régulierde capitaux étrangers à bas prix, leur permettant de maintenir une croissance rapide.

" Cette stabilité de leur monnaie était unecomposante essentielle de ce que l'on a appelé le miracle asiatique ", explique Russel Napier, stratégiste au Crédit lyonnaisSecurities Asia, à Hongkong.

Même si le taux d'épargne intérieur de ces pays est parmi les plus élevés au monde, leurs besoinsde financement sont tels qu'ils ont un besoin vital des capitaux étrangers. Ces économies pourront-elles survivre sans le dollar ? " Je ne vois pas l'intérêt d'appartenir à un système de change flottant,pour des économies tournées quasi intégralement vers le commerce extérieur, estime Miron Mushkat, l'économiste régional deLehman Brothers.

C'est un système adapté aux pays riches, qui ont un rôle moteur dans l'économie mondiale.

Pour deséconomies de taille limitée, et, qui plus est, encore tournées vers les Etats-Unis, le rattachement au dollar est naturel, et plus facileà gérer.

" Car la gestion d'un système de change flottant ne s'improvise pas. Subtilités mal maîtrisées Les maladresses répétées d'un premier ministre malais, Mahatir Mohamad, qui a voulu piéger les investisseurs étrangers à laBourse de Kuala Lumpur en interdisant les ventes à terme d'actions sur les cent premières valeurs de la cote, ou encore lescafouillages de la banque centrale des Philippines, qui semble avoir perdu toute orientation, ont montré que ces pays n'avaient pasencore saisi les subtilités des marchés, et manquaient de la culture monétaire nécessaire à un système ouvert.

Sans compter qu'ilsn'ont pas tous les outils d'une gestion monétaire fine.

En particulier, l'absence de déficits budgétaires dans ces pays les prive d'unmarché de la dette publique fort utile pour régler l'offre de monnaie en circulation. La gestion de la politique monétaire requiert, en outre, une continuité dans ses objectifs et une clarté des signaux envoyés auxmarchés qui ne seront peut-être pas toujours faciles à tenir.

" Les grands argentiers ont-ils l'autonomie suffisante pour résister auxappels du pouvoir pour une croissance forte, donc des taux faibles au risque d'une monnaie faible ? ", s'interroge un banquiereuropéen.

A ce jour, aucune banque centrale n'est indépendante dans ces pays où l'environnement politique paraît instable : lepremier ministre thaïlandais est dans une posture difficile, en Indonésie l'après-Suharto est incertain et aux Philippines lasuccession de Fidel Ramos pourrait entraîner d'importants changements.

" L'inexpérience de ces gouvernements à conduire une. »

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