Article de presse: Le désengagement américain
Publié le 17/01/2022
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et à la présidence (octobre) de faire se modifier l'équipe dirigeante de Saigon et de la rendre acceptable pour le GRP.
Mais il nesaisit pas cette occasion.
Dans le secret, les Nord-Vietnamiens rencontrent Kissinger, mais la Maison Blanche prépare, en même temps, une nouvellephase de la guerre.
Le retrait
La situation est bloquée pour les forces révolutionnaires indochinoises au Laos, dans la mesure où le Pathet-Lao, qui marquecertes des points, ne parvient pas à lever la pression américaine.
Au Cambodge, le temps travaille à l'évidence pour les forcessihanoukistes, certaines de leur victoire et qui manifestent à l'occasion leur présence à Phnom-Penh.
Au Vietnam du Sud, lestroupes du général Thieu ont surtout été engagées à l'extérieur, tant au Laos qu'au Cambodge.
Le GRP et Hanoï vont les mettre àl'épreuve, entre les voyages du président américain à Pékin et à Moscou, et à huit mois des élections américaines, en déclenchant,en mars 1972, l'offensive générale.
Cette fois les forces de Giap et du FNL, contrairement à leur tactique au moment du Têt en 1968, ne cherchent pas à jeter leplus vite et le plus en avant possible le maximum de commandos, mais à conquérir systématiquement du terrain, à fixer lesmeilleures unités de Saigon et à les user, et, derrière des opérations spectaculaires parfois réussies, parfois manquées, à étendrepartout la guerre populaire.
Il s'agit de démanteler la " pacification " dans les zones les plus peuplées et aussi de démontrer que,sans une réaméricanisation de la guerre, la " vietnamisation " ne pourra tenir longtemps.
Ce dernier pronostic se révèle juste :l'aviation américaine, considérablement renforcée (B-52, F-111 ensuite, porte-avions de la VII e flotte, réouverture de bases en Thaïlande), va déverser pendant les six premiers mois de la bataille 800 000 tonnes de bombes, relançant l'escalade arrêtée, àpart quelques raids, depuis octobre 1968.
Ce sont les B-52 qui " sauvent " An-Loc, Quang-Tri, Kontum, Pleiku, Hué, même si ici et là parachutistes et fusiliers-marinsgouvernementaux se battent bien.
Nixon mine les ports, instaure le blocus de la RDV, bombarde les digues.
Cependant, lespourparlers secrets reprennent.
Le 11 septembre, le GRP précise son plan de paix.
Puis c'est le coup de théâtre du 8 octobre,sur l'initiative de Hanoï : un accord est rapidement mis au point, mais n'est pas signé comme prévu le 31.
Nixon pose de nouvellesconditions avant de prendre, à la mi-décembre, la terrible décision de lancer les B-52 contre Hanoï et Haïphong et, finalement,de renvoyer Henry Kissinger à Paris pour une ultime négociation.
Richard Nixon va retirer ses dernières troupes, mais ni le corps expéditionnaire ni les B-52 n'ont permis la mise en place àSaigon d'un régime réellement représentatif de la population.
Et c'est contre ce système policier, dont les prisons sont pleines, queles révolutionnaires et la " troisième force " vont maintenant engager le combat.
JACQUES DECORNOY Le Monde du 25 janvier 1973.
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