Article de presse: L'arrestation de Jacques Duclos
Publié le 17/01/2022
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28 mai 1952 - Depuis la fin de l'année 1950, la maladie puis le départ pour l'URSS du secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, obligent Jacques Duclos à se consacrer à l'intérim du secrétariat général du parti. C'est à l'instigation de celui-ci qu'ont lieu à Paris, le 28 mai 1952, de violentes manifestations contre l'arrivée du général Ridgway. Jacques Duclos est arrêté près de la place de la République en " flagrant délit " : on avait notamment trouvé dans sa voiture un poste de radio, un pistolet, une matraque et deux pigeons. Incarcéré à la prison de la Santé, le leader communiste proteste avec une extrême véhémence et dépose contre le juge d'instruction une plainte en forfaiture. Il est libéré en juillet. En effet, la chambre des mises en accusation a annulé les poursuites entamées : le poste de radio était celui de la voiture, le pistolet et la matraque n'appartenaient pas à Duclos : quant aux pigeons, ils n'étaient pas " voyageurs " mais destinés à son repas.
Jacques Duclos restait cependant l'objet de poursuites-ainsi que MM. Billoux, Fajon et Raymond Guyot-au titre de complot contre la sûreté de l'Etat. La pièce essentielle du dossier semblait être le " cahier " sur lequel le député de la Seine consignait presque au jour le jour l'évolution de la situation de son parti. L'Assemblée nationale n'y vit pas un cas pendable puisqu'en novembre 1953 elle refusa de lever l'immunité parlementaire des quatre intéressés.
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