Article de presse: L'ancien dictateur Hugo Banzer a été élu président de la République bolivienne
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
Tout en rendant hommage au général Banzer, qui "a changé, depuis les années de la dictature", Juan Carlos Duran, son rivalmalheureux du MNR à l'élection présidentielle, dénonce l'utilisation faite par l'ADN du thème de la pauvreté sur un registrepopuliste.
Il avance que la "coalition qui l'a porté au pouvoir est un ensemble hétéroclite qui va de la gauche à l'extrême droite" etqu'elle ne résistera pas aux réalités de la gestion et aux défis que doit relever le pays.
Il pense que le général Banzer a commis uneerreur en promettant ce qu'il ne pourra pas tenir car, selon lui, "la force de la Bolivie, c'est de s'être engagée dans des réformesstructurelles profondes et des accords internationaux que le général ne peut pas remettre en cause".
Le général Banzer s'est, au-delà du slogan populaire de sa campagne "Du pain, un toit et du travail", plus engagé "à humaniserles conséquences des réformes libérales appliquées dans le pays depuis quatre ans" qu'à les suspendre; les mesures d'ajustementqu'il préconise ne semblent pas de nature à revenir sur les transformations réalisées depuis quatre ans.
C'est d'ailleurs ce quepense Simon Reyes, dirigeant du Parti communiste bolivien et l'un des anciens chefs de la centrale syndicale, la COB.
"Mon pays,dit-il, est une usine à fabriquer des pauvres, et la nouvelle coalition dirigée par Hugo Banzer ne changera rien à cette réalité.
Monpays sera toujours un royaume de misère, avec ces gens-là."
"Un gamin"
Il n'opère aucune différence entre ceux qui ont été au pouvoir pendant quatre ans et ceux qui vont les remplacer.
Pour lui, il estclair que l'ADN et les trois partis qui soutiennent le général ne remettent nullement en cause les grandes réformes libérales duprésident sortant.
"Oui, ajoute-t-il, Banzer a été un dictateur", mais il ne pense pas qu'il sera moins démocrate que le présidentsortant.
"Un gamin, s'écrie-t-il.
Quand Gonzalo Sanchez de Lozada [le prédécesseur de M.
Banzer] est arrivé au pouvoir, ons'est dit : ``Tiens, c'est un gamin``.
Et pourtant, les quatre années de sa présidence resteront comme les plus dures que celles quela Bolivie a connues depuis longtemps." Et il cite les vingt-neuf morts suite à différents conflits dans les mines et avec les paysansde la coca.
La cohésion de l'alliance réunie par le général Banzer n'est pas un problème pour la candidate du parti populiste indigéniste LaConscience de la patrie (Condepa), Remedios Loza, qui, pour la première fois, va participer au pouvoir.
Elle juge que lesgouvernements précédents n'ont pensé qu'à leur intérêt et elle attend de son alliance avec l'ADN une "flexibilisation du modèlemis en place".
Elle croit à la sincérité de M.
Banzer, "parce qu'il a donné des gages à la démocratie et qu'il cherche sincèrementl'unité la plus large du pays".
Elle assure que son parti le soutiendra tant qu'il respectera ses engagements : "Nous avons, dit-elle,cinq ans pour voir."
ALAIN ABELLARD Le Monde du 7 août 1997.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Article de presse: Un président de la République élu par tous
- LEBRUN, Albert (29 août 1871-6 mars 1950) Président de la République (1932-1940) Ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur de l'Ecole des mines, il est élu en 1900 député de la Meurthe-et-Moselle.
- LEBRUN, Albert (29 août 1871-6 mars 1950) Président de la République (1932-1940) Ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur de l'Ecole des mines, il est élu en 1900 député de la Meurthe-et-Moselle.
- LEBRUN, Albert (29 août 1871-6 mars 1950) Président de la République (1932-1940) Ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur de l'Ecole des mines, il est élu en 1900 député de la Meurthe-et-Moselle.
- Article de presse: Le Bénin élit son ancien dictateur