Article de presse: La libération de Paris
Publié le 17/01/2022
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Les secrétaires généraux qui doivent assurer l'intérim avant l'arrivée des ministres du gouvernement provisoire commencent às'installer dans les ministères vides.
La radio et les imprimeries de presse sont entre les mains des résistants.
Nordling, sur un appel anonyme de la préfecture de police, entreprend de négocier un court " cessez-le-feu " avec le concoursd'un officier allemand antinazi, Emile Bender.
Il s'agit de ramasser les blessés.
Léo Hamon, seul membre du CPL présent chez Nordling, entreprend de prolonger le cessez-le-feu en une trêve qu'il jugenécessaire.
La préfecture de police, qui ignore l'appel de Nordling, croit que la trêve est demandée par Choltitz.
Nordlingcontinue de penser que l'initiative vient de la préfecture de police.
De son côté, Pierre Taittinger, " président du conseilmunicipal ", se présente en négociateur à Choltitz.
Léon Hamon, avant le " gel " prévu des combats, occupe l'Hôtel de Ville.
Il recueille l'accord d'Alexandre Parodi et du bureau du CNR, malgré l'opposition de Pierre Villon et des communistes.
Latrêve dure, en principe, mais la confusion est totale.
Rol-Tanguy, qui ignore les négociations, donne l'ordre de poursuivre lescombats, qui n'ont jamais complètement cessé.
Georges Bidault convoque le CNR, dont il est le président.
Parodi vient d'être arrêté par les Allemands et conduit devantCholtitz, qui le relâchera.
La réunion est agitée.
La décision est remise au lendemain.
Les uns en concluent que les combatsdoivent continuer, les autres que la trêve dure encore.
Le PC, l'Union des syndicats, le Front national, les FTP, appellent aucombat à outrance.
En fin d'après-midi, Rol-Tanguy charge un de ses officiers, le commandant Cocteau-Gallois, de prendre contact avec les Alliéspour hâter leur arrivée.
Gallois aura beaucoup de peine à sortir de Paris.
A 21 heures, il est à Saint-Nom-la-Bretèche.
Lundi 21 août.-Les combats continuent.
Le CNR et le CPL sont d'accord pour que la trêve soit officiellement rompue.Chaban-Delmas estime, comme Léo Hamon, que celle-ci, même incertaine, a permis de gagner du temps.
A 17 heures, Gallois arrive enfin aux avant-postes alliés.
A minuit, il voit Patton, qui refuse de changer ses plans.
Il repart àLaval voir le chef du groupe d'armées, Bradley, et le général Leclerc.
Mardi 22 août.-La journée des barricades : six cents sont dressées dans Paris; la rue de Rivoli est barrée six fois en 500mètres.
Six barricades successives sur le boulevard de la Chapelle.
Des véhicules renversés, des pavés et des sacs de sable quela défense passive a distribués dans les immeubles.
Il s'agit d'interdire ou au moins d'entraver la circulation des blindés allemands.Marcel Flouret prend les fonctions de préfet de la Seine.
Le ministre Parodi préside, à l'hôtel Matignon, le premier conseil dessecrétaires généraux.
Les journaux de la Résistance sont distribués.
La " Radiodiffusion de la nation française " émet.
Gallois a attendu jusqu'à 18 h 15, avec Leclerc-qui a désobéi aux ordres de son chef direct, le général américain Gerow, etenvoyé un élément de reconnaissance vers Paris,-l'arrivée de Bradley.
Celui-ci donne son accord pour que la 2 e DB fonce sur Paris.
Mercredi 23 août.-A 6 h 30, la 2 e DB s'ébranle sur deux itinéraires : Mortagne-Maintenon-Rambouillet-Saint-Cyr (groupements Dio et de Langlade) et Nogent-le-Rotrou, Chartres, Limours, Arpajon, Fresnes (Billotte).
Forte résistance àTrappes.
Billotte passe en tête, suivi des deux autres vers Toussus-le-Noble, Jouy-en-Josas, Clamart et le pont de Sèvres.
Le docteur Favreau, envoyé par Luizet, voit de Gaulle à Rambouillet.
Les banquiers et l'Intelligence Service-Alexandre de Saint-Phalle, Jean Laurent, de la Banque de l'Indochine, le colonel Ollivier,du réseau Jade-Amicol-accompagnent dans les lignes alliées Rolf Nordling, frère du consul et...
l'Allemand Emile Bender etl'interprète autrichien Poch-Pastor.
Dans Paris, les combats se multiplient.
Le Grand Palais, où les Allemands ont voulu récupérer un des leurs pris en otage, brûle.Au Luxembourg, leur réduit est cerné..
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