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Article de presse: Indispensable Japon

Publié le 22/02/2012

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japon
décembre 1997 - Hier, on avait peur du Japon. Aujourd'hui, on a peur pour lui. Quand la deuxième puissance économique mondiale, devenue le plus important coffre-fort des pays industrialisés de l'Occident et qui a si longtemps servi de modèle à l'ensemble de l'Asie, est frappé par un séisme financier sans précédent, c'est toute la planète économique qui doit s'interroger. Et opérer un étonnant retour sur images. Aujourd'hui, non seulement l'empire du Soleil-Levant n'est plus craint, mais il est accueilli à bras ouverts, ainsi qu'en témoigne la France, prête à offrir toutes les subventions pour obtenir l'implantation du constructeur automobile Toyota dans le Valenciennois. Quel changement ! Au début des années 80, les voitures nippones étaient sévèrement contingentées et, en Amérique, les salariés de General Motors n'hésitaient pas à taper parfois physiquement sur les voitures de leurs concurrents. C'était l'époque du Japan bashing (boycottage du Japon). Les excédents commerciaux nippons ou l'achat de pans entiers du patrimoine new-yorkais ou parisien par des groupes japonais semblaient alors une menace. Ces temps semblent révolus. Depuis le début des années 90, le Japon s'épuise à sortir d'un malaise économique qui perdure sur fond de scandales politico-financiers. Pourtant, les affres actuelles de son économie, dans une Asie par ailleurs fortement déstabilisée, sont bien plus préoccupantes. Personne n'a intérêt à se réjouir des malheurs de ce concurrent mais aussi partenaire. L'économie mondiale a impérativement besoin d'un Japon, sinon triomphant, du moins valide. En premier lieu parce qu'il n'y aura pas de calme durable en Asie tant que le Japon restera l'" homme malade " de la région. Surtout, la défaillance financière du Japon serait aussi celle du banquier de l'économie mondiale. La tectonique des plaques financières n'épargnerait pas l'Europe, même si sa dépendance commerciale vis-à-vis de l'Asie est réduite. Quand on sait la fragilité de la reprise en France et la conjonction de circonstances nécessaires pour atteindre 3 % de croissance en 1998, on imagine les effets d'une intrusion de l'éléphant japonais dans notre magasin de porcelaines. Dominique Strauss-Kahn a d'ailleurs avoué être " turlupiné " par la situation asiatique. Le " besoin de Japon " est palpable dans le déroulement de la crise. En matière de coopération asiatique, une évidence s'impose : le modèle et les méthodes sont à inventer. Début 1995, l'" effet tequila " (contagion de la crise mexicaine aux autres marchés émergents) avait été enrayé par les Etats-Unis, venus très vite au secours du Mexique. La ratification de l'Accord de libre-échange nord-américaine (Alena) et le souvenir de la crise de la dette des années 80 étaient de puissants motifs d'intervention. Face à la crise asiatique de ces dernier mois, les Japonais, même s'ils ont accepté de participer financièrement aux plans de sauvetage dont ont bénéficié les pays asiatiques les plus affectés par le séisme financier, n'ont pas démontré la même capacité à peser sur le cours de l'histoire. Il faut reconnaître que le feu s'est propagé à des économies très différentes, celles des nouveaux pays industrialisés (NPI) les plus récents (Indonésie, Malaisie, Thaïlande) comme aux " prestigieux dragons " (Hongkong, Corée du Sud). Les autorités japonaises ont bien contribué à la sauvegarde du baht thaïlandais en mettant à contribution leur Banque d'export-import. Elles ont même amorcé une fronde en présentant lors de la réunion du Fonds monétaire international (FMI), en septembre 1997, le projet d'un Fonds monétaire asiatique doté de 100 milliards de dollars et censé prendre la main dans les périodes critiques. Mais cette tentative a avorté lors du sommet des banques centrales de l'Asie orientale en novembre à Manille. Si la coopération des pays de la région a été renforcée à cette occasion, c'est tout de même la prééminence du Fonds monétaire international (FMI) qui en est sortie confortée. On a pu en juger depuis : Washington et Tokyo ont déclaré qu'il n'était pas question d'agir en faveur de la Corée en se passant du FMI et du train de réformes qu'il impose en pareil cas. Michel Camdessus, le directeur général de cette institution, a beau jeu, dans ce contexte, de présenter la crise asiatique comme une occasion d'entamer des réformes macroéconomiques dont les économies de la région sortiront renforcées. Quel retournement historique ! Dans les années 80, alors que les pays latino-américains passaient sous les fourches du FMI, le modèle d'industrialisation asiatique était la référence. Dix ans plus tard, Michel Camdessus affirme que " les modèles économiques ne sont pas éternels " . Certes. Derrière ce discours, l'enjeu est finalement la possibilité que subsistent, après la tempête, des Etats industrialistes non " normés FMI " dans la région. Les fortes réticences de la Corée, pourtant acculée, à signer le protocole d'accord du FMI attestent de cet enjeu. Le Japon peine donc à s'imposer comme leader régional ou comme organisateur de solutions qui préservent certaines caractéristiques du ou des modèles asiatiques. Cet embarras n'est peut-être pas dénué d'arrière-pensées : la Corée du Sud est le premier débouché du Japon dans la région, mais également un concurrent sérieux sur les marchés extérieurs. Des réticences plus profondes sont à rechercher dans l'histoire. La seule mention, dans des manuels scolaires, de l'esclavage sexuel imposé à des milliers de femmes par les armées d'occupation japonaises en Asie dans les années 30 et 40 a encore fait scandale l'an dernier. Ce passé non apuré a empêché jusqu'ici l'émergence de règles de coopération entre le Japon et ses voisins. Ce n'est pas en temps de crise qu'il sera aisé de les expérimenter. Du côté américain, on aurait bien besoin d'un Japon qui soit de nouveau un partenaire robuste. Lors des accords du Plaza, en 1985, les Etats-Unis pouvaient bousculer sans précaution des Japonais flamboyants et exiger une réévaluation du yen. Le rapport de force a basculé à tel point qu'à l'occasion de sa réélection de 1996 " Clinton n'a pas soufflé un mot sur le Japon et que sa nouvelle équipe a un manque d'expertise concernant le pays " , selon Yôichi Masuzoe, spécialiste de science politique et éditeur du Japan Echo. Les Etats-Unis sont face à un dilemme : faut-il réenclencher une guerre commerciale face à l'accroissement drastique des excédents japonais depuis le début 1997 (550 milliards de yens 25,3 milliards de francs en octobre) et peser sur la parité yen-dollar, au risque d'accroître les problèmes nippons ? Cette question diplomatique n'est pas mineure puisque les Japonais gardent dans leur manche l'hypothèse d'une liquidation des bons du Trésor américains détenus en masse (ils représentent l'équivalent de 320 milliards de dollars) par leurs banques et compagnies d'assurance. Ce scénario pernicieux serait dicté par les forces du marché et non par les autorités japonaises, cela va sans dire... La menace a été une première fois instillée par le premier ministre japonais, Ryutaro Hashimoto, en juin 1997, à l'occasion d'une conférence à l'université de Columbia à New York. Depuis, ce scénario reste l'épée de Damoclès. Lawrence Summers, secrétaire adjoint au Trésor, a déclaré durant une audition au Congrès que la stabilité des Etats-Unis " n'était pas menacée de manière significative " . A condition que les perturbations asiatiques n'affectent pas les économies sud-américaines encore très fragiles après la crise de 1994- 1995, et où les engagements américains sont très importants. La faiblesse de la Bourse de Sao Paulo dans la foulée de Hongkong, début novembre, et les attaques contre le real brésilien confirment que ces pays ne sont pas hors d'atteinte. PRESSIONS AMÉRICAINES Les Américains n'échappent donc pas à ce " besoin de Japon " , malgré la santé de leur propre économie. Les décisions du sommet de l'APEC (Association des pays de l'Asie-Pacifique) de Vancouver, fin novembre, en attestent. Dans le souci de restaurer la confiance, un discours feutré et coopératif s'est imposé. Les dirigeants de l'APEC, à commencer par Bill Clinton et Ryutaro Hashimoto, se sont empressés d'affirmer le caractère passager de la crise et de claironner leur optimisme pour l'avenir. Les Américains ont tout de même enjoint les Japonais à revitaliser leur économie et à réformer en profondeur leur système financier, point clé, selon eux, de la stabilité asiatique. L'occasion est trop belle d'inciter le Japon à accélérer la déréglementation de son économie. Les représentants de la Chambre de commerce américaine viennent opportunément de rappeler devant le Parlement nippon qu'il fallait faciliter l'accès des firmes étrangères au marché local. A quelles conditions le Japon retrouvera-t-il de la vigueur ? Une première difficulté tient à l'absence de points de repère. " La perception des performances de l'économie japonaise est largement biaisée par la tentation, d'une part, de la référence historique, qui la confronte à ses propres succès passés, et, d'autre part, de la comparaison géographique, qui la mesure à l'aune de l'insolente prospérité américaine " , note Anne-Valérie Hermez dans la dernière lettre de conjoncture de Paribas. Il est en outre délicat de formuler une ordonnance quand la plupart des remèdes répertoriés ont déjà été expérimentés. Tandis que les gouvernements français tentaient de timides relances, les gouvernements nippons injectaient, à partir de 1992, plus de 60 000 milliards de yens, au point de mettre à mal les finances publiques (le déficit de l'administration centrale et des collectivités locales atteint 7 % du PIB). On ne fait pas plus accommodant que la Banque du Japon, qui a figé, depuis septembre 1995, son taux d'escompte à 0,5 %. Mais cette combinaison vigoureuse de politiques monétaire et budgétaire n'a rien donné, faute de mesures structurelles pour mettre fin aux dérives bancaires. " Le ministère des finances a conduit des réformes fragmentaires et échelonnées. Le système a perdu sa cohérence antérieure sans en retrouver une nouvelle. L'opacité de la réglementation financière japonaise ne s'est pas démentie au sein même de la déréglementation ! " , constate Michel Aglietta, professeur à l'université de Nanterre, dans un article de La Revue d'économie financière. Le " big bang " financier programmé sur 1997-2001 est une tentative de mise en ordre par injection de plus de concurrence au sein des banques et des maisons de titres. L'Agence de planification économique (attachée au premier ministre) exprime l'espoir, dans un récent rapport, que la réforme " revitalise le système financier dans son entier, crée de nouveaux emplois dans les industries financières et accroisse leur part dans le PNB " . Quoi qu'il en soit, " dans la perspective d'une globalisation irréversible, il n'y a pas d'autre choix " . Appel aux fonds publics Mais la capacité du secteur financier à supporter un " big bang " avant l'assainissement des bilans est problématique. Le ministère des finances espérait sans doute voir la concentration s'amorcer en bon ordre sous l'effet de la concurrence. La fermeture, en quelques semaines, d'établissements financiers prestigieux comme Yamaichi Securities, Sanyo Securities et Hokkaido Takushoku Bank annonce plutôt la transformation du secteur par disparition des entités les plus fragiles. Cette perspective entraîne le retour d'un tabou : l'appel aux fonds publics. Cette solution a été mise en oeuvre une seule fois, en 1996, pour éponger le passif d'une kyrielle de sociétés de crédit à l'immobilier (les jusen). Elle avait provoqué des réactions spectaculaires, les députés d'opposition bloquant physiquement l'accès de la commission budgétaire à ces établissements pendant des jours. Que l'actuel gouvernement hésite à engager cette " socialisation " des pertes est logique, en raison de l'entrelacs d'intérêts financiers, politiques et mafieux constaté dans certaines dérives. Pourtant, la situation est d'une telle gravité que l'ancien premier ministre Kiichi Miyazawa a demandé à Ryaturo Hashimoto de créer un système analogue à celui adopté aux Etats-Unis, entre 1989 et 1995, face à la déroute des caisses d'épargne. En attendant, " la Banque du Japon a décidé de prendre la mesure extraordinaire d'assurer toute la liquidité nécessaire " , a promis le gouverneur de la banque centrale. Les enjeux ne sont pas que politiques. La cohérence de l'industrie japonaise repose en grande partie sur sa proximité avec les banques, en raison du système des participations croisées. Or les grands établissements japonais ont vendu en net pour environ 5 milliards de dollars d'actions correspondant à ces participations à long terme depuis le début de 1997. Les fleurons de l'industrie que sont les keiretsu risquent-ils d'être ébranlés ? Même si la comparaison a ses limites, on se souviendra que les chaebols coréens, cousins des keiretsu japonais par leur organisation, viennent de subir des faillites en chaîne et de révéler leur extrême fragilité. Personne ne songe à se réjouir des difficultés du Japon. On peut aller plus loin et soutenir que le " besoin de Japon " tient à la diversité des modèles économiques. Le retour à l'avant-scène économique des Etats-Unis dans les années 90 ne doit pas gommer les apports du modèle industriel japonais durant la décennie précédente. De nombreuses innovations dans l'organisation industrielle viennent du modèle japonais et ont été adoptées ou adaptées par les Etats-Unis. Cette diversité a finalement été une source d'hybridation des modes de production et a parachevé la mue du taylorisme. Force est pourtant d'admettre que, si les Américains ont fait fructifier leurs emprunts au modèle nippon, les Japonais ont bien mal absorbé leur principale importation du monde anglo-saxon : la déréglementation financière. L'heure n'est pas venue de brûler l'idole japonaise. Il est dans l'intérêt du reste du monde qu'elle trouve les moyens de passer à une nouvelle étape. PATRICE GEOFFRON Le Monde du 9 décembre 1997
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« temps de crise qu'il sera aisé de les expérimenter. Du côté américain, on aurait bien besoin d'un Japon qui soit de nouveau un partenaire robuste.

Lors des accords du Plaza, en1985, les Etats-Unis pouvaient bousculer sans précaution des Japonais flamboyants et exiger une réévaluation du yen.

Le rapportde force a basculé à tel point qu'à l'occasion de sa réélection de 1996 " Clinton n'a pas soufflé un mot sur le Japon et que sanouvelle équipe a un manque d'expertise concernant le pays " , selon Yôichi Masuzoe, spécialiste de science politique et éditeurdu Japan Echo .

Les Etats-Unis sont face à un dilemme : faut-il réenclencher une guerre commerciale face à l'accroissement drastique des excédents japonais depuis le début 1997 (550 milliards de yens 25,3 milliards de francs en octobre) et peser sur laparité yen-dollar, au risque d'accroître les problèmes nippons ? Cette question diplomatique n'est pas mineure puisque lesJaponais gardent dans leur manche l'hypothèse d'une liquidation des bons du Trésor américains détenus en masse (ilsreprésentent l'équivalent de 320 milliards de dollars) par leurs banques et compagnies d'assurance.

Ce scénario pernicieux seraitdicté par les forces du marché et non par les autorités japonaises, cela va sans dire...

La menace a été une première fois instilléepar le premier ministre japonais, Ryutaro Hashimoto, en juin 1997, à l'occasion d'une conférence à l'université de Columbia àNew York.

Depuis, ce scénario reste l'épée de Damoclès.

Lawrence Summers, secrétaire adjoint au Trésor, a déclaré durantune audition au Congrès que la stabilité des Etats-Unis " n'était pas menacée de manière significative " .

A condition que lesperturbations asiatiques n'affectent pas les économies sud-américaines encore très fragiles après la crise de 1994- 1995, et où lesengagements américains sont très importants.

La faiblesse de la Bourse de Sao Paulo dans la foulée de Hongkong, débutnovembre, et les attaques contre le real brésilien confirment que ces pays ne sont pas hors d'atteinte. PRESSIONS AMÉRICAINES Les Américains n'échappent donc pas à ce " besoin de Japon " , malgré la santé de leur propre économie.

Les décisions dusommet de l'APEC (Association des pays de l'Asie-Pacifique) de Vancouver, fin novembre, en attestent.

Dans le souci derestaurer la confiance, un discours feutré et coopératif s'est imposé.

Les dirigeants de l'APEC, à commencer par Bill Clinton etRyutaro Hashimoto, se sont empressés d'affirmer le caractère passager de la crise et de claironner leur optimisme pour l'avenir.Les Américains ont tout de même enjoint les Japonais à revitaliser leur économie et à réformer en profondeur leur systèmefinancier, point clé, selon eux, de la stabilité asiatique.

L'occasion est trop belle d'inciter le Japon à accélérer la déréglementationde son économie.

Les représentants de la Chambre de commerce américaine viennent opportunément de rappeler devant leParlement nippon qu'il fallait faciliter l'accès des firmes étrangères au marché local. A quelles conditions le Japon retrouvera-t-il de la vigueur ? Une première difficulté tient à l'absence de points de repère.

" Laperception des performances de l'économie japonaise est largement biaisée par la tentation, d'une part, de la référence historique,qui la confronte à ses propres succès passés, et, d'autre part, de la comparaison géographique, qui la mesure à l'aune del'insolente prospérité américaine " , note Anne-Valérie Hermez dans la dernière lettre de conjoncture de Paribas.

Il est en outredélicat de formuler une ordonnance quand la plupart des remèdes répertoriés ont déjà été expérimentés.

Tandis que lesgouvernements français tentaient de timides relances, les gouvernements nippons injectaient, à partir de 1992, plus de 60 000milliards de yens, au point de mettre à mal les finances publiques (le déficit de l'administration centrale et des collectivités localesatteint 7 % du PIB).

On ne fait pas plus accommodant que la Banque du Japon, qui a figé, depuis septembre 1995, son tauxd'escompte à 0,5 %.

Mais cette combinaison vigoureuse de politiques monétaire et budgétaire n'a rien donné, faute de mesuresstructurelles pour mettre fin aux dérives bancaires.

" Le ministère des finances a conduit des réformes fragmentaires etéchelonnées.

Le système a perdu sa cohérence antérieure sans en retrouver une nouvelle.

L'opacité de la réglementationfinancière japonaise ne s'est pas démentie au sein même de la déréglementation ! " , constate Michel Aglietta, professeur àl'université de Nanterre, dans un article de La Revue d'économie financière . Le " big bang " financier programmé sur 1997-2001 est une tentative de mise en ordre par injection de plus de concurrence ausein des banques et des maisons de titres.

L'Agence de planification économique (attachée au premier ministre) exprime l'espoir,dans un récent rapport, que la réforme " revitalise le système financier dans son entier, crée de nouveaux emplois dans lesindustries financières et accroisse leur part dans le PNB " .

Quoi qu'il en soit, " dans la perspective d'une globalisation irréversible,il n'y a pas d'autre choix " . Appel aux fonds publics Mais la capacité du secteur financier à supporter un " big bang " avant l'assainissement des bilans est problématique.

Leministère des finances espérait sans doute voir la concentration s'amorcer en bon ordre sous l'effet de la concurrence.

Lafermeture, en quelques semaines, d'établissements financiers prestigieux comme Yamaichi Securities, Sanyo Securities etHokkaido Takushoku Bank annonce plutôt la transformation du secteur par disparition des entités les plus fragiles.

Cetteperspective entraîne le retour d'un tabou : l'appel aux fonds publics.

Cette solution a été mise en oeuvre une seule fois, en 1996,. »

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