Article de presse: D'une prometteuse envolée jusqu'à l'aveu de divergence
Publié le 22/02/2012
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sécession, tandis que Michel Debré ne ménage plus ses critiques.
Dans la majorité, l'émulation tourne à la polémique: les " petitesphrases " des dirigeants giscardiens, en particulier de Jacques Dominati, secrétaire général des RI, aigrissent les relations, au pointque Michel Poniatowski doit à plusieurs reprises témoigner de sa complète solidarité avec le premier ministre.
A l'intérieur mêmedu gouvernement, la cohésion est mise à mal par certaines critiques de Jean-Pierre Fourcade et de Françoise Giroud.
En juin, à la demande du chef de l'Etat, Jacques Chirac renonce à la direction de l'UDR, dont il devient secrétaire générald'honneur.
Au même moment, Valéry Giscard d'Estaing se prononce pour une " organisation d'ensemble de la majoritéprésidentielle ".
L'avertissement est clair: le président de la République tient à rappeler qu'il est le chef seul de la majorité.
Michel Poniatowskienfonce aussitôt le coin en annonçant, devant le conseil national des républicains indépendants, la création d'un club Agir pourl'avenir, destiné de toute évidence à entrer en concurrence directe avec l'UDR pour la préparation des élections.
C'est également à cette époque que la situation sociale se détériore, avec la longue grève des usines Renault, et que GeorgesSéguy, secrétaire général de la CGT, qualifie Jacques Chirac de " premier ministre le plus antisocial que j'aie jamais rencontré ".Sur le plan international, le voyage en URSS du chef du gouvernement, en mars, est marqué par un incident qui semble irriter lesdirigeants soviétiques, Jacques Chirac ayant fait connaître son intention d'évoquer avec eux l'attitude des communistes français surles problèmes de la défense.
Une seconde investiture
L'automne 1975 semble ouvrir une nouvelle étape dans le destin politique de Jacques Chirac.
A-t-il fait valoir au chef de l'Etatque les obstacles placés sur son chemin par ses propres alliés entravent son action gouvernementale ? Valéry Giscard d'Estainga-t-il constaté que ni les républicains indépendants ni les centristes, malgré leurs efforts, ne parvenaient à développer leurimplantation ? Toujours est-il que le premier ministre retrouve, dès le mois de septembre, son assurance d'antan: devant lesparlementaires UDR réunis pour des journées d'études à Tessé-la-Madeleine, Jacques Chirac affirme sa volonté de " mettre enplace une structure de coordination " de la majorité, conformément au voeu de Valéry Giscard d'Estaing.
Il apparaît que le premier ministre a reçu mission du président de la République de remplir pleinement le double rôle de chef degouvernement et de chef de la majorité.
Tout se passe comme si une seconde investiture lui était accordée par Valéry Giscardd'Estaing.
Quelques semaines plus tard, Jacques Chirac reconnaît qu' " il y a eu dans la majorité présidentielle, çà et là, des actionsd'émulation parfois excessives ".
Ces incertitudes sont donc dissipées.
Mieux : le chef de l'Etat adopte lui-même des attitudes gaullistes qui ne peuvent que conforter la position de son premierministre.
Valéry Giscard d'Estaing se montre en effet hostile à la régionalisation, dans un discours prononcé à Dijon le 24novembre, et c'est à Olivier Guichard qu'il confie la présidence d'une " commission d'étude de l'exercice des responsabilités descollectivités locales ", dans un domaine qui relève de la compétence ministérielle de Michel Poniatowski.
Celui-ci annonce d'autrepart qu'il quitte la présidence des républicains indépendants.
" Jacques Chirac semble aujourd'hui à la majorité être l'hommefort ", déclare en octobre François Mitterrand.
Les satisfactions ainsi données au premier ministre vont cependant être suivies de quelques déconvenues.
La première est leremaniement de janvier 1976, marqué par la promotion de Jean Lecanuet, qui devient ministre d'Etat, et par l'arrivée de deux" européens " notoires, Raymond Barre et Jean François-Poncet.
En même temps, les débats sur l'élection du Parlementeuropéen au suffrage universel direct divisent l'UDR, déjà affaiblie par le départ de Jacques Chirac, dont le successeur, AndréBord, n'a pas réussi à maintenir le dynamisme du mouvement.
De plus, à l'approche des élections cantonales, le président de la République, après avoir souligné, en février, la nécessité de" réanimer l'action politique ", semble résolu à confier cette tâche à une sorte de directoire formé des quatre ou cinq chefs de filede la majorité et au sein duquel le premier ministre, en dépit de sa fonction, ne dispose pas d'une voix prépondérante.
Mais les élections cantonales, les 7 et 14 mars 1976, sont un échec pour la majorité.
Valéry Giscard d'Estaing en conclut enparticulier que celle-ci doit être mieux organisée.
Le 24 mars, il confie à Jacques Chirac une mission de coordination etd'animation.
Quelques semaines auparavant, Pierre Juillet, ancien conseiller politique de Georges Pompidou, est venu renforcer lecabinet du premier ministre.
Cette nouvelle investiture-la troisième-est un succès incontestable pour Jacques Chirac, qui voit en outre le chef de l'Etat.
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