Article de presse: Diana, du mariage de "conte de fées" aux révélations qui ébranlèrent Buckingham
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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d'embrasser longuement sur la bouche un officier du régiment des dragons à la sortie d'une soirée.
S'effondrant en larmes, elle sefait remettre la pellicule.
" Je me suis fait avoir par son charme.
Quand je lui ai donné la bobine, comme par enchantement, elle acessé de pleurer ", se souvient le paparazzi.
Malgré le parfum de scandale qui flotte subrepticement dans son sillage, les braves gens continuent de l'aimer et de la respecter.Ils lui savent gré d'être moins distante qu'Elizabeth II, moins sujette à des crises mystiques que Charles, plus féminine que laprincesse Anne, moins extravagante que la princesse Margaret.
Avec Diana, les Windsor obtiennent cette pincée de strass quileur manquait tant.
A la fois très proche et terriblement distante, moderne mais dotée d'une haute idée de sa dignité.
Sous sonégide, la dynastie est mise brutalement au goût du jour : présidente de l'Association nationale de lutte contre le sida, la princesseose serrer la main, sans gant, nous sommes en 1987, d'un malade atteint du sida d'un hôpital londonien.
Le très conservateurMail on Sunday s'étrangle de fureur : " Veut-elle finir dans l'Histoire comme sainte des pédés ? "
1992 est sacrée annus horribilis (une année horrible) par la reine, qui, fêtant ses quarante ans de règne, est confrontée àl'écroulement des mariages de trois de ses enfants et à l'incendie du château de Windsor.
Pour sa bru, c'est la descente auxenfers.
Le livre Diana, sa vraie vie , écrit par Andrew Morton avec l'aide des proches de la princesse, révèle les dessous d'un mariage arrangé, dénué d'amour, qui a poussé la princesse à cinq tentatives de suicide.
Dans la foulée, le tabloïd The Sun publie des photos envoyées par un valet anonyme montrant que le couple fait chambre à part depuis 1986.
En septembre éclate l'affairede la conversation privée et piratée datant de 1989 entre une femme qui pourrait être la princesse Diana et un homme qui pourraitêtre James Gilbey, " un ami de longue date ".
Le quotidien à sensation ouvre une ligne téléphonique où, pour 30 francs, le quidampeut entendre la voix des deux tourtereaux.
Un peu plus tard, un voyage officiel en Corée, périple de réconciliation préparé par leForeign Office à la demande expresse du monarque, se termine en fiasco.
Pas un regard échangé entre mari et femme, pas unsourire, une hostilité à peine déguisée.
Enfin, les feuilles à scandale divulguent l'aventure du futur Charles III avec son amour dejeunesse, Camilla Parker-Bowles, une femme mariée, liaison reprise dès 1983.
Le 9 décembre, le premier ministre, John Major,annonce à une Chambre des communes abasourdie la séparation à l'amiable du prince et de la princesse de Galles.
Pour Lady Di, les déboires s'accumulent en 1993-1994.
Le palais réduit toutes ses apparitions publiques.
Lors d'une tournéeau Népal, l'ambassadeur de Sa Très Gracieuse Majesté interdit qu'on joue l'hymne national en son honneur.
Des sources prochesdu palais qualifient une mission humanitaire au Zimbabwe de " voyage narcissique ".
Plus grave, le président de la commission desplaintes contre la presse l'accuse publiquement de manipuler les médias afin de présenter sa propre version sur les démêlésconjugaux du couple.
En mai, la confrontation Charles-Diana prend un cours nettement plus politique avec les assertions du Daily Mirror selon lesquelles le contre-espionnage britannique a mis Kensington Palace sur écoutes à la requête du chef de cabinet de la reine, Robert Fellowes, son propre beau-frère, inquiet de ses conversations avec des journalistes " amis " ! Dans sesappartements, la maîtresse des lieux se sent enfermée dans un huis clos hostile.
Elle soupçonne son plus proche conseiller, PatrickJepson, copain de promotion du bras droit du prince de Galles, de la trahir.
Car tout est fait pour discréditer la princesse de Galles.
A l'instar d'une liaison avec un certain William van Straubenzee à quison père, pourtant, ne connaissait jusque-là aucune compagnie féminine.
Ou ces articles, citant des sources proches de la cour,dénonçant son goût prononcé pour les vacances exotiques ou les onéreuses séances de massage de la plante des pieds chez uneesthéticienne.
La matière de ses caprices paraît inépuisable et susceptible d'infinies variations.
" La princesse n'aurait jamais puobtenir une place à l'université; elle a gagné un prince mais n'a pas su le garder.
Elle est prisonnière des feux de la rampe; prête àtout pour détruire le trône ", écrit Lord Wiatt, proche de la reine mère, reflétant l'hostilité ouverte de la haute aristocratie.
Harcelée, Diana l'est jusque dans son gymnase, où un prof indélicat la photographie à son insu, en justaucorps, clichés vendupour 120 000 livres au Daily Mirror , qui les publie en octobre.
Lady Di est la victime de la formidable guerre des tarifs que se livrent alors les journaux britanniques.
Mais ses avocats saisissent les tribunaux, qui contraignent le quotidien travailliste à luiremettre les 80 négatifs la montrant vêtue d'un collant à fleurs et d'un short de cycliste et à verser d'importants dommages etintérêts à une organisation caritative dont elle est la présidente.
Les révélations de l'ancien officier James Hewitt, affirmant avoir été son amant pendant trois ans, et la love story qu'on lui prêteavec Will Carling, capitaine de l'équipe anglaise de rugby, l'empêchent d'obtenir du premier ministre cette mission d'ambassadricechargée de l'action humanitaire dont elle rêve.
L'interview du prince Charles, le 29 juin 1994, dans laquelle il révèle ses infidélités,et l'incroyable réplique de son ancienne épouse, un an plus tard, dans laquelle la " reine des coeurs " dit qu'elle ne s'attend pas àdevenir reine, achèvent de consommer la rupture.
Peu avant Noël, la reine demande à Charles et Diana de divorcer le plusrapidement possible, ce qui est fait le 28 août 1996.
Cet acte libère celle qui doit désormais se contenter du titre de " Diana, princesse de Galles ".
A trente-six ans, la Lady a de laressource.
Elle sait passer de la jet-set, style Dodi Al Fayed, aux hautes sphères de la diplomatie, à l'image de sa campagne pour.
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