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Article de presse: Deng Xiaoping, la véridique histoire du dernier empereur

Publié le 22/02/2012

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histoire
19 février 1997 - Encore plus que Mao, sa vie se confond avec celle de son pays au XXe siècle. Par la stature politique, Deng Xiaoping était le plus grand des derniers dinosaures affichant l'idéologie communiste. Son pragmatisme le sauve en partie de la déroute marxiste-léniniste. Ses réflexes chinois le rangent plutôt dans la lignée des monarques absolus qui ont occupé le "trône céleste". Son nom renvoyait discrètement au passé impérial chinois : "Petite Paix" (Xiaoping). Deng Xixian l'avait choisi, conformément à la tradition, en abordant l'âge adulte. Il ne se doutait pas, alors, qu'il en viendrait à personnifier la "petite paix" à laquelle les Chinois ont eu droit durant les années Deng. Pour en arriver là, quel itinéraire... Officiellement, Deng est né le 22 août 1904, deux ans avant Pu Yi, le "dernier empereur" de Chine. Il est peut-être né un peu avant. La notion d'état civil, à cette époque, était assez floue en Chine. Il est l'aîné de cinq fils que sa mère, première concubine, donnera à Deng Wenming, hobereau du hameau de Paifang, au Sichuan. Une province du Sud-Ouest qui, de tout temps, a donné des maux de tête au pouvoir central par sa propension à précéder le pays dans la voie des troubles. Le père appartient à cette communauté de commerçants itinérants à la culture spécifique, les Hakkas. Il patronne une société secrète locale contre les Mandchous, perçus comme des usurpateurs du trône chinois. Il est assez bien vu, alors, dans certains milieux cultivant l'originalité, d'envoyer ses enfants étudier dans ce lointain et mystérieux Occident qui a fait irruption, au milieu du XIXe siècle, sur la scène chinoise. Deng junior, mis au contact des missionnaires français qui sévissent dans les parages, partira donc en France. Il débarque à Marseille en septembre 1920. C'est l'époque où la main-d'oeuvre chinoise sous-payée y est la bienvenue, en raison des coupes claires provoquées par la première guerre mondiale. Chez Renault Il n'étudiera pas beaucoup. Deng devient vite un de ces électrons difficilement contrôlables de la constellation révolutionnaire. Le Parti communiste chinois est créé, en juillet 1921, à Shanghaï. Sa "section en France" apparaît peu après à Paris. L'objectif affiché de ces jeunes Chinois est de lutter contre "le colonialisme" au nom de l'idéal "internationaliste". Mais déjà (comme chez leurs compères vietnamiens), le ton est très nationaliste. Parmi les autres vedettes de ce groupuscule chinois, plusieurs des futurs grands noms de l'épopée: Zhou Enlai, Chen Yi, Li Lisan, etc. En 1924, Deng adhère au parti. Cela fait un moment que la police française l'observe. Ses états de service dans l'industrie à Montargis, au Creusot, à Bayeux, à Châtillon-sur-Seine, à Billancourt, chez Renault ne peuvent échapper aux services de renseignement. Deng est un agitateur professionnel. Le 8 janvier 1926, la police fait irruption dans sa chambre d'hôtel parisienne. En vain : il s'est envolé la veille pour Berlin, direction Moscou. Ne restent que ses appareils de ronéo, machines à tracts "anti-impérialistes". Dans la capitale de "la patrie des travailleurs", Deng se perfectionne dans l'art de "l'agit-prop". Il est mis au service de Feng Yu-hsiang, un de ces "seigneurs de guerre" qui, pour tenter de se tailler leur propre royaume sur la carte chinoise, naviguent dans les eaux troubles des luttes d'influence entre puissances extérieures. Deng file bientôt à Xian, où ledit Feng tient "capitale". Stratégie d'alliance, voulue par le Komintern du couple Staline-Trotski, avec la "bourgeoisie nationale" représentée par Tchang Kaï-chek. Jusqu'à ce que celui-ci se retourne, en avril 1927, contre les communistes. Fiasco, drame de la première révolution chinoise. Deng entre alors en clandestinité. Shanghaï, puis le Sud frontalier du Vietnam, où le ferment anti-français est porteur pour les communistes. Il récupère pour le parti, en 1928, une armée insurgée qui a mis à sac un établissement français. Bientôt, il s'allie avec Mao Zedong, dont il suivra les aléas de carrière dans le maquis. Il lui est, en tout cas, fidèle plus tôt qu'un Zhou Enlai, qui a longtemps hésité entre la ligne pro-Moscou et l'inconnue de la stratégie maoïste, la Longue Marche. La guerre contre les Japonais gagnée par déroute de l'envahisseur en 1945, Deng commence à donner la pleine mesure de ses talents d'organisateur. Dans une bataille décisive de la guerre civile renaissante avec le parti de Tchang Kaï-chek, il aligne deux millions de paysans dans la logistique des troupes communistes. Tchang, acculé, fuit à Taïwan. Deng conquiert sa province natale et devient, à quarante-cinq ans, un puissant satrape régional, à qui la Chine en passe d'être réunifiée doit bientôt l'annexion du Tibet. Et sa famille échappe à l'extermination des propriétaires fonciers qui fait rage dès les premières années de la République populaire. La révolution culturelle Dès lors, il va monter rapidement en grade à l'échelon national jusqu'à devenir secrétaire général du parti. A aucun moment, au demeurant, il ne donne l'impression d'une grande originalité de personnalité. Un communiste parmi les autres, qui supervisera les purges au sein du régime, comme, en 1957, contre les "droitistes" (un demi-million d'intellectuels prendront, sous son autorité, le chemin des camps de travaux forcés). Tout juste Mao se plaint-il, tout en lui reconnaissant des qualités, qu'il fasse "le sourd" vis-à-vis de lui. Problème de personnes, autant que de méthodes : Mao commence à inquiéter ses compagnons avec ses décisions fantasques comme le Grand Bond en avant, cause principale du retour de la famine. Mais Deng ne monte pas au créneau dans l'opposition interne au Grand Timonier. Le bon sens lui dicte quand même de prendre part aux efforts du collectif dirigeant pour empêcher Mao de semer la tempête. Lorsque celle-ci éclate avec la révolution culturelle, il est vite pris en grippe par les maoïstes et disparaît de la scène, après Liu Shaoqi. Mais, à la différence de ce dernier, assassiné, Deng est épargné, "simplement" expédié dans les champs en compagnie de son épouse Zhuo Lin, sa troisième femme, avec qui il est marié depuis 1939. Le revoici, en prisonnier, dans cette même province du Jiangxi, dans le Sud-Est, où il avait contribué à la formation de la première "République soviétique" chinoise... L'aîné de ses fils, Pufang, est poussé à se défenestrer par les gardes rouges. Un de ses frères se suicidera. Deng s'en voit renforcé dans l'horreur du "chaos". La suite est plus originale pour un régime se disant communiste. Deng refait surface en 1973, quand Zhou Enlai, atteint d'un cancer, a besoin d'un successeur. Sacré vice-premier ministre, il devient chef d'état-major de l'armée et l'homme-clé de l'ère post-Mao qu'on entrevoit déjà. Non seulement sur le plan intérieur, mais aussi face à l'Occident, que la Chine s'efforce de courtiser afin de rompre un encerclement soviétique redouté à Pékin. Aux Nations unies, en 1974, il incarne un pays décidé à revenir sur la scène internationale. La stratégie mondiale est depuis longtemps sa marotte de joueur de bridge passe-temps "bourgeois" qui lui fut vivement reproché obsédé par la combinaison Est-Ouest. On le voit, en France, en mai 1975. En cette fin de règne du couple Mao-Zhou, tous les coups sont permis. Deng est à nouveau accusé par les radicaux maoïstes de vouloir "restaurer le capitalisme" (il n'y pense probablement pas encore). Mao, quasi-moribond, ne parvient pas à le sauver quand s'éteint Zhou Enlai le 8 janvier 1976. C'est Hua Guofeng, policier de moyenne volée, qui est promu nouveau Timonier. Deng replonge sur fond d'émeute, se réfugie auprès de ses partisans militaires dans le Sud, et, cette fois, est prêt à tout : "C'est eux ou nous", dit-il, envisageant même la guerre civile. Tiananmen en direct L'affaire, en fait, est réglée sans coup férir ou presque, au lendemain de la mort de Mao, le 9 septembre 1976. Un coup d'Etat très chirurgical envoie la veuve de Mao, Jiang Qing, les autres membres de la "bande des quatre" et leurs proches en prison. Mais il faudra attendre juillet 1977 pour voir revenir Deng en position de second de Hua Guofeng, et un an encore pour que ce dernier baisse les bras devant la stratégie de sape du petit Sichuanais. En décembre 1978, Deng obtient l'équivalent communiste des pleins pouvoirs. Deng tire un trait sur les excès les plus déments du maoïsme : il remet sur pied l'éducation, sort des camps les intellectuels de 1957 (sans trop s'excuser de les y avoir envoyés), réhabilite à titre posthume Liu Shaoqi, fait juger, pour "crimes contre-révolutionnaires", Jiang Qing et ses acolytes, ordonne la révision de la doctrine, par une "résolution sur l'histoire du parti" qui fixe la nouvelle règle du jeu. Bilan officiel du maoïsme : 70 % de positif, 30 % de négatif. Premier grand stalinien à rejeter les dogmes économiques marxistes, il veut réaliser les promesses de développement matériel que le régime avait faites en 1949. Il reprend le slogan de Zhou Enlai, les "quatre modernisations", excluant une cinquième, qui serait la démocratie. Pour l'avoir réclamée, Wei Jingsheng, obscur dissident, devient, en 1979, le prisonnier personnel de Deng, un symbole d'opposition politique. Deng mise sur le dynamisme des Chinois quand ils sont motivés. La formule, bientôt, fait un miracle. Les paysans restaurés dans leur usage privé de la terre, même s'ils n'avaient pas toujours attendu Deng pour la redistribuer, réussissent là où le monde rural soviétique a échoué. Bientôt, la Chine commence à s'arracher à la misère caractérisant ailleurs l'héritage de Lénine. Mais sortir en douceur du totalitarisme économique n'est pas chose facile, encore moins, peut-être, si l'on entend maintenir la dictature politique. Les étudiants, à plusieurs reprises, s'agitent : ils traduisent, par l'appel à la démocratie, un mal de vivre des citadins, une inadéquation du pouvoir face aux nouvelles réalités créées par la libéralisation économique. Deng, attaqué par les conservateurs qui redoutent une érosion du pouvoir, doit leur jeter en pâture un premier dauphin, Hu Yaobang, en 1987. L'homme, un libéral, avait trop d'imagination. L'engrenage menant à la répression est mis en branle. La surenchère estudiantine s'ajoutant aux effets de surchauffe économique, phénomène difficilement explicable à la population en termes marxistes, provoque l'explosion de 1989. Non pas dans la seule capitale, comme on l'a dit, mais bien dans toutes les villes importantes du pays. Et c'est le drame en direct sur les téléviseurs de la planète : Tiananmen, sur fond de réconciliation ratée avec la moribonde Union soviétique de Mikhaïl Gorbatchev. Exit le deuxième dauphin de Deng, Zhao Ziyang, compromis par son inclination à traiter l'agitation avec un gant de velours plutôt qu'à coups de blindés. L'affaire, et la disparition de l'URSS, conduisent le régime de Deng à accélérer la dérive vers un capitalisme autoritaire aux accents nationalistes : répression des dissidents, désormais soutenus de l'extérieur, et amarres larguées dans une révolution économique qui semble avoir fait son credo de "l'exploitation de l'homme par l'homme". Certains y trouvent leur compte. D'autre pas. Plusieurs Chines apparaissent. Des pauvres, des riches, des dynamiques, des exsangues. Paradoxe quand on voit, sur le plan extérieur, l'oeuvre de Deng. Depuis qu'il a paradé, en 1979, en chapeau de cow-boy aux Etats-Unis, il n'a eu de cesse de rendre à son pays l'image de grande puissance unie, décidée à récupérer Hongkong et Taïwan selon ses propres termes; à en imposer à ses voisins, au point d'aller faire la guerre à l'ancien "frère" vietnamien, coupable d'arrogance; à imposer au Japon une facture d'assistance économique bien plus importante que ne l'auraient été des dommages de guerre négociés (même s'il a fallu pour cela à Deng s'incliner devant le drapeau du Soleil-Levant, geste qui n'a pas été bien reçu chez lui). La faillite du communisme, la chute du mur de Berlin ont lancé la Chine sur une trajectoire nationaliste repoussant plusieurs de ses frontières maritime, économique, en particulier dans une certaine anarchie, qui inclut la piraterie sous des formes multiples. Deng n'a pas su mettre en place un système politique nouveau, permettant d'encadrer cette brusque mutation. Son dauphin, Jiang Zemin, fruit d'un compromis avec le camp conservateur, n'est là qu'en raison de sa faiblesse. Le dernier empereur à régner absolument sur plus d'un milliard d'hommes laisse un manteau trop large à des successeurs, dont le seul véritable terrain d'entente est la nécessité de survivre politiquement ensemble, de crainte de couler collectivement. Y parviendront-ils ? FRANCIS DERON Le Monde du 21 février 1997
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« chemin des camps de travaux forcés).

Tout juste Mao se plaint-il, tout en lui reconnaissant des qualités, qu'il fasse "le sourd" vis-à-vis de lui. Problème de personnes, autant que de méthodes : Mao commence à inquiéter ses compagnons avec ses décisions fantasquescomme le Grand Bond en avant, cause principale du retour de la famine.

Mais Deng ne monte pas au créneau dans l'oppositioninterne au Grand Timonier. Le bon sens lui dicte quand même de prendre part aux efforts du collectif dirigeant pour empêcher Mao de semer la tempête.Lorsque celle-ci éclate avec la révolution culturelle, il est vite pris en grippe par les maoïstes et disparaît de la scène, après LiuShaoqi.

Mais, à la différence de ce dernier, assassiné, Deng est épargné, "simplement" expédié dans les champs en compagnie deson épouse Zhuo Lin, sa troisième femme, avec qui il est marié depuis 1939. Le revoici, en prisonnier, dans cette même province du Jiangxi, dans le Sud-Est, où il avait contribué à la formation de lapremière "République soviétique" chinoise...

L'aîné de ses fils, Pufang, est poussé à se défenestrer par les gardes rouges.

Un deses frères se suicidera.

Deng s'en voit renforcé dans l'horreur du "chaos". La suite est plus originale pour un régime se disant communiste.

Deng refait surface en 1973, quand Zhou Enlai, atteint d'uncancer, a besoin d'un successeur.

Sacré vice-premier ministre, il devient chef d'état-major de l'armée et l'homme-clé de l'èrepost-Mao qu'on entrevoit déjà.

Non seulement sur le plan intérieur, mais aussi face à l'Occident, que la Chine s'efforce decourtiser afin de rompre un encerclement soviétique redouté à Pékin.

Aux Nations unies, en 1974, il incarne un pays décidé àrevenir sur la scène internationale.

La stratégie mondiale est depuis longtemps sa marotte de joueur de bridge passe-temps"bourgeois" qui lui fut vivement reproché obsédé par la combinaison Est-Ouest.

On le voit, en France, en mai 1975. En cette fin de règne du couple Mao-Zhou, tous les coups sont permis.

Deng est à nouveau accusé par les radicaux maoïstesde vouloir "restaurer le capitalisme" (il n'y pense probablement pas encore).

Mao, quasi-moribond, ne parvient pas à le sauverquand s'éteint Zhou Enlai le 8 janvier 1976.

C'est Hua Guofeng, policier de moyenne volée, qui est promu nouveau Timonier.Deng replonge sur fond d'émeute, se réfugie auprès de ses partisans militaires dans le Sud, et, cette fois, est prêt à tout : "C'esteux ou nous", dit-il, envisageant même la guerre civile. Tiananmen en direct L'affaire, en fait, est réglée sans coup férir ou presque, au lendemain de la mort de Mao, le 9 septembre 1976.

Un coup d'Etattrès chirurgical envoie la veuve de Mao, Jiang Qing, les autres membres de la "bande des quatre" et leurs proches en prison.

Maisil faudra attendre juillet 1977 pour voir revenir Deng en position de second de Hua Guofeng, et un an encore pour que ce dernierbaisse les bras devant la stratégie de sape du petit Sichuanais.

En décembre 1978, Deng obtient l'équivalent communiste despleins pouvoirs. Deng tire un trait sur les excès les plus déments du maoïsme : il remet sur pied l'éducation, sort des camps les intellectuels de1957 (sans trop s'excuser de les y avoir envoyés), réhabilite à titre posthume Liu Shaoqi, fait juger, pour "crimes contre-révolutionnaires", Jiang Qing et ses acolytes, ordonne la révision de la doctrine, par une "résolution sur l'histoire du parti" qui fixela nouvelle règle du jeu.

Bilan officiel du maoïsme : 70 % de positif, 30 % de négatif. Premier grand stalinien à rejeter les dogmes économiques marxistes, il veut réaliser les promesses de développement matérielque le régime avait faites en 1949.

Il reprend le slogan de Zhou Enlai, les "quatre modernisations", excluant une cinquième, quiserait la démocratie.

Pour l'avoir réclamée, Wei Jingsheng, obscur dissident, devient, en 1979, le prisonnier personnel de Deng,un symbole d'opposition politique. Deng mise sur le dynamisme des Chinois quand ils sont motivés.

La formule, bientôt, fait un miracle.

Les paysans restaurésdans leur usage privé de la terre, même s'ils n'avaient pas toujours attendu Deng pour la redistribuer, réussissent là où le monderural soviétique a échoué.

Bientôt, la Chine commence à s'arracher à la misère caractérisant ailleurs l'héritage de Lénine. Mais sortir en douceur du totalitarisme économique n'est pas chose facile, encore moins, peut-être, si l'on entend maintenir ladictature politique.

Les étudiants, à plusieurs reprises, s'agitent : ils traduisent, par l'appel à la démocratie, un mal de vivre descitadins, une inadéquation du pouvoir face aux nouvelles réalités créées par la libéralisation économique.

Deng, attaqué par lesconservateurs qui redoutent une érosion du pouvoir, doit leur jeter en pâture un premier dauphin, Hu Yaobang, en 1987.L'homme, un libéral, avait trop d'imagination. L'engrenage menant à la répression est mis en branle.

La surenchère estudiantine s'ajoutant aux effets de surchauffe. »

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