Article de presse: Ben Gourion, le prophète armé de la renaissance juive
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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séjour à Alexandrie, en Egypte.
Sur le Nouveau Continent, Ben Gourion poursuivit ses activités au sein du parti Poalé Zion.
Il organise en outre le volontariat pour les régiments juifs qui, aux côtés des Anglais, participent aux combats de la premièreguerre mondiale.
C'est aux Etats-Unis qu'il rencontre et épouse sa femme Paula, qui devait être sa compagne dévouée jusqu'à samort, en 1968.
De retour en Palestine, en 1918, il fonde l'année suivante, le parti Ahdout Haavoda (Union du travail).
Deux ans plus tard, on levoit à Londres, où il est chargé d'établir des liens politiques avec le Labour Party.
Dès lors, il devient l'une des figures les plusfamilières des congrès sionistes qui se tiennent un peu partout en Europe.
Ce n'est qu'après la création de l'Etat d'Israël que sesrelations avec le mouvement sioniste international vont se dégrader.
Pour lui, un sioniste est avant tout un juif qui " monte " en Israël, et il a peu d'égards pour ceux qui restent dans la Diaspora etenvoient les autres en Terre promise.
A partir de 1921, Ben Gourion se consacre à la lutte syndicale sans pour autant abandonner son activité politique.
Il est élusecrétaire général de la Histadrouth, la confédération générale des travailleurs juifs en Palestine.
En 1933, il quitte le secrétariat de la Histadrouth pour oeuvrer au sein de l'exécutif sioniste et de la direction de l'Agence juive.Il est élu au comité national de la communauté juive en Palestine, et fait partie du département politique de l'Agence juive àJérusalem.
Devenu président de l'Agence juive au cours du XIX e Congrès sioniste, il concentre tous ses efforts, à partir de mai 1939, à la lutte contre la politique britannique telle qu'elle est formulée dans le Livre blanc publié après l'échec de la conférence de la " tableronde " qui réduisait de façon draconienne l'immigration juive en Palestine, et interdisait aux juifs d'acheter des terres danspresque toutes les parties du pays.
Cependant, la seconde guerre mondiale modifie les données du problème, et Ben Gourion sevoit contraint d'assouplir son hostilité à la Grande-Bretagne.
Le mot d'ordre qu'il lance- " Nous devons aider les Anglais dans leureffort de guerre comme si le Livre blanc n'existait pas et lutter contre le Livre blanc comme s'il n'y avait pas de guerre " -allie lesimpératifs de la lutte contre l'hitlérisme à la poursuite tenace des efforts en vue d'établir un Etat juif en terre palestinienne.
C'est cependant en mai 1942, sous le coup de l'émotion provoquée par le massacre des juifs en Europe, qu'il définit, au coursd'une conférence sioniste réunie à l'hôtel Biltmore à New-York, son objectif politique, en faisant adopter une motion sur lanécessité de créer " une entité politique juive en Palestine " destinée à remplacer le mandat britannique.
Le " plan Biltmore " seraapprouvé deux ans et demi plus tard à une majorité écrasante par l'assemblée des élus juifs de Palestine.
Prévoyant des difficultés avec les populations arabes de Palestine, Ben Gourion consacre toute son énergie au renforcement dupotentiel de la Haganah.
Il déclare sans ambages que s'il a à choisir entre les " idéaux les plus élevés " et la sécurité d'Israël, iloptera pour cette dernière.
Les événements se précipitent: après le vote par l'Assemblée générale des Nations unies du plan departage de la Palestine, c'est le début de l'exode arabe en décembre 1947, et les premiers combats en mars 1948.
En avril, BenGourion est nommé à la tête de la " direction du peuple ", véritable gouvernement en gestation.
Sa lutte porte sur deux fronts:contre les Arabes sur le champ de bataille, et contre ceux qui, dans le monde entier, et en Palestine même, essaient de lepersuader de ne pas instituer un Etat après le départ des Anglais le 15 mai 1948.
Passant outre à ces objections, Ben Gourionproclame, le 14 mai, la naissance de l'Etat d'Israël, et annonce la formation d'un gouvernement provisoire dont il devient leprésident et le ministre de la défense.
Dès lors, le " vieux lion " se transforme en fidèle serviteur de l'intérêt de l'Etat, et combat impitoyablement tout ce qu'il jugenuisible à la nouvelle nation israélienne.
C'est ainsi qu'il n'hésite pas, un mois après la création d'Israël, à donner l'ordre de tirer surl'Altena, un bateau chargé d'armes que l'Irgoun avait réussi à amener près des côtes de Tel-Aviv.
Devant l'indignation de sesadversaires, qui invoquent les nombreux morts et blessés victimes de cet incident, il déclare que le canon qui a tiré est " sacré ".Quelques mois après, il frappe à gauche en ordonnant le démantèlement du Palmach-unité de commandos de choc placés pour laplupart sous le commandement d'officiers Mapam, et qui avaient alors une orientation prosoviétique très prononcée.
Dans son désir de renforcer à tout prix Israël, Bon Gourion provoque, trois ans et demi après la proclamation de l'Etat et septans après la fin de la tragédie du judaïsme européen, une crise qui suscite de profonds remous dans l'opinion publique.
Il annonceà la Knesset l'intention de son gouvernement de signer avec l'Allemagne fédérale l'accord sur les réparations.
Là aussi, il prouveque rien ne peut l'arrêter lorsqu'il estime que l'intérêt supérieur de la nation est en jeu.
Devant ses adversaires, qui affirment quel'Allemagne achetait à bon compte la réhabilitation qu'elle voulait obtenir de l'Etat juif, constitué en grande partie par les rescapés.
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