architecture (technique).
Publié le 14/05/2013
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De nombreuses régions du monde permettent l'extraction de pierre, dont la dureté et la résistance au gel sont variables.
Le bois, plus facile à obtenir et à mettre en œuvre, a longtemps été un matériau privilégié.
Dans les pays occidentaux, son usage
est aujourd'hui limité à la charpente et aux huisseries.
La terre séchée (pisé) ou cuite (brique) supplée la rareté ou l'absence de ces matériaux dans de nombreuses régions.
Le métal est utilisé depuis l'Antiquité comme élément de liaison dans la
maçonnerie mais son usage en tant que véritable matériau de construction ne s'est développé qu'au XIX e siècle.
Il en est de même pour le verre.
Le béton armé, inventé au milieu du XIX e siècle, est très largement diffusé depuis la Seconde Guerre
mondiale.
2.3. 2 Les techniques
Toute construction suppose d'affronter des problèmes de statique, mais aussi d'employer les matériaux de manière à ce qu'ils supportent les pressions, tensions et tractions qui s'exercent dans tout édifice.
Si aujourd'hui les architectes disposent
d'importantes connaissances, grâce aux sciences de l'ingénieur, et même de moyens informatiques de simulation, il n'en fut pas toujours ainsi.
L'empirisme a été la règle jusqu'au XVIII e siècle et les plus grands architectes ont tenu leur savoir de
l'expérience et de l'intuition.
L'effondrement des voûtes du chœur de la cathédrale de Beauvais en 1284 montre que l'audace de l'architecte a parfois devancé son savoir.
L'appareil (manière dont sont taillées et disposées les pierres d'un mur) est une technique essentielle de la construction.
Un mur est le plus souvent constitué d'un blocage (mortier et cailloux) tassé entre deux parois de pierres taillées (parement).
Pour la couverture, les deux solutions de base sont le système pilier-linteau (les poutres sont posées sur des poteaux, des colonnes ou des murs) et le système arc-voûte (l'élément de franchissement est alors courbe et impose des efforts non pas de
tension, mais de poussée vers l'extérieur qui doivent être compensés par des contreforts).
La coupole ou le dôme est un type particulier de voûte sur un plan circulaire.
Le premier système suppose des matériaux travaillant en compression pour le
pilier (maçonnerie) et en tension pour le linteau (bois, acier, béton armé).
La voûte est constituée d'un assemblage de petits matériaux (pierre, brique) ou de béton armé.
2.3. 3 Maîtrise des techniques
Il existe une forte interaction entre l'évolution des matériaux et les solutions constructives adoptées.
Cette complexité croissante a exigé un savoir de plus en plus spécifique.
C'est ainsi qu'au XIX e siècle, aux côtés de l'architecte et parfois le
supplantant, apparaît l'ingénieur.
La maîtrise de l'architecture métallique a ainsi donné sa place parmi les inventeurs de formes architecturales à l'ingénieur Gustave Eiffel.
2. 4 L'esthétique est-elle une contrainte de l'architecture ?
L'architecte n'est pas seulement un technicien : en répondant à un programme donné, il est libre de concevoir la forme qui lui convient pour son édifice.
Cette liberté est toutefois soumise aux cadres idéologiques de l'époque et du lieu concerné.
Ainsi,
un architecte évolue dans une tradition, dans un style, une manière de construire qui codifient chacun des éléments.
L'évolution de ces manières a, dans l'histoire de l'architecture, un rythme lent, le plus souvent séculaire.
À l'art roman succède le
gothique … le rythme s'accélère et les styles éclatent au XIX e siècle, pour laisser place à des courants, dont l'un des plus puissants vise … à dénoncer ces styles !
Ainsi, les architectes fonctionnalistes estiment que l'aspect du bâtiment découle de son usage plutôt que de conceptions esthétiques.
Ils rejettent en cela les schémas classiques qui imposent à l'édifice de répondre à des critères formels.
Dans la liberté de l'architecte de concevoir son bâtiment, le maniement des formes, même très dépendantes du style d'une époque, suppose des choix d'ordre plastique et pose l'architecte entre le technicien et l'artiste.
2. 5 Le métier d'architecte
L'architecture est une activité qui a été et qui est pratiquée de manières diverses par des hommes dont la formation et le statut ont considérablement évolué.
2.5. 1 L'architecture sans architectes
Le métier d'architecte n'a pas toujours existé et se limite aujourd'hui à certains édifices.
En fait, la plupart des bâtiments sont construits sans qu'un architecte, reconnu en tant que tel, n'intervienne.
C'est le cas de l'ensemble des constructions
domestiques vernaculaires.
Cette architecture, dont l'entrepreneur est souvent l'usager ou un artisan spécialisé, repose sur des savoirs traditionnels.
2.5. 2 L'invention des architectes
Dans les grands empires des IIe et IIIe millénaires avant notre ère, les théologiens et les prêtres énoncent les règles de construction.
Les chefs de chantiers, dont le rang hiérarchique est élevé mais qui appartiennent aux même catégories sociales que
les tailleurs de pierre ou les maçons, sont à la fois architectes et entrepreneurs.
Quant à l' arkhitektôn grec, il désigne le plus souvent le maître charpentier.
Cependant, aux yeux des philosophes, son mérite surpasse celui du peintre ou du sculpteur,
simple imitateur de la réalité.
De nombreux manuscrits médiévaux désignent Dieu comme l'« Architecte de l'Univers », ce qui traduit le respect de la valeur de cette tâche.
Nous savons cependant que les hommes qui exercent cette fonction ne sont
pas désignés en tant que tels, mais le plus souvent comme « maîtres-maçons ».
Le terme d'« architecteur », puis d'architecte, calqué sur l'italien architettore, n'apparaît en France qu'au début de la Renaissance, après l'expédition de Charles VIII en
Italie (1495).
Jusqu'au XVIII e siècle, la profession se confond encore avec celle d'entrepreneur.
La création, à Paris, en 1671, de l'Académie royale d'architecture, organisme de conseil du roi et d'élaboration d'une doctrine, contribue à la fois à
valoriser la profession et à lui donner un fondement théorique.
En France, au XIX e siècle, l'architecture est enseignée uniquement à l'École nationale supérieure des beaux-arts (qui décerne un prix de Rome annuel d'architecture) et à l'École spéciale
d'architecture.
Les diplômés portent alors la mention DPLG : « diplômé par le gouvernement ».
En 1968, l'enseignement est décentralisé et diversifié avec la création d'« unités pédagogiques ».
2.5. 3 Les savoirs de l'architecte
Du fait des échelles actuelles très variées de pratique de l'architecture (de l'aménagement d'espaces intérieurs à l'urbanisme), les compétences requises sont très larges et une grande capacité de synthèse est indispensable.
Les enseignements reçus.
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