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Amoco Cadiz, catastrophe de l'

Publié le 05/04/2013

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Amoco Cadiz, catastrophe de l', naufrage d'un navire pétrolier, l’Amoco Cadiz, survenu le 16 mars 1978 au large des côtes bretonnes, ayant provoqué une catastrophe écologique.

En provenance du golfe Persique et se rendant à Rotterdam pour le compte de la société Shell, le supertanker Amoco Cadiz — qui appartient à la compagnie américaine Amoco, mais bat pavillon libérien — est jeté par la tempête, qui sévit dans la Manche, sur les côtes du Finistère au large de Portsall, le 16 mars 1978. Le naufrage provient, semble-t-il, d’une avarie de gouvernail, mais l'attitude du commandant du navire, qui a refusé jusqu'au bout d'être secouru par les remorqueurs français, contribue à transformer cet accident en une véritable catastrophe. En effet, si la marine nationale réussit à sauver les quarante-deux hommes d'équipage, les 220 000 t de pétrole brut transportées par le supertanker se déversent en revanche, poussées par la tempête, le long des 350 km de côtes bretonnes, jusque dans le Cotentin. Les fonds marins, mais aussi la faune (près de 30 000 oiseaux sont touchés) et la flore, sont durablement anéantis. Le spectacle est si impressionnant que le Premier ministre, Raymond Barre, qui se rend sur les lieux dans les jours qui suivent, déclare qu'il s'agit d’« une catastrophe nationale d'une ampleur encore jamais vue «. De plus, la marée noire n'entraîne pas seulement un désastre écologique, mais également la ruine de tous ceux qui, pêcheurs, ostréiculteurs, hôteliers, vivent de la mer.

Après le naufrage du Torrey Canyon en 1967, de l'Olympic-Bravery et du Boehlen en 1976, la Bretagne est à nouveau touchée ; le problème de la sécurité de la navigation aux alentours de la pointe du Finistère est alors souligné avec acuité. Le nettoyage et la remise en état des côtes nécessitent de nombreuses années et d'importantes dépenses. Très vite cependant, l'État français et les communes bretonnes sinistrées attaquent en justice la compagnie Amoco. Mais près de quatorze années de procédure ont été nécessaires pour que, le 24 avril 1992, la justice américaine condamne enfin la compagnie Amoco à verser 1,257 milliard de francs d'indemnités aux plaignants français. Le naufrage de l'Amoco Cadiz est demeuré dans l'esprit des Bretons comme la plus importante marée noire de leur histoire.

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