Alliot-Marie, Michèle
Publié le 07/04/2013
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1 | PRÉSENTATION |
Alliot-Marie, Michèle (née en 1946), femme politique française, présidente du Rassemblement pour la République (RPR) de 1999 à 2002, ministre de la Défense de 2002 à 2007, nommée ministre de l’Intérieur en 2007.
2 | UN ENGAGEMENT POLITIQUE FAMILIAL |
Née à Biarritz, docteur en droit et en sciences politiques, titulaire d’une maîtrise d’ethnologie, Michèle Alliot-Marie mène une carrière d’expert juridique international. Son engagement politique, au sein de la droite gaulliste, est lié à son milieu familial. Son père, Bernard Marie, est député RPR des Pyrénées-Atlantiques de 1977 à 1981, et maire de Biarritz de 1977 à 1991. Mais c’est en tant que technicienne qu’elle construit d’abord sa carrière politique. En 1972, elle entre au cabinet d’Edgar Faure, alors ministre d’État en charge des Affaires sociales, et dont son époux, Bernard Alliot, a dirigé le cabinet au ministère de l’Éducation nationale après mai 1968. Michèle Alliot-Marie fait ensuite successivement partie des cabinets de Bernard Stasi, ministre des Départements et Territoires d’outre-mer (1973), de Jean-Pierre Soisson, secrétaire d’État aux Universités (1974), et d’Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités (1976-1978).
Elle brigue pour la première fois un mandat électoral en 1978, comme suppléante de son père (dont elle prend la succession à l’Assemblée nationale en 1986). En 1981, résolument hostile au gouvernement de gauche, elle accepte la fonction de secrétaire nationale du RPR, chargée de la fonction publique, puis de l’enseignement. Cinq ans plus tard, Jacques Chirac, devenu Premier ministre, la nomme secrétaire d’État chargée de l’Enseignement, poste qu’elle occupe jusqu’en 1988. Réélue députée des Pyrénées-Atlantiques en 1988, 1993, 1995, 1997, 2002 et 2007, élue députée au Parlement européen de 1989 à 1992, elle poursuit son ascension au sein du RPR, dont elle devient secrétaire générale adjointe.
Ministre de la Jeunesse et des Sports de 1993 à 1995, elle consolide son assise locale en devenant, en 1994, première vice-présidente du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, puis, en 1995, maire de Saint-Jean-de-Luz. Elle assume toujours ces fonctions électorales lorsqu’en 1999, elle pose sa candidature à la succession de Philippe Séguin et de Nicolas Sarkozy, éphémères dirigeants d’un RPR en crise depuis l’échec de la droite aux législatives anticipées de 1997.
3 | PRÉSIDENTE DU RPR (1999-2002) |
Affirmant tout à la fois sa fidélité au président de la République Jacques Chirac et affichant son indépendance — puisqu’elle entre ainsi en concurrence avec le candidat favori de l’Élysée, Jean-Paul Delevoye —, soucieuse de rénover le mouvement néogaulliste, tout en l’ancrant dans une opposition décidée au gouvernement de Lionel Jospin, elle devient, le 4 décembre 1999, le premier dirigeant du RPR élu directement par les adhérents, recueillant plus de 62 % des voix au second tour du scrutin interne. Première femme à présider un grand parti français, au moment même où est engagé le débat sur la représentation féminine dans les instances politiques, Michèle Alliot-Marie a néanmoins pris position contre l’inscription dans la législation française du principe de parité.
4 | DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE AU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR |
Résistant pendant plusieurs mois à la dissolution du RPR au sein de l’Union en mouvement (UEM), devenue l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), Michèle Alliot-Marie se résout à cette évolution du parti gaulliste entre les deux tours de l’élection présidentielle qui voit la réélection de Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, avec plus de 80 % des voix en mai 2002. Alors qu’Alain Juppé prend la direction de la nouvelle formation rebaptisée Union pour un mouvement populaire (UMP), Michèle Alliot-Marie, réélue députée des Pyrénées-Atlantiques, est nommée ministre de la Défense dans le gouvernement que forme Jean-Pierre Raffarin. Elle est la première femme à occuper cette fonction en France. Elle conserve ses attributions dans le nouveau gouvernement constitué par Jean-Pierre Raffarin en mars 2004 et dans celui constitué par Dominique de Villepin en juin 2005. En 2006, Michèle Alliot-Marie fait part de son envie d’être candidate à l’élection présidentielle de 2007 et fonde une association baptisée Le Chêne, avant de rallier la candidature de Nicolas Sarkozy.
Au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, elle est nommée ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales dans les gouvernements que forme François Fillon en mai puis juin 2007. Une fois encore, elle est la première femme à occuper cette fonction.
Michèle Alliot-Marie est l’auteur de la Décision politique (1983), la Grande Peur des classes moyennes (1996), La Républiques des irresponsables (1999) et Le chêne qu’on relève (2005).
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