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ADONIS: Personnage de la mythologie grecque

Publié le 07/10/2017

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« RAISON ET ESPRIT SCIENTIFIQUE 151 tue.r la poésie, le sentiment (« C'est là, disait H.

Poincaré, une opinion très répandue >>) ••• A beaucoup d'humains, nullement méprisables, d'ailleurs, la vie quotidienne n'offre pas tellement d'occasions d'appliquer la raison, à moins que l'on ne confonde celle-ci avec une vague « jugeotte » ou avec les routines.

Quelques auteurs, désireux de prouver l'existence des « principes rationnels » chez tous les hommes, insistent sur le fait que des Primitif s ou, chez nous des presque-illet trés, se montrent ingénieux dans leurs activités (pêche, cha sse, éleva ge, etc.), et que leurs "c onduites » sont efficaces.

L'argument n'est pas très heureux : car, de proche en proc he, certains Vertébrés supérieurs, à ce com pte-là, pourraient être déclarés raisonnables ...

En vérité, la raison, si l'on veut donner à ce mot une valeur, et non pas une élasticité qui, finalement, lui enlèverait toute signification préc ise, est une méthode de pensée, une stricte discipline de l'esprit, impli quant des exigences.

Et ces exigences se trouvent caractériser, en même temps, l'esp rit scien tifiqu e.

C'est le contraire qui serait étonnant.

II.

-L'ESPRIT SCIENTIFIQUE.

Parmi les caractères essentiels de la pensée logique et de l'esprit scientifique, ;.,ous signalerons tout d'abord la curiosité désintéressée : chercher à savoir " comment les choses se passent » sans se préoccuper des conséquences utilitaires de ce que l'on s'apprête à découvrir.

La vérité sera-t- elle, d'autre part, conforme à nos désirs, à nos intérêts, à nos sentiments ? Peu importe.

Nous voulons conqaître pour connaître.

La probité intellectu elle nous interdit de confondre ce qui est avec ce que nous feraient souhaiter nos préférences intimes.

Il est d'ailleurs très probable que toute vérité, même triste, est finalement utile à l' homme, et qu'il n'y a pas de mensonge réellement fécond.

Autre caractère, très voisin du précédent : l'objectivité.

Le sujet doit s'effac er devant l'objet.

L'esprit doit se soumettre aux faits.

L' interprétation qu'il en tire (puisque le fait scientifique n'est pas un fa it brut) doit demeurer -c'est ce que nous voulons dire - indé­ pendante de celui qui la form ule, être communicable à autrui « sans séduction ni contrainte » (A.

Lalande) ; contrôla ble, vérifiable par expérience ou par démonstrat ion.

D'où la nécessité d'idées claires, préci ses, et de mesures (chaque fois que c'est possible).

On ne confondra jamais une opinion avec une certitude.

Le besoin de preuve va de pair avec l'esprit critique.

L'esprit critique n'est point scepticisme, mais simple défiance contre d'éventu elles erreurs.

Défiance à l'égard de nous-même, de notre «précipitation » ou de notre «pré­ vention » ; défiance aussi, sans irrespect, à l'égard des assertions d'autrui.

Il nous faut pratiquer ce que l'on nomme en Histoire la critique des documents, la critique des témoignages, la critique des fa its .... »

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