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Abd al-Rahman III

Publié le 08/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Abd al-Rahman III (v. 889-961), émir (912-929) puis calife omeyyade d’Espagne (929-961), qui a élevé l’émirat de Cordoue au rang de califat.

2   LES DÉBUTS DU RÈGNE D’ABD AL-RAHMAN III

Avec Abd al-Rahman III (fils de l’émir Abd Allah), l’émirat arabe de Cordoue connaît son apogée, remarquable équilibre entre puissance politique et éclat de la civilisation. Fin stratège, le prince musulman parvient à contenir les offensives de Reconquista des rois péninsulaires chrétiens (victoire sur les Vascons à Pampelune en 914), et à soumettre les rébellions d’Arabes dissidents (en particulier celle d’Omar ibn Hafsun, matée en 927-928 avec la prise de son repère, Bobastro).

3   LE FONDATEUR D’UN CALIFAT AUTONOME

En janvier 929, afin de s’affranchir de la tutelle du califat abbasside de Bagdad, Abd al-Rahman III abandonne le titre d’émir pour prendre ceux de calife et de commandeur des croyants.

Doté d’une administration centralisée, disposant d’institutions judiciaires et financières perfectionnées, le nouvel État califal contraste avec l’anarchie régnant dans le reste du monde musulman et avec les États chrétiens d’Occident où triomphe le morcellement féodal. Abd al-Rahman, jouissant d’une armée et d’une flotte puissante, décide alors d’exercer son pouvoir en Afrique du Nord. En 931, il prend la ville de Ceuta, et s’impose bientôt sur le nord du Maroc et le Maghreb central. Cependant, après la contre-offensive fatimide (958-959), Abd al-Rahman ne conserve que les villes de Tanger et Ceuta, néanmoins stratégiques pour le contrôle du détroit.

4   ABD AL-RAHMAN III ET L’APOGÉE DE CORDOUE

C’est essentiellement Cordoue qui bénéficie de la manière de gouverner d’Abd al-Rahman. La ville s’agrandit de vastes faubourgs, et le palais de Medinat al-Zahra (936), ainsi que les résidences des organes du pouvoir central, sont fondés à ses portes. Abd al-Rahman participe également au développement économique de son califat. L’artisanat y prospère et les techniques agricoles sont améliorées par l’extension des irrigations. La capitale d’al-Andalus (l’islam espagnol), foyer d’une brillante civilisation, rivalise alors avec les métropoles musulmanes d’Orient, Damas et Bagdad. Entouré d’une cour luxueuse, Abd al-Rahman dote Cordoue de nombreuses fondations (dont une école de médecine). La ville attire, à partir de son règne, les savants et lettrés du monde entier, auxquels se joignent bientôt le musulman Averroès et le juif Maïmonide.

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