Devoir de Philosophie

à la suite d'une insurrection populaire fomen­tée par Mossadegh

Publié le 29/10/2014

Extrait du document

 

La vie politique de l'Iran est dominée par deux figures importantes entre 1941 et 1953, Muhammad Chah Pahlavi (1919-1980) et Muhammad Mossadegh (1880-1967). Le premier est porté au pouvoir par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale, obli­geant Reza Chah père à abdiquer en sa faveur, le se­cond l'est par la ferveur populaire.

Après avoir été ministre des Finances (1921) et mi­nistre des Affaires étrangères (1923/1925) sous le règne de Reza Chah Pahlavi (1878-1944), Mossadegh doit interrompre sa carrière politique en 1925 en

raison des critiques qu'il adresse au Khan lorsque ce­lui-ci se fait couronner Chah. Le nouveau Chah accepte mal les critiques et le met sur la touche.

Mossadegh revient à la politique en 1943, un an avant la mort de Reza Chah père. Elu député, il dirige alors le Front national, parti de gauche. Son action po­litique est essentiellement orientée vers le retour des ri­chesses pétrolières à l'Iran.

Nommé Premier ministre en 1951, il se pose en lea­der des nationalistes et décide de se débarrasser de la "tutelle" britannique. Il impose successivement la fermeture des consulats britanniques, la rupture des relations diplomatiques avec ces derniers et enfin la fermeture de l'Imperial Bank of Persia. Rapidement, se pose le problème de la nationalisation des richesses pétrolières: Mossadegh est partisan d'un retour franc, et sans concession, du pétrole à la nation. C'est compter sans les grandes multinationales pétrolières. Les grands marchés pétroliers se ferment au pétrole iranien.

Confronté à cette crise, Mossadegh demande les pou­voirs extraordinaires. Il en résulte un conflit constitu­tionnel entre le Chah et son Premier ministre. En juin 1952, Mossadegh est démissionnaire, mais, fort de l'appui populaire, il réapparaît en juillet. Un an plus tard, le Chah met fin aux velléités indépendantistes de son Premier ministre. Un décret royal le destitue et un autre lui substitue le général Zahedi à la tête du gou­vernement. Très populaire, Mossadegh tente de souk-ver la population contre le Chah. Le soulèvement dure trois jours puis est maté. Entre-temps, le Chah a dû quitter le pays.

Condamné à mort pour trahison, Mossadegh voit sa peine commuée à un emprisonnement de trois ans. A

sa libération, il se retire de la vie politique.

 

Muhammad Reza Chah normalise les relations avec les grandes nations et obtient un accord sur l'exploi­tation des ressources pétrolières". Ce n'est qu'en 1973 que le Chah nationalisera le pétrole. Dans l'intervalle, il propose au peuple, par voie de référendum, une politique d'évolutions sociale et industrielle. Accep­tée, elle porte ses fruits, mais à quel prix ! La corrup­tion règne tant et plus dans l'entourage du Chah, la SavakM fait régner la terreur et les partis d'opposition sont muselés. Le Chah constitue de surcroît une armée dont le coût est insupportable même pour une nation pétrolière (10% du PNB et 50% du budget national). Cette industrialisation mal préparée est l'une des causes de l'émergence de l'intégrisme religieux. En 1978, le Chah est renversé.

Liens utiles