A la fin de l'âge romantique, le grand critique russe Biélinski a affirmé que l'idéal, la beauté, la poésie n'avaient aucune place dans l'oeuvre d'art : seul importait qu'elle fût un fidèle miroir de la réalité. Cinquante ans plus tard, Anatole France écrit : « L'artiste doit aimer la vie et nous la montrer belle. Sinon nous en douterions. » A l'aide d'exemples empruntés à vos lectures, vous direz si, à votre avis, l'artiste, et spécialement l'écrivain doit nous présenter une image idé
Publié le 21/02/2011
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Que la littérature soit miroir de la réalité, ou veuille « nous la montrer belle «, ce n'est pas cela l'important. De toutes façons, il y a un « divorce entre la littérature et la vie «, divorce que suppose la notion même d'oeuvre d'art.
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- « Je définirais le livre une œuvre de sorcellerie d'où s'échappent toutes sortes d'images qui troublent les esprits et changent les cœurs. Je dirai mieux encore : le livre est un petit appareil magique qui nous transporte au milieu des images du passé ou parmi des ombres surnaturelles. Ceux qui lisent beaucoup de livres sont comme des mangeurs de hachisch. Ils vivent dans un rêve. Le poison subtil qui pénètre leur cerveau les rend insensibles au monde réel et les jette en proie à des f
- Un écrivain contemporain, pour se justifier d'avoir entrepris une biographie de Victor Hugo, déclare : « La connaissance de sa vie est nécessaire pour comprendre ce génie tourmenté. ». « J'estime — a écrit un autre écrivain — que la connaissance de la biographie des poètes est une connaissance inutile, si ce n'est nuisible, à l'usage que l'on doit faire de leurs ouvrages. » Examinez la question posée par ces deux affirmations et, en vous appuyant sur des exemples empruntés à vos lectu
- A l'aide d'un ou de plusieurs exemples précis de votre choix, empruntés à la littérature ou à toute autre forme d'expression artistique, vous direz les réflexions que vous inspirent ces propos d'André Gide : « Je crois que la valeur d'un écrivain est liée à la force révolutionnaire qui l'anime, ou plus exactement, à sa force d'opposition. Cette force existe aussi bien chez Bossuet, Chateaubriand, ou, de nos jours Claudel, que chez Molière, Voltaire, Hugo et tant d'autres... Un grand é
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do