22 juillet 1137 : Mariage de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Par cette union, Louis VIIF030 annexe la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, la Marche, l’Angoumois, la Saintonge et le Périgord.
«
se sort de ce mauvais pas en
passant la Vienne à gué, en aval
de Port de Piles.
Mais elle se
sent traquée et brûle les étapes.
Elle atteint enfin Poitiers, sans
encombre, au début du mois
d'avril.
Sitôt arrivée, elle presse
Henry de la rejoindre et de la
prendre pour femme.
Celui-ci
« prit sans délais avec lui
quelques compagnons et, sui-
vant les chemins les plus courts,
s'en alla réaliser ce mariage qu'il
avait, déjà auparavant, si haute-
ment désiré.
»
Le 18 mai 1152, Henry épouse
Aliénor au cours d'une cérémo-
nie discrète afin d'éviter toute
provocation à l'égard de Louis
VII.
En tant que vassal du roi de
France, Henry était tenu de de-
mander le consentement de son
suzerain à son mariage.
Et il sait
fort bien, qu'il aurait essuyé un
refus....
Louis VII
réunit une coalition
Cette nouvelle alliance fait du
Plantagenêt un adversaire - et
un vassal du roi de France - en-
core plus riche et puissant.
Aus-
si, Louis VII, qui avait pourtant
envisagé la possibilité de ce ma-
riage, décide-t-il de riposter.
Il
conclut une alliance avec les
principaux ennemis de l'Ange-
vin : le comte Eustache de Bou-
logne, prétendant comme Hen-
ry à la couronne ducale de Nor-
mandie et la couronne d'Angle-
terre -, le comte Henri de Cham-
pagne et le jeune Geoffroy d'An-
jou.
La coalition lance l'offensive
en juin 1152.
Louis VII ouvre un
front au sud-est de la Norman-
die, Geoffroy se charge de sou-
lever l'Anjou contre son frère,
pendant qu'Eustache de Bou-
logne contre l'offensive d'Henry
en Angleterre.
Mais au bout de
trois mois, les coalisés ne sont
pas parvenus à renverser le
cours des événements en leur
faveur.
Louis VII a bien lancé
quelques escarmouches sans
conséquence sur les places
fortes frontalières de Norman-
die, mais sans jamais porter at-
teinte au coeur du fief de son en-
nemi.
Geoffroy et ses partisans
ont été matés en quelques se-
maines.
Pire, la multiplicité des
fronts n'a pas empêché Henry
de lancer une offensive d'enver-
gure, en janvier 1153, contre le
roi Étienne en Angleterre.
Les
coalisés semblent paralysés par
l'extraordinaire énergie du Plan-
tagenêt.
En avril, Louis VII tente de faire
diversion, à Vemon.
Mais Henry
n'en est pas inquiété outre me-
sure.
D'autant que, pendant ce
temps, il est parvenu à imposer
une trêve humiliante au vieux
roi Étienne, avec l'appui de l'ar-
chevêque de Canterbury.
Et
pour comble, Eustache de Bou-
logne, fils d'Étienne, est fauché
par la maladie au moment où il
s'apprête à châtier l'ecclésias-
tique anglais pour sa trahison.
Eustache mort, il ne fait dès lors
plus aucun doute que la Couron-
ne d'Angleterre va échoir à Hen-
ry.
Impuissant, le roi Étienne as-
siste à la défection de la plupart
de ses anciens alliés et se voit
contraint de désigner le Planta-
genêt comme son héritier.
La
malchance accable définitive-
ment Louis VII lorsqu'il apprend
qu'Aliénor vient de donner un
fils à Henry et, du même coup,
de déshériter ses deux filles du
précieux duché d'Aquitaine.
LE DESTIN DE
HENRY PLANTAGENÊT
Lorsqu'il épouse Aliénor
d'Aquitaine, Henry Plantagenêt
n'a pas encore vingt ans.
Mais il
agit déjà avec la sûreté d'un
homme mûr, conduit ses affaires
et ses combats avec l'autorité
d'un souverain.
Rompu à
l'exercice des armes, il est
également un fin lettré et un
habile politique.
Son ambition
n'a d'égale que la chance dont il
va bénéficier dans sa conquête
de la Couronne d'Angleterre.
Fils de Geoffroy le Bel, puissant
et indépendant comte d'Anjou,
petit-fils, par sa mère, d'Henry
Beauclerc, roi d'Angleterre, il
possède de justes prétendons à
ce trône face à Étienne de Blois.
Avant de mourir, en septembre
1151, à l'issue d'une baignade
fatale, Geoffroy le Bel a confié
la totalité de son héritage
d'Anjou à l'ambitieux Henry, en
lui faisant promettre de restituer
la part de son jeune frère
Geoffroy d'Anjou lorsque la
conquête d'Angleterre sera
achevée.
Entretemps, un destin
favorable a jeté Aliénor dans les
bras d'Henry, décuplant sa
puissance — et son ambition —,
aux dépens de son cadet.
Aliénor ne peut qu'être attirée
par un tel homme qui se
montrera à la hauteur de ses
espoirs de gloire et de
grandeur.
Ci-dessous, les gisants
d'Aliénor et d'Henry Il
Plantagenêt, conservés
dans l'abbaye Notre-Dame-
de-Fontevraud.
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ÉXiTaNg
ÉDITIONS ATLAS.
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