Vatican II réforme l’Église
Publié le 28/03/2019
Extrait du document

Vatican II réforme l’Église
Le concile Vatican II, convoqué par le pape Jean XXIII et achevé par Paul VI le 8 décembre 1965, instaure Vaggior-namento de l'Église catholique : liberté religieuse, œcuménisme et ouverture au monde deviennent des priorités.
Au dernier jour du concile, Paul VI lève l'excommunication contre le patriarche de Constantinople lancée 911 ans auparavant et qui avait scellé la séparation des Églises orthodoxes et catholiques. À l'égard du protestantisme, le pape amorce un rapprochement, en insistant particulièrement sur l'importance de l'œcuménisme.
Le pape Jean XXIII traversant la place Saint-Pierre sur la sedia gestatoria
2 540 évêques de 155 pays sont rassemblés à Rome le 11 octobre 1962, quand commence le concile. Le précédent, inauguré par le pape Pie IX, remonte à presque cent ans. Le concile Vatican I avait promulgué le décret du pouvoir absolu du pape dans l'Église et son infaillibilité dans les questions de doctrine et de morale. Son hostilité au progrès avait conduit l'Église du xx' siècle à l'isolement dans les questions culturelles et politiques.
Des courants internes à l'Église tels que les groupes de jeunesse, les mouvements bibliques et liturgiques, appellent de leurs vœux des changements que Jean XXIII reprend à son compte en lançant un concile
réformateur. Avec la nomination de cardinaux et l'ordination de prêtres originaires du tiers-monde, le pape entreprend une internationalisation et un élargissement du Collège des cardinaux, ce qui affaiblit le camp des conservateurs opposés aux réformes.

«
religieuse,
les moyens de commu
nication, les relations avec les religions
non chrétiennes et les non-croyants, le
rôle des laïcs au sein de l'Église et la
mission de l'Église dans le monde.
Durant le concile sont créés un conseil
d'évêques permanent, le synode
épiscopal, et une commission chargée
de la réforme du droit canonique.
Mais
le signe le plus visible de ce change
ment concerne la liturgie : la messe,
cessant d'être dite en latin, est célébrée
désormais en langue vernaculaire.
Elle
n'est plus le mystère réservé aux seuls prêtres
et intègre toute la commu
nauté des fidèles.
Après la mort de Jean XXIII à l'âge
de 81 ans, le 3 juin 1963, Paul VI, son
successeur, poursuit les réformes
amorcées.
Une dernière tentative
lancée par des milieux conservateurs
pour freiner le renouveau échoue en
novembre 1965, quelques cardinaux
s'étant alors prononcés contre la plus
grande collégialité entre le pape et les
évêques préconisée par la majorité,
sous prétexte que l'autorité du pape
serait compromise.
Les
papes après la
Seconde Guerre mondiale
1881-1963
Jean XXIII
Âgé de 77 ans, le cardinal de
Venise, Angelo Giuseppe
Roncalli, est élu pape le 28
octobre 1958 et, une semaine
plus tard, couronné à Saint
Pierre-de-Rome sous le nom de
Jean XXIII.
Le successeur de
Pie Xli s'engage à promouvoir
plus de liberté, faire progresser
l'œcuménisme et entreprendre
des réformes.
À Noêl 1961, il
convoque le second concile
œcuménique du Vatican pour
octobre 1962.
Ce concile, dont
il ne voit pas la conclusion,
engage l'�glise catholique sur
le chemin des réformes.
1897-1978
Paul VI
Giovanni Battista Montini,
cardinal archevêque de Milan,
est élu pape en juin 1963.
Continuant l'œuvre de son
prédécesseur, il donne aux trois
dernières cessions du concile du
Vatican une impulsion décisive.
Son pontificat est marqué par
de nombreux voyages qui
rompent avec la tradition de la
papauté.
C'est ainsi qu'il se rend
en Israël en janvier 1964 où il
rencontre le patriarche Athê
nagoras.
À cô té d'encycliques
purement théologiques, il
aborde les problèmes du
catholicisme social dans Popu
larum progressio, et surtout
ceux de la régulation des
naissances dans Humanae vitae.
Ce dernier document provoque
de nombreuses réactions dans
l'opinion chrétienne.
Jean-Paul Jer 1912-1978
Albino Luciani, patriarche de
Venise, est élu pape le 28 août
1978, mais il meurt le
28 septembre suivant.
Né en 1920
Jean-Pauli!
�lu le 16 octobre 1978, Karol
Wojtyla, alors cardinal arche
vêque de Cracovie, est le pre
mier non-Italien à accéder à
cette fonction depuis 1523.
Le
« pape polonais >> impose
immédiatement sa person
nalité, marquée par des
positions morales traditionna
listes, et entreprend une série
de voyages dans le monde
entier.
Victime d'un attentat en
1981, il doit restreindre son 1965
Jean-Pauli«
activité mais reprend ses � voyages dès 1982.11 joueunrôle Jean-Paul i! important dans l'effondrement
du communisme..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Pole Reginald, 1500-1558, né à Stourton Castle (Staffordshire), prélat anglais, un des artisans de la réforme de l'Église catholique.
- Paul VI Paul VI (1897-1978), 260e pape (1963-1978), qui présida à la majeure partie du concile Vatican II et fut à l'origine d'importantes nouveautés au sein de l'Église catholique.
- Jean XXIII (pape) 1 PRÉSENTATION Jean XXIII (pape) (1881-1963), pape de 1958 à 1963, initiateur du concile Vatican II et instigateur d'une nouvelle ère de réformes au sein de l'Église catholique.
- Les rites et les fêtes L'Église de Rome a adopté le calendrier grégorien défini lors de la réforme du pape Grégoire XIII en 1582.
- Note de synthèse Sur les principales dispositions de la réforme des soins en milieu pénitentiaire