Temps et Occultisme

« vernal à parcourir l'écliptique.

Le point vernal met donc un douzième de ce temps, soit un peu plus de deux millénaires, à traverser un signe du zodiaque.

Quand il entre dans le signe suivant, commence une nouveUe ère.

Nous abordons actuellement l'ère du Yersellu.

Les occul­ tistes voient dans ces correspondances astronomiques une justification scientifique de leurs doctrines .

Il est remarquable cependant que la précession des équinoxes sape les fondements de l'astrologie, proche parente de l'occultisme, puisqu'elle décale les constellations par rap­ port aux signes du zodiaque qui continuent de porter leur nom, avec leurs pouvoirs supposés.

4 Dans beaucoup de mythologies or.ientales et chez plu­ sieurs philosophes anciens comme Héraclite, le devenir cosmique comporte des cycles, comparables aux saisons, mais dont la durée s'évalue en mUIIers ou en millions d'années.

Chacun de ces cycles s'achève par une catas­ trophe universelle, après quoi recommence un nouveau cycle, exactement semblable, ou très proche du pré.cé­ dent.

Dans la religion hindoue, VIchnou, principe conser­ vateur, assure la continuité potentielle de l'univers en dormant entre deux cycles cosmiques.

5 Pour les écrivains occultistes contemporains (Marial, Pauwels), la succession des cycles n'implique · pas qu'il y ait des répétitions absolues dans le déroulement du temps sacré, mais seulement • des analogies plus ou moins prononcées créées par le déroulement des cycles imbriqués les uns dans les autres ..

: les facteurs cos­ miques de qualification du temps ne se retrouvent jamais exactement les mêmes.

Héraclite lui-même n'a-t-il pas dit qu'on ne se · baignait jamais deux fois dans le même fleuve ? La meilleure image du temps cyclique et sacré n'est donc pas le cercle, mais l'hélice.. »