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Symboles religieux: Le pain et le vin

Publié le 17/01/2022

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Devenus par la consécration le corps et le sang du Christ, le pain et le vin, séparés, rendent présent le crucifié ressuscité. Le pain et le vin sont le symbole universel de ce qu'il nous faut pour vivre : la nourriture et la boisson. Baragouiner une langue (du breton bara, "pain", et gwin, "vin") signifie qu'on peut tout juste, en l'utilisant, pourvoir à sa subsistance. Le psalmiste remercie Dieu de satisfaire les besoins de l'homme : "Tu fais croître l'herbe pour le bétail et les plantes à l'usage des humains, pour qu'ils tirent le pain de la terre et le vin qui réjouit le coeur de l'homme" (Ps 104,14-15).

« Calvaire, tout en donnant aux fidèles un avant-goût du festin du Royaume à venir. Pour la consécration du vin pendant la messe, on utilise ordinairement dans l'église latine le vin blanc, qui ne tachepas les linges avec lesquels il peut être en contact.

Le célébrant le verse dans le calice (du grec kulix, en latin calix,"vase à boire"), qui est généralement une très belle réalisation d'orfèvrerie.

Le style des calices a évolué au coursdes âges : souvent ils sont ornés de symboles eucharistiques ou de formules scripturaires. Par les modalités de leur confection, le pain et le vin sont aussi les symboles de l'unité des croyants qui lesconsomment, ainsi que l'exprime un des plus anciens textes chrétiens, la Didachè ou "Enseignement du Seigneur auxnations", dès la fin du premier siècle de notre ère : "De même que ce pain que nous rompons, autrefois disséminé surles collines, a été recueilli pour ne faire plus qu'un, qu'ainsi ton Église soit rassemblée des extrémités de la terre danston Royaume ! Car à toi sont la gloire et la puissance dans les siècles." Il en va de même pour les multiples grains deraisin : pressés, ils deviennent un seul vin.

Ainsi, les fidèles qui rompent le pain et boivent la coupe du salut, quimangent autrement dit le corps du Christ et boivent son sang, grandissent pour atteindre à la taille adulte du Corpsmystique du Christ, qui est son Église. Liée à l'Eucharistie, il nous faut enfin évoquer la pratique, qui demanderait à être revivifiée, du Benedicite au débutdes repas et des grâces à leur conclusion.

Il s'agit encore d'un rite juif, compris dans les nombreuses bénédictionsou berakôth qui rythment la journée.

Dans la liturgie familiale, l'ancienne bénédiction des repas, la Birkat-ha-Mazon,occupe une place centrale.

En voici un extrait : "Tu es béni, Seigneur notre Dieu, Roi de l'univers, toi qui nourris lemonde entier par bonté, grâce, tendresse et miséricorde.

[...] Jour après jour, tu prends soin de nous faire du biende multiples manières.

C'est toi qui nous multiplies pour toujours par grâce, tendresse, esprit, miséricorde et toutbien." À l'offertoire de la messe catholique, les deux prières de présentation du pain et du vin sont des bénédictionsde ce type.

Plus encore, la bénédiction des repas est à la racine de l'Eucharistie chrétienne. Il importe aux chrétiens de conserver la permanente conscience des bienfaits prodigués par l'Amour de Dieu, et del'en remercier en toute occasion, même si le chemin qu'il leur fait suivre est semé d'épreuves diverses.

Ces actionsde grâces (c'est d'ailleurs le premier sens du mot "Eucharistie") passent par Jésus Christ, tout comme la grâce nousvient par lui selon saint Paul : "Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutessortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ" (Ep 1,3). Par respect pour le pain et pour ce qu'il signifie dans l'Église, pour celui en qui l'Eucharistie le transforme, leschrétiens ont coutume de ne jamais jeter de pain ; avant de couper une miche, ils commencent par y tracer aucouteau le signe de la croix.. »

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