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Saint Ignace de Loyola (Religion)

Publié le 22/02/2012

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La magnifique fresque peinte par le Père Pozzo, et consacrée à la gloire de saint Ignace, peut induire en erreur, par son triomphalisme même, sur la personnalité du fondateur de la Compagnie de Jésus ; elle témoigne du prestige universel de l'Ordre, de son épanouissement, mais elle laisse dans l'ombre le cruel cheminement et la quête passionnée que fut la vie d'Ignace de Loyola. Il naît en 1491, peut-être la nuit de Noël, à Loyola, non loin d'Azpeitia, en Guipúzcoa, pays vert et montueux, agité par les querelles des seigneurs locaux qui se retranchent dans leurs "maisons-tours". Son enfance est peu connue. Très jeune, il reçoit la tonsure, dans la perspective d'un bénéfice. Il fait peu d'études ; il en sentira plus tard les inconvénients, mais, au temps des Rois Catholiques, les armes sont plus en honneur que les lettres chez les hidalgos, en dépit de brillantes exceptions. A quinze ans en 1506, il entre comme page au service de Juan Vazquez de Cuellar, grand maître des finances royales qui entretient une petite cour à Arevalo, près d'Avila.
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« Bobadilla.

Le 15 août 1534, dans une petite chapelle de la colline de Montmartre, après avoir entendu la messecélébrée par Pierre Favre, ils font le vœu de se dévouer ad majorem Dei gloriam.

C'est l'acte officieux de la fondationde la Compagnie.

La vie d'Ignace se confond désormais avec celle de l'ordre.

Il reste à obtenir l'accord de Rome. Après un dernier adieu à sa Guipúzcoa natale, il gagne Venise en 1536 où ses compagnons le rejoignent.

Avecferveur et courage, ils s'emploient à soulager la misère dans les bas-fonds de la Sérénissime République, puis dansles quartiers réservés de Rome en 1538.

La nuit de Noël 1538, il dit sa première messe.

Enfin, le 27 septembre 1540,par la bulle Regimini militantis ecclesiae, les formula instituti rédigés en 1539 sont officiellement reconnus, maisseulement au bénéfice de soixante membres.

Ce numerus clauses est abrogé par le bref Injunctum nobis en 1544.Nommé de force par ses compagnons préposé général en 1541, Ignace de Loyola, dans des locaux discrets près duCapitole, dirige par de nombreuses lettres l'essor de la Compagnie.

Il n'a pas assez d'argent pour permettre à Michel-Ange de construire la première église de l'ordre.

Mais l'or n'est pas la mesure de son rayonnement.

François Xavierparti pour l'Extrême-Orient meurt devant la Chine en 1552 après avoir fondé en 1549 la province de l'Inde.

En 1553,est créée la province du Brésil, en 1554, les trois provinces espagnoles et en 1555 celle de France. Les Exercices spirituels ont été approuvés par Paul III en 1548, et, par une bulle de Jules III de 1552, la Compagnieest admise à conférer les grades universitaires.

Mais ces succès éclatants rendent mal compte de l'œuvred'administration du préposé général.

A partir de 1541 et pendant quinze ans, il s'emploie inlassablement à consolidersa fondation par les admonitions qu'il prodigue aux provinciaux dans ses innombrables lettres, et à la doter derouages solides par la mise au point des formula instituti.

La constitution de la Compagnie fait penser à unemonarchie tempérée par l'oligarchie.

Le préposé général, aidé des assistants et conseillé par l'admoniteur, gouverneen s'appuyant sur la congrégation générale et l'assemblée des procureurs, où dominent les provinciaux et lessupérieurs désignés par le général : centralisation à l'image de la papauté et sans doute de la monarchie impérialeespagnole. Tout en dirigeant la Compagnie, il consigne ses expériences mystiques dans un journal spirituel dont il ne reste quedes fragments émouvants : Ignace chaque matin mesure sa foi au flot de ses larmes.

Nous sommes loin dutriomphalisme dont on accuse l'époque tridentine.

Il meurt discrètement le 31 juillet 1556.

Béatifié par Paul V en1609, il est canonisé par Grégoire XV le 12 mars 1622. Le message ignacien consiste à équilibrer le sens de la pauvreté, l'aspiration à la culture et la vertu d'obéissance.Cet humanisme jésuite a fait les Ricci et les Nobili, apôtres de l'ouverture aux mondes indien et chinois, quelque troissiècles avant certaines déclarations fracassantes de Vatican II.. »

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