Roch Hachana, le Nouvel An juif Roch Hachana, le Nouvel An juif, dure deux jours en Israël comme en Diaspora, et tombe les 1er et 2 du mois de Tichri.

« Dans les communautés séfarades, originaires d’Espagne et des pays arabes essentiellement, on organise un véritable Séder, un vrai rituel : la table de fête est somptueusement décorée et chargée de mets exclusivement doux.

Suivant le pays d’origine, on peut trouver certaines variantes, mais fondamentalement l’idée est la même.

Il s’agit de consommer, ces deux soirs, des aliments dont le nom en hébreu ou en araméen évoque une citation de la Bible, soit pour bénir le peuple juif, soit pour maudire ses ennemis, jeu de va-et-vient entre la parole et la nourriture.

Le soir de Roch Hachana, nous “ mangeons le livre ” ! C’est un soir de “ mets et de mots ”. Ainsi, sur une table marocaine, par exemple, on trouvera : — un compotier rempli de pommes nouvelles, rouges de préférence ; — un petit pot de miel, dans lequel on trempera des morceaux de pommes en demandant une année douce comme la pomme trempée dans le miel ; — un petit bol de sésame mélangé avec du sucre en poudre, avec lequel on demandera d’être aussi nombreux que les grains de sésame ; — une assiette de dattes fraîches, avec lesquelles on formule l’espoir que disparaissent tous nos ennemis ; — un bol de grains de grenades arrosés d’eau de fleur d’oranger, avec lequel on souhaite que nos mérites soient aussi nombreux que les grains d’une grenade ; — une assiette contenant des blettes, pour que nos ennemis s’éloignent de nous ; — une assiette contenant une tête d’agneau, pour être toujours à la tête et non à la traîne ; — une assiette avec un poisson, car les poissons ont toujours les yeux ouverts, sont toujours vigilants, et sont très nombreux ; — un grand plat contenant sept légumes : des carottes, qui permettent de demander que toutes les décisions mauvaises à notre égard soit annulées, deux sortes de courges, pour demander, comme avec les carottes, que soient annulés les mauvais jugements, des pois chiches, des navets, des oignons et des raisins secs ; — un bol d’olives vertes, car c’est un des fruits favoris d’Israël ; — le verre du Quiddouch ; — les pains de la fête que l’on trempe souvent aussi dans le miel. On peut aussi trouver des poireaux, des haricots verts, des coings, des jujubes, car ce sont des fruits nouveaux comme l’année nouvelle, ou des raisins, suivant la coutume. Bon appétit, bonne année, Chana Tova !. »