Résumé chapitre 1 du livre Le langage politique de l’islam de Bernard Lewis
Publié le 21/07/2013
Extrait du document
«
Par un style clair et fascinant, B.
Lewis permet aux lecteurs intéressés par l'histoire
politique islamique, de comprendre la manière avec laquelle les musulmans ont
conçu leur corps politique, les relations entre gouvernants et gouvernés, la
légitimité et l'illégitimité, l'obéissance et la rébellion, la justice et l'oppression.
Le corps politique de l'islam
B.
Lewis débute ce chapitre par une métaphore introduite par l’écrivain Kâtib
Celebi, pour expliquer le pourquoi, le comment et les raisons de la situation
financière dégradante de l’État Ottoman pendant l’ère du sultan Med IV.
Il avait
souligné les trois phases de la vie en partant de la croissance pour finir par la mort
en passant bien entendu par la maturité et le déclin.
Les trois phases du passage des
humains correspondent parfaitement à celles des États.
Pour prolonger la vieillesse,
cela nécessite une bonne prise en charge médicale pour le corps humain, un bon
gouvernement pour le corps politique.
L’histoire de la civilisation musulmane qui date de plusieurs siècles est pleine de
littérature riche qui s’est intéressées aux fonctions et aux maladies du corps
politique, à la nature et aux méthodes d’acquisition de la souveraineté et aux
qualités de la bonne gouvernance.
Cette littérature diversifiée s’est développée dans
les principales langues du Proche-Orient, l’arabe en premier lieu puis le persan et le
turc.
Malgré les différences nettes dans les structures de ces trois langues, l’ossature
de la littérature politique islamique reste unifiée et fondée sur les mêmes références,
Coran et Sunna.
Contrairement à la civilisation chrétienne qui a commencé par un ensemble de
défaites et de destruction dû à plusieurs guerres sans foi ni loi, la gloire et le
triomphe étaient le départ de l’islamique.
Et à partir de cet état de fait, il est presque
normal que les deux civilisations prennent des chemins différents, voire même
opposés.
Pour les premiers théoriciens politiques chrétiens (comme Saint
Augustin), le corps politique était considéré comme quelque chose de mauvais du
fait qu’il émane de l’Homme et que seule l’Église pourrait garantir le salut.
Ce n’est.
»
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