Religion SAINT PAUL
Publié le 06/02/2019
Extrait du document
C’est une des périodes les plus agitées et les plus fécondes de son existence. Il prêche la Bonne Nouvelle, se heurte à de violentes oppositions de la part des juifs et subit des épreuves personnelles accablantes. Il entretient avec les fidèles d’Europe et d’Asie et avec ses amis une importante correspondance (épître aux Galates, aux Philippiens, à Philémon). Certaines communautés lui causent de graves soucis et les événements s’accélèrent : passage éclair à Corinthe, retour à Éphèse, qu’il quitte précipitamment pour des raisons inconnues, nouveau séjour, apaisé, à Corinthe, de trois mois cette fois, départ pour Jérusalem où il remet aux chrétiens des aumônes récoltées par les églises de Macédoine et d’Achaïe.
De Jérusalem à Rome
En 58, à Jérusalem, il est bien accueilli par l’apôtre Jacques - qui a remplacé Pierre à la tête de la communauté - mais violemment pris à partie par ceux qui ne lui pardonnent pas de faire des païens des chrétiens incirconcis sans les obliger à respecter la loi mosaïque. Une émeute éclate, il est attaqué par une foule en fureur, une patrouille romaine intervient, l’arrache aux émeutiers et l’arrête. Citoyen romain, il est transféré à Césarée où il attend deux ans avant d’être entendu d’abord par le procurateur Félix, puis par son successeur Porcius Festus. Celui-ci accepte que son prisonnier soit jugé à Rome; Paul y arrive en 60 après avoir survécu à un naufrage aux environs de Malte. Si l’on en croit les
Extrait d’un tryptique de la Sainte Trinité à Cracovie datant du milieu du XVe, qui relate les circonstances de la conversion de saint Paul.
Assailli par des bandits, il implore le secours de Dieu qui le lui accorde (deuxième vignette).
▼ Les circonstances de la mort de saint Paul sont méconnues.
Selon la tradition catholique, il aurait été décapité, comme dans ce tableau intitulé La décollation de saint Paul peint par Hans von Kulmbach au début du xvf siècle.
Giraudon
Actes des Apôtres, assigné à résidence, il continue de prêcher, subit un procès suivi par une condamnation à mort qui n’aurait pas été immédiatement exécutée; mais aucune source contemporaine ne confirme ce récit. Selon certains historiens, il aurait péri pendant la persécution de Néron, en 64 ; d’après la tradition catholique, il aurait été décapité aux environs de Rome, sans doute en 67.
L’apôtre des Gentils
La prédication de Paul en milieu païen a dégagé le christianisme naissant de ses racines trop étroitement judaïsantes, ouvrant l’Évangile aux dimensions du monde. L’éclat de sa personnalité, son inlassable activité missionnaire, la qualité littéraire et spirituelle de ses lettres ont conduit certains historiens à faire de lui le second fondateur du christianisme. La réalité est différente : très peu de temps après la mort du Christ, Paul rejoint une communauté qui reconnaît en Jésus celui que «le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié». (Actes des Apôtres, III, 13). On ne peut donc affirmer qu’il fut le propagandiste unique du message chrétien; il n’en demeure pas moins que cet homme, littéralement passionné par le Christ, a joué un rôle majeur dans l’histoire du christianisme.
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Saint
Paul i Illustration de la fuite rocambolesque de a saint Paul à Damas.
Ses disciples le firent
descendre le long des murailles dans un panier.
La coexistence entre chrétiens venus du judaïs
me et païens convertis est difficile.
À Antioche de
Pisidie éclate une violente controverse sur l'obli
gation pour les païens convertis de se faire cir
concire en application de la loi juive.
Au cours
d'une rencontre à Jérusalem entre une déléga
tion de chrétiens d'Antioche et de chrétiens de la
Ville sainte, le litige est tranché en faveur de Paul :
celui-ci, revendiquant le titre d'apôtre des Gentils
(les non-juifs).
affirme que la «BOnJ!e Nouvelle»
concerne tous les hommes et que l'Evangile doit
être annoncé à tous, sans qu'il soit nécessaire
d'observer les prescriptions du judaïsme.
Les communautés de Grèce
Après la rencontre de Jérusalem, Paul reprend
ses prédications en Asie Mineure, puis se rend en
Grèce, notamment à Philippes (aujourd'hui
ruines de Filippoi, en Macédoine), Thessalo
nique, Athènes et Corinthe où il demeure un an
et fonde une église que nous connaissons grâce
aux deux épîtres qu'illui a adressées.
Ces épîtres
aux Corinthiens inaugurent une activité épistolai
re d'une exceptionnelle importance pastorale,
théologique et historique qui s'étale sur une
dizaine d'années.
L'apôtre a affaire, à Corinthe
comme dans les autres villes, à trois groupes
d'homm es: des juifs demeurés strictement atta
chés à leur religion, et donc opposés à Paul, des
juifs hellénisés plus ouverts au message évangé
lique, et des païens dont certains sont des sympa
thisants du judaïsme, voire déjà des convertis (les
«craignant Dieu»).
A tous, il prône l'unité et la
charité qui «met sa joie dans la vérité, excuse
tout, croit tout, espère tout, supporte tout».
Le
jour du sabbat, il prêche à la synag ogue; en
semaine, il exerce son métier de fabricant de
tentes, jusqu'au moment où l'aide financière des
Philippiens lui permet de se consacrer totale
ment à la prédication.
Le dernier voyage
De Corinthe, Paul retourne à Antioche, après un
détour par Césarée (aujourd'hui Horbat Qesari.
au
sud de Haïfa).
Puis, en 52, se rend en _Galatie
(centre de la Turquie actuelle) et à Ephèse
(aujourd'hui Selçuk, en Turquie) où il reste trois
ans.
C'est une des périodes les plus agitées et les plus
fécondes de son existence.
ll prêche la Bonne
Nouvelle, se heurte à de violentes oppositions de
la part des juifs et subit des épreuves personnelles
accablantes.
Il entretient avec les fidèles d'Europe
et d'Asie et avec ses amis une importante corres
pondance (épître aux Galates, aux Philippiens.
à
Philémon).
Certaines communautés lui causent
de graves soucis et les événements �·accélèrent :
passage éclair à Corinthe, retour à Ephèse, qu'il
quitte précipitamment pour des raisons incon
nues, nouveau séjour, apaisé, à Corinthe, de trois
mois cette fois, départ pour Jérusalem où il remet
aux chrétiens des aumônes récoltées par les
églises de Macédoine et d'Achaïe.
De Jérusalem à Rome
En 58, à Jérusalem, il est bien accueilli par
l'apôtre Jacques -.qui a remplacé Pierre à la tête
de la communauté- mais violemment pris à par
tie par ceux qui ne lui pardonnent pas de faire
des païens des chrétiens incirconcis sans les
obliger à respecter la loi mosaïque.
Une émeute
éclate, il est attaqué par une foule en fure ur, une
patrouille romaine intervient, l'arrache aux
émeutiers et l'arrête.
Citoyen romain, il est trans
féré à Césarée où il attend deux ans avant d'être
entendu d'abord par le procurateur Félix, puis
par son successeur Porcius Festus.
Celui-ci
accepte que son prisonnier soit jugé à Rome;
Paul y arrive en 60 après avoir survécu à un nau
frage aux environs de Malte.
Si l'on en croit les
Extrait d'un tryptique de la Sainte Trinité ..,.._
à Cracovie datant du milieu du xV', qui relate
les circonstances de la conversion de saint Paul.
Assailli par des bandits, il implore le secours
de Dieu qui le lui accorde (deuxième vignette).
' Les circonstances de la mort
de saint Paul sont méconnues.
Selon la tradition catholique, il aurait été
décapité, comme dans ce tableau intitulé
La décollation de saint Paul peint par
Hans von Kulmbach au début du xvr siècle.
Actes
des Apôtres, assigné à résidence, il conti
nue de prêcher , subit un procès suivi par une
condamnation à mort qui n'aurait pas été immé
diatement exécutée; mais aucune source
contemporaine ne confirme ce récit.
Selon cer
tains historiens.
il aurait péri pendant la persécu
tion de Néron, en 64; d'après la tradition catho
lique, il aurait été décapité aux environs de
Rome, sans doute en 67.
L'apôtre des Gentils
La prédication de Paul en milieu païen a dégagé
le christianisme naissant de ses rac[nes trop étroi
tement judaïsantes, ouvrant l'Evangile aux
dimensions du monde.
L'éclat de sa personnalité,
son inlassable activité missionnaire, la qualité lit
téraire et spirituelle de ses lettres ont conduit cer
tains historiens à faire de lui le second fondateur
du christianisme.
La réalité est différente : très
peu de temps après la mort du Christ, Paul rejoint
une communauté qui reconnaît en Jésus celui
que «le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le
Dieu de nos pères, a glorifié».
(Actes des Apôtres,
III, 13).
On ne peut donc affirmer qu'il fut le pro
pagandiste unique du message chrétien; il n'en
demeure pas moins que cet homme, littérale
ment passionné par le Christ, a joué un rôle
majeur dans l'histoire du christianisme..
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