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RELIGION: Mahomet

Publié le 17/01/2022

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Mahomet: naît en 570, dans une famille de marchands, Muhammad, fils posthume élevé par son grand-père. Jeune homme très honnête et modéré ; les Arabes de cette époque sont analphabètes : relation orale à la culture grecque. A 25 ans, il accepte la proposition de Khadija (40 ans), qui lui demande de s'occuper de son commerce. A la trentaine, Muhammad devient un méditatif : il s'interroge sur la vérité de Dieu. Il prend l'habitude de se recueillir dans une grotte près de La Mecque ; à quarante ans, il reçoit la révélation par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, qui lui demande de lire alors qu'il est analphabète, mais il découvre qu'il sait lire. Les révélations se succèdent à un rythme régulier. Puis Muhammad se met à prêcher : la démolition des idoles, l'égalité, la fraternité, la dignité des femmes. Il est moqué par sa famille mais suivi par les pauvres et les jeunes gens. Plus il a de partisans, plus il se heurte à l'hostilité. Il s'installe à Médine, où se trouvaient de nombreux juifs. Dès 622, Muhammad se rend en secret dans cette ville et inaugure l'Hégire ou « émigration «, début de l'ère islamique. Dix ans d'exil où il continue à recevoir des révélations. Mais ses ennemis déclenchent une guerre et Muhammad triomphe : il installe l'islam à La Mecque. Il meurt en 632 à Médine sans laisser de successeur mais un livre de foi et de loi, le Coran. Le Coran est un nouveau testament, qui accomplit la parole de Dieu car Muhammad est le dernier de tous les prophètes. C'est aussi le Verbe éternel de Dieu, de même que l'Evangile serait l'expression du logos dans une interprétation platonicienne. Mais : Muhammad n'est pas le fils de Dieu et il récuse absolument l'idée que Dieu puisse se donner une forme humaine.

« MAHOMET 570-632 LE CORAN ET LE HADITS 0 N ne peut considérer le Coran comme une œuvre littéraire.

Sa valeur est extra littéraire et supra littéraire, législative, historique, parénétique, oratoire, mystique, et aussi, peut-être faut­ il dire surtout, liturgique.

C'est un texte à psalmodier, seul ou en commun.

Et cette récitation a le caractère d'un sacrement.

C'est somme toute le seul sacrement de l'Islam, au sens de mystère et de lien des deux mondes.

Sa récitation (dz;ikr) est la mémorialisation (dz;ikr, de même) des réalités éternelles dont chaque âme a le souvenir plus ou moins explicite.

Ses versets sont des ayâs, des « signes », des « miracles ».

Puisqu'il est « parole de Dieu », chacun de ses versets peut servir à la prière - et à l'incantation - qu'il traite du mariage ou du divorce, de la vocation d'Abraham, de la guerre, du cœur de l'homme, de l'unicité divine, de la transcendance, ou de l'immanence d'Allah.

Mahomet n'est pas l'auteur du Coran, n'a pas fabriqué le Coran.

Il l'a reçu, au fur et à mesure des circonstances, avec un émerveillement jamais épuisé; et cela depuis la nuit mystérieuse où, serré à la gorge par l'ange, il eut l'intuition qu'un livre était écrit dans son cœur, jusqu'au jour du pèlerinage d'adieu, où il demanda solennellement au peuple : « Ai-je accompli ma mis­ sion? » et où sa chamelle ploya les genoux comme écrasée quand vint la dernière révélation : « Aujourd'hui, j'ai accompli ma grâce parmi vous ...

>> Ce n'est pas à dire qu'à cette élaboration l'inconscient de Mahomet, sous quelque aspect personnel, n'ait pu avoir part.

Mais cet inconscient, qui a pu jouer son rôle, n'était pas seulement celui d'un homme et d'un individu.

Il concentrait sans doute les traditions éparses des religions et des gnoses, pour présenter le monothéïsme le plus intransigeant, sous sa forme exotérique : « pas d'autre dieu que Dieu >>, et sous sa forme ésotérique : « pas d'autre Réalité absolue que Dieu ».

Le Prophète commença par prêcher avec flamme les points suivants : imminence continuelle de la justice divine, résurrection et jugement dernier, unité divine, impuissance des idoles, condam­ nation des richesses égoïstes et de la société ploutocratique mecquoise, nécessité de la prière.

Tout cela prêtait aux invectives les plus chaleureuses, aux descriptions les plus colorées, dans une forme haletante, aux rythmes courts et saccadés, avec des assonances.

« Dis : Je cherche un refuge auprès du Seigneur de l'aube, Contre le mal qu'il a créé, Contre le mal de la nuit obscure ...

...

Le jour où les hommes seront comme des papillons qu'on disperse.

Le jour où les montagnes seront comme des flocons de laine cardée ...

...

Celui qui aura fait le poids d'un atome de bien le verra Celui qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra .

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.

Qy' est-ce qui te fera connaître ce que c'est que la pente? C'est de libérer les captifs, Ou de nourrir, au jour de la famine, L'orphelin épuisé de faim, Ou le pauvre qui est dans le dénuement.. »

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