RELIGION ET PHILOSOPHIE
Publié le 21/04/2013
Extrait du document
«
l'homme en rapport avec le sacré4.
On peut ajouter que le sacré, bien qu'il se réfère, selon les religions, à des
actions, des choses ou des entités fort diverses, doit être caractérisé dans chaque religion comme un absolu.
Autrement dit, la sacralités de ce qui est sacré ne peut pas, à l'intérieur d'une religion donnée, être discutée,
remise en cause ou a fortiori niée5.
Il y a plus encore : l'affirmation de la sacralité de ce qui est sacré se
présente comme le fondement de la religion concernée6, fondement qui, justement parce qu'il est indiscutable,
n'a pas à être expliqué.
Et dans tous les cas, les éventuelles “justifications” théologiques de ce
fondement n'appartiennent pas en propre à la religion concernée.
Nous voulons dire par là que premièrement,
elles sont toujours développées a posteriori, et bien souvent dans un but plus didactique que véritablement
religieux.
Deuxièmement et en conséquence, elles sont au bout du compte facultatives, au sens où leur
absence n'affaiblirait pas la religion en elle-même.
Troisièmement, elles sont inutiles pour l'authentique croyant
dont la foi n'a nul besoin d'explication.
On peut même, d'un certain point de vue, les considérer comme
nuisibles pour cette religion, dans la mesure où elles paraissent sous-entendre que le fondement de la religion
en question ne va pas de soi.
Autrement dit, les justifications rationnelles d'une religion prennent toujours le
risque d'être perçues comme des aveux de faiblesse d'une doctrine qui aurait besoin de “se
justifier”, au sens péjoratif de l'expression.
On a suffisamment remarqué que la religion1 et la philosophie peuvent être rapprochées, notamment par les
questions communes qu'elles se posent : celles de la place de l'homme dans la nature, du bien et du mal, et
d'autres encore.
En outre, quelques théologiens ont “emprunté” aux philosophes certains de
leurs concepts et de leurs formes de raisonnement, comme saint Thomas d'Aquin à Aristote.
La réciproque
existe également, par exemple dans le concept philosophique de Dieu.
Enfin, nombre de philosophes se sont
réclamés ou se réclament d'une religion particulière.
Ce sont là quelques unes des raisons de se demander si
une philosophie peut être religieuse ou si une religion peut être philosophique2.
Bien que la réponse soit
évidemment positive pour beaucoup, nous tenterons de montrer ici que la religion comme la philosophie ne
peuvent que se perdre elles-mêmes, c'est-à-dire renoncer à ce qui les caractérise respectivement, dans une
telle “union”..
»
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