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RELIGION: Bouddha et le Bouddhisme

Publié le 22/02/2012

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Philosophe indien fondateur du bouddhisme (né vers 563, mort vers 483 avant J.-C.), le Bouddha (l'"Eveillé") naît à Kapilavastu. Il s'appelle alors Siddhartha. Plus tard, il sera connu sous le nom de Cakyamuni (le "sage de Cakya"). Le nom de Gautama Bouddha est une combinaison entre le nom de famille Gautama et l'appellation Bouddha. L'histoire de Bouddha a été écrite plusieurs années après sa mort par ses disciples qui préfèrent l'idéaliser plutôt que s'en tenir aux réalités historiques, rendant difficile la distinction entre les faits et la légende. Bouddha montre très vite une inclination à la méditation, ce qui le fait entrer en conflit avec son père, qui préférerait en faire un soldat. Bouddha se marie très jeune et participe à la vie de la cour. Cependant, cette existence triste lui déplaît, et il quitte son domicile pour rechercher l'éveil. La légende veut qu'un jour de 553 avant J.-C., Bouddha rencontre un vieillard, un homme malade, et un cadavre. Il comprend brusquement que la souffrance est le lot commun de l'humanité. Par la suite, il rencontre un moine mendiant, calme et serein. Bouddha décide d'adopter cette conduite dans sa recherche de la vérité. Cette décision, connue sous le nom de Renonciation, est célébrée par les bouddhistes comme un tournant historique. Bouddha, qui a alors 29 ans, étudie l'hindouisme, mais il trouve le système des castes révoltant, et il quitte l'enseignement des brahmanes. Aux alentours de 528 avant J.-C., alors qu'il est assis sous un arbre à Buddh Gaya, Bouddha découvre le Grand Eveil. Son premier sermon, juste après, est prononcé dans le Parc des Cerfs, près de Bénarès. On a conservé le texte de ce sermon, qui contient les principaux dogmes du bouddhisme, et qui est comparable, par bien des côtés, au sermon de Jésus sur la Montagne. Accompagné par cinq disciples, Bouddha voyage jusqu'au Gange, en enseignant sa doctrine, en rassemblant les foules et en créant des monastères qui accueillent tous les fidèles sans distinction de caste. Après 45 années de vie itinérante et missionnaire, Bouddha meurt à Kusinagara, au Népal, après avoir mangé du porc contaminé. Il a alors 80 ans. Bouddha est l'un des êtres humains les plus fascinants, tant par son caractère noble et sa lucidité que par sa chaude compassion et sa profondeur. Il serait injuste de ne voir en lui que le fondateur d'une nouvelle religion, même si cette dernière a influencé des millions de personnes pendant au moins 2500 ans. Il s'est également révolté contre les doctrines hindouistes de l'hédonisme, de l'ascétisme, du spiritualisme, et aussi contre le système des castes. Dans son enseignement, il refuse par ailleurs d'accorder de l'intérêt à la spéculation métaphysique et à la pensée logique 

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« 3) On peut donc mettre fin à la souffrance en dépassant cette ignorance et cet attachement.

4) La suppression de la souffrance sefait en suivant le "Chemin à huit branches": vue pure; volonté pure; langage pur; actions pures; vie pure; efforts purs; pensée pure;méditation pure.

Ces huit domaines sont souvent divisés en trois catégories qui représentent le fondement de la foi bouddhiste: lamoralité, la sagesse et la concentration. Anatman: Le bouddhisme analyse l'existence humaine en cinq "skanda" ou éléments: le corps, les sentiments, les perceptions, lesprédispositions dues au karma, et la conscience.

Toute personne n'est que la combinaison, sans cesse changeante, de ceséléments.

Aucune personne ne reste identique pendant deux moments consécutifs.

Selon Bouddha, ces "skanda", pris isolément oucomme un tout, ne peuvent pas constituer un "moi" indépendant ("atman"); concevoir une quelconque unité d'après les éléments quicomposent un tout serait une grave erreur.

D'après Bouddha, la croyance dans une telle entité n'est qu'égoïsme, besoin et parconséquent souffrance.

Il enseigne ainsi la doctrine de l'"anatman", ou absence de tout moi homogène, de toute entité spirituelle stable.

Toute existence est caractérisée par cette absence d'un moi unifié, par l'éphémère et par la souffrance.

Cette thèse impliqueune réinterprétation du cycle de naissance et de mort ("samsara"), qui caractérise l'existence phénoménale; d'où la doctrine de ladépendance des origines.

Elle montre comment l'ignorance de la vie précédente crée une tendance au rapprochement et audéveloppement des "skanda"; ce sont ces derniers qui permettent aux sens et au moi d'agir.

Il en résulte des sensations qui mènentà un besoin et à un attachement à la vie.

C'est cet attachement qui entraîne un processus de réincarnation, de renaissance, devieillissement et de mort.

Tout au long de cette chaîne, il existe une connexion entre une vie et la suivante.

Il s'agit en fait d'un fluxd'existences différentes, plutôt que d'une existence permanente qui se déplacerait de vie en vie. Karma: Le "karma" regroupe ce qui a trait aux actes d'une personne et à ses conséquences éthiques.

Les actions de l'être humaindéterminent la réincarnation: les exploits sont toujours récompensés, et les mauvaises actions, punies.

Les souffrances et lesplaisirs non mérités existent; mais ce ne sont là que des injustices universelles.

Le karma suit une loi morale naturelle, plutôt qu'unsystème de jugements divins.

C'est lui qui détermine l'espèce, la beauté, l'intelligence, la longévité, la richesse et le statut social d'unindividu.

Selon Bouddha, c'est suivant son karma que l'on est réincarné en homme ou en animal, en fantôme affamé ou en espritmaléfique, ou encore en dieu hindou.

Le bouddhisme ne nie pas l'existence des dieux; mais il ne leur attribue aucun rôle spécifique.Leur vie au paradis est longue et heureuse.

Comme toute autre créature, ils sont aussi sujets à la mort et à la réincarnation en desformes inférieures d'existence.

Ils ne sont pas considérés comme les créateurs de l'Univers; ils ne contrôlent pas plus le destin deshumains.

Le bouddhisme nie donc la nécessité de prier pour eux ou de leur faire des sacrifices.

Parmi tous les modes deréincarnation, l'existence des humains est préférable à celle des dieux, qui sont trop intéressés par leurs propres plaisirs et perdentdonc le besoin du salut.

L'édification n'est possible que pour les êtres humains.

Nirvana: Le but final du bouddhisme est d'être libéré du cycle d'existence phénoménale et des souffrances qui lui sont inhérentes.

Pour yparvenir, il faut atteindre le "nirvana", un état dans lequel les feux de l'avidité, de la haine et de l'ignorance sont étouffés.

Le nirvanaest un état de conscience; il ne doit pas être confondu avec un anéantissement total.

Une fois le nirvana atteint, l'individu continue àvivre, en épuisant le karma qui lui reste, jusqu'à atteindre l'état de la plénitude totale au moment de sa mort.

En théorie, tout lemonde ne peut atteindre le nirvana.

Ceci concerne surtout les membres de la communauté monastique.

Dans le bouddhisme Theravada, l'individu qui connaît l'édification grâce au Noble Chemin (le Chemin à huit branches) est un "arhat", une personneméritante, une sorte de saint solitaire.

Ceux qui n'atteignent pas le but final peuvent toutefois espérer une meilleure réincarnation.Beaucoup poursuivent ce but dans l'espoir d'une autre vie dans laquelle ils seraient enfin en mesure d'atteindre la plénitude finale.

L'éthique qui mène au nirvana est une éthique du détachement, orientée vers soi.

Elle impose d'adopter quatre règles de vie: lagentillesse, la compassion, la joie et l'équanimité.

L'éthique qui mène à une meilleure naissance est fondée sur le respect desdevoirs envers la société, tels que la charité et l'observance des cinq préceptes du code moral du bouddhisme.

Ces préceptes interdisent le meurtre, le vol, l'insulte, les comportements sexuels dévoyés et l'usage des boissons alcooliques.

En respectant ces principes, on échappe à la luxure maléfique, à la haine et aux illusions. Développement: Avant sa mort, Bouddha refuse de nommer un successeur; il recommande à ses disciples de travailler à leur salut.

A cette époque,l'enseignement du bouddhisme est encore uniquement oral.

Très vite, afin de préserver la pureté et l'unité des disciples, descommunautés monastiques se forment et s'intéressent aux détails pratiques de la doctrine.

La première réunion se tient juste aprèsla mort de Bouddha.

Elle est présidée par le moine Mahakasyapa; son but est de fixer les enseignements de Bouddha.

Un siècleplus tard, une deuxième réunion a lieu à Vaishali, pour déterminer la légitimité de certaines pratiques monastiques.

L'utilisation del'argent, la consommation du vin de palmier et d'autres pratiques illicites sont interdites aux moines.

Selon certains, c'est cetteréunion qui aurait provoqué la première scission majeure du bouddhisme.

Cependant, le schisme entre les Mahasanghikas (laGrande Assemblée) et les Sthaviras (les Anciens) ne devient effectif qu'au court de la réunion qui se tient 37 ans plus tard.

Dix-huitécoles différentes se forment par la suite, mais seul le courant Theravada subsiste.

Un nouveau conseil est créé par le roi Ashoka,au troisième siècle avant J.-C: sa tâche est de débarrasser la Sangha des nombreux faux moines qui sont attirés par l'ordremonastique et son prestige royal.

Les écritures bouddhistes sont complétées.

Un corps philosophique est créé pour améliorer la doctrine (dharma) et la discipline monastique (vinaya).

A la suite de ce conseil, des missionnaires commencent à être envoyés àl'étranger.

Formation et littérature bouddhiste : Pendant plusieurs siècles après la mort de Bouddha, son enseignement est transmis oralement; il est finalement transcrit au premier. »

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