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Réforme et contre-Réforme

Publié le 23/10/2012

Extrait du document

Une nouvelle Église
• Le succès oblige Luther à définir en 1529 une Église réformée. Le Petit et le Grand Catéchisme fournissent la profession de foi des réformés. La foi est un don gratuit de Dieu ; elle est justification totale et elle apporte l'espérance et la charité. Les fidèles interprètent l'Écriture selon la volonté de l'Esprit-Saint. Cette foi s'exprime par l’abandon à Dieu dans la certitude du salut, la réception des deux sacrements, les œuvres sont un moyen de glorifier Dieu et un culte où seul Dieu est honoré.
• Luther rejette la doctrine catholique de la transsubstantiation au profit de la consubstantiation. La Cène n'est pas un renouvellement du sacrifice de Jésus, accompli une fois pour toutes. Et les substances du corps et du sang coexistent avec celles du pain et du vin, par la volonté du Christ.
• L'Église véritable, invisible, est celle des justifiés par la foi et tous sont égaux devant Dieu. Luther laisse aux autorités le soin d'organiser les églises terrestres et d'imposer la discipline ecclésiastique. Il n'y a pas de sacerdoce, les pasteurs sont des fonctionnaires, ayant reçu une formation spirituelle, qui leur permet de prêcher et de distribuer les sacrements. Ils ne prononcent pas de vœux et sont dégagés de l'obligation de célibat.
• Le culte est divisé en trois grands moments : la prédication, chargée d'expliquer l'Évangile, le chant des cantiques et l'eucharistie.
• À la diète de Spire (1526), Charles Quint exige l'arrêt de la Réforme, dont les adeptes seront appelés protestants.
La REForme s’étend en Scandinavie
Souverains et évêques Scandinaves adhèrent aux idées nouvelles.
• Le roi de Suède, dès 1527, après avoir sécularisé les biens du clergé, établit une Église luthérienne. Il est suivi en 1536 par le roi du Danemark.
• En Norvège (1537), c'est l'évêque de Bergen passe à la Réforme. Plus tard, en Finlande (1546), l'évêque Michel Agricola fonde une Église luthérienne.
La guerre religieuse s'installe en Europe
• En 1530, l'empereur Charles Quint préside la diète d'Augsbourg, destinée à refaire l'unité de l'Église et de l'Empire, par une ultime réconciliation entre théologiens catholiques et protestants. Après l'échec des négociations, Charles Quint donne dix mois aux États protestants pour revenir dans le sein de l'Église.
• Les États gagnés à la Réforme se regroupent dans la ligue de Smalkalde. Dirigée par le prince de Saxe et le landgrave de Hesse, elle reçoit l'appui du roi de France catholique François Ier, pour des raisons géostratégiques.
• Après le Wurtemberg (1534) et la Poméranie (1535), le Brandebourg, en 1539, passe à la Réforme.
• Les troupes protestantes sont défaites à la bataille de Mühlberg (1547) par Charles Quint. Il impose l'Interim».
• En 1521, le pape Léon X excommunie Luther et ses partisans. Il charge l'empereur du Saint-Empire romain germanique Charles Quint d'appliquer la sentence. Convoqué à
• La même année, l'université de la Sorbonne à Paris prend la tête du combat contre les idées nouvelles, assimilant les positions de Luther et celles des humanistes.
La maturation de Luther
 
• Protégé par l'électeur de Saxe, qui l'héberge au château de la Wartburg, Luther traduit en 1522 le Nouveau Testament en allemand.
 
• À Zurich, le prédicateur humaniste Ulrich Zwingli aboutit aux mêmes conclusions que Luther en 1523 sur la déchéance de l'homme et la seule référence à l'Écriture. Mais il insiste sur la prédestination des élus et sur le caractère purement symbolique de l'eucharistie : ce n'est qu'une commémoration de la Cène.
 
Il accorde une certaine valeur aux œuvres inspirées par la Grâce.
 
Le conseil de la ville adopte son programme réformateur.
 
Le clergé cathédral est supprimé, les monastères sont sécularisés, la messe est remplacée par la lecture des Écritures en allemand et les statues sont retirées des églises.
 
• Luther durcit sa position et rompt avec les humanistes (1526) :
 
la déchéance de l'homme est telle qu'il ne peut rien pour son salut; seul Dieu, qui sait tout et ordonne tout par avance, le prédestine.
 
La seule liberté de l'homme est d'accepter son impuissance.
 
• Les autorités impériales sont incapables d'enrayer les progrès de la Réforme. La Saxe, la Hesse et de nombreuses villes libres adoptent la foi réformée (1527).


« UNE NOUVELLE tGUSE • le succès oblige Luther à définir en 1529 une Ëglise réformée .

le Petit et le Grand Catéchisme fournissent la profession de foi des réformés.

la foi est un don gratuit de Dieu ; elle est justification totale et elle apporte l'espérance et la charité .

les fidèles interprètent I'Ëcriture selon la volonté de l'Esprit-Saint.

Cette foi s'exprime par l'abandon à Dieu dans la certitude du sa lu~ la réception des deux sacrements, les œuvres sont un moyen de glorifier Dieu et un culte où seul Dieu est honoré .

• Luther rejette la doctrine catholique de la transsubstantiation au profit de la consubstantiation.

la Cène n'est pas un renouvellement du sacrifice de Jésus, accompli une fois pour toutes.

Et les substances du corps et du sang coexistent avec celles du pain et du vin, par la volonté du Christ.

• L.'Ëglise véritable, invisible, est celle des justifiés par la foi et tous sont égaux devant Dieu .

luther laisse aux autorités le soin d 'organiser les églises terrestres et d'imposer la discipline ecclésiastique .

Il n'y a pas de sacerdoce, les pasteurs sont des fonctionnaires, ayant reçu une formation spirituelle, qui leur permet de prêcher et de distribuer les sacrements.

Ils ne prononcent pas de vœux et sont dégagés de l'obligation de célibat.

• le culte est divisé en trois grands moments : la prédication, chargée d'exp liquer I'Ëvangile, le chant des cantiques et l'eucharistie.

· À la diète de Spire (1526), Charles Quint exige l'arrêt de la Réforme, dont les adeptes seront appelés protestants.

LA RtFORM E s'trEND EN SCANDINAVIE Souve rains et évêques scandinaves adhèrent aux idées nouvelles.

• le roi de Suède, dès 1527, après avoir sécularisé les biens du clergé, établit une Église luthérienne .

li est suivi en 1536 par le roi du Danemark .

• En Norvège (1537), c'est l'évêque de Bergen passe à la Réforme .

Plus tard, en Finlande (1546), l'évêque Michel Agricola fonde une Ëglise luthérienne.

L A GUERRE RELIGIEUSE • En 1530, l'empereur préside la dièt e d'Augsbou rg, destinée à refaire l'unité de I'Ëglise et de l'Empire , par une ultime réconciliation entre théologiens catholifiUeS et protestants .

Après l'échec des négociations, Charles Quint donne dix mois aux Ëtats protestants pour revenir dans le sein de I'Ëglise .

• les Ëtats gagnés à la Réforme se regroupent dans la ligue de Smalkalde .

Dirigée par le prince de Saxe et le landgrave de Hesse, elle reçoit l 'appui du roi de France catholique François 1", pour des raisons géostratégiques.

• Après le Wurtemberg (1534) et la Poméranie (1535), le Brandebourg, en 1539, passe à la Réforme .

• les troupes protestantes sont défaites à la bataille de Mühlberg (1547) par Char les Quint.

li impose l'« Interim» , c'est-à-dire le rétab lissement du culte catholique dans toute l'Allemagne , tout en accordant quelques concessions aux protestants.

• En 1552, les princes protestants reconstituent une alliance militaire e~ avec l'appui du roi de France Henri Il, mettent en échec les troupes impériales .

• Charles Quint se résout à signer la paix d'Augsbourg en 1555, qui consacre la liberté pour les princes de choisir entre le catholicisme et le luthéranisme.

• les princes poussent à une réconciliation entre les tendances doctrinales.

la Concorde de Wittenberg (1580) fixe l'orthodoxie luthérienne .

LA RIPOSTE CATHOLIQUE OU CONTRE-RÉFORME la Contre-Réforme est d'abord une machine de guerre contre les nouvelles idées, avant d 'opérer un véritable renouvellement de l'Église catho lique.

La réfutation théologique et la répression organisée par I 'Ëglise et les princes, sont les armes traditionnelles utilisées contre les «mal-sentants» de la foi.

L'ORDRE DES J tSUITE S la violence des attaques contre le pape et la hiérarchie catholique amène des prêtres à s'en faire ses défenseurs acharnés, des soldats du Christ.

·En 1534, l'Espagnol Ignace de Loyola fonde à Paris la Compagnie de Jésus.

Ses membres font le vœu de se consacrer au salut des ames , de vivre régulièremen~ c'est-à-dire dans le monde, et de servir le pape .

• La papauté approuve la constitution de l'or d re des Jésuites en 1540 , qui devient la principale arme de la Contre­ Réforme.

Ses membres, recrutés parmi les élites , sont soigneusement formés à la théologie et la prédication.

La hiérarchie et la discipline sont de type militaire .

les jésuites doivent une soumission totale au supérieur de l'ordre, le général, élu à vie.

La Compagnie de Jésus multiplie les prédications dans le monde catholique et les missions en pays protestants .

Elle fonde des collèges qui forment des théologiens réputés , futurs professeurs , missionnaires zélés, confesseurs et conseillers des grands.

LA RtPRESSIO N n LA RtFORME la communauté d'Intérêt des princes avec la papauté contre les différentes dissidences religieuses aboutit au renforcement des institutions répressives .

Mais certains papes, nourris des idées humanistes, sont également convaincus qu'il faut réformer l'institution religieuse .

• En 1542, s 'appuyant sur l'exemple espagnol, qui s 'est révélé efficace, Pauli// (1534-149) rétablit l'Inquisition romaine qu'il confie à l'ordre des Dominicains.

Elle est peu à peu imposée à l'ensemble des pays catholiques.

LE C O NCILE DE TREN TE (1545-1563 ) Paul Ill a été formé par les humanistes italiens et est convaincu de la nécessité d'engager de vraies réformes.

le grand concile géné ral, réclamé par certains depuis 1520, s'ouvre à Trente en 1545.

Il s'étendra sur une période de dix-huit ans en trois phases .

De 1545 à 1547 , puis de 1551 à 1552 et enfin de 1562 jusqu'à sa conclusion en 1563 .

Cette périodisation a dépendu de l'implication des différents papes qui se sont succedé, Paul Ill, Jules Ill (1550- 1555) et Pie IV (1559-1565).

LA THtORIE CONCILIAIRE • Dans ses conclusions , le concile reprend les thèses protestantes qu'il réfute point par point.

l'homme, corrompu par le péché , incliné au mal, conserve toutefois son libre arbitre et son aspiration au bien.

• La foi est fondée sur l'Écriture et complétée par les écrits des Pères de l'Église, les conciles œcuméniques, les canons et le magistère romain .

L'étude de la Bible est réservée aux clercs.

Sa lecture en langue vulgaire est interdite a u x simples fidèles.

• Dieu rend les hommes justes en les transformant intérieurement par la Grace et non en leur attribuant les mérites du Christ .

Préparée par l'aspira tion des hommes vers Dieu, elle leur permet d'éviter le péché et de réaliser les œuvres qui contribuent au salut.

la liberté de l'homme est tota le face à la Grace.

les sept sacrements, d'origine divine, la nourrissent et agissent en soi.

• la messe est le renouvellement du sacr ifice de la croix et il y a bien présence réelle du corps et du sang du Christ, par une conversion totale de la substance du pain et du vin, dont il ne reste que les apparences.

• l'Église est voulue par Dieu, elle est une, sainte, universelle et apostolique .

Elle est inspirée par le Saint-Esprit et est donc infaillible.

LES R UORMES CONCI LIAIRES A côté de la réaffi rmation des principes de la foi catholique , le concile engage un certain nombre de réformes.

• La discipline doit être restaurée .

- Les évêques , successeurs des apôtres, recevront une formation théologique.

Le cumul de sièges leur est interdit et ils sont tenus de résider dans leur diocèse .

Ils doivent prêcher et organiser des synodes et des visites diocésaines .

- Les clercs reçoivent une formation, assurée par un séminaire créé par chaque évêque .

Ils doivent prêcher et catéchiser les fidèles et distribuer gratuitement les sacrements.

Ils doivent mener une vie austère, symbolisée par l 'habit et la tonsure.

-Les ordres monastiques sont tenus de restaurer la clôture des établissements .

• En 1566, le catéchisme du concile de Trente, résumé du dogme , est publié.

• l'art baroque exalte cette nouvelle spiritualité née de la Contre-Réforme .

LA RDORME ANGLICANE le succès de la Réforme en Angleterre est différent des autres pays .

Il a été le fait du prince .

• Henri VIII, d 'abord hostile aux idées réformées qui se développent à Cambridge autour de Thomas Cranmer, change de politique pour des motifs personnels .

Le pape lui refuse l'annulation de son mar iage avec Catherine d'Aragon.

• En 1530 , sous la pression du roi et du Parlement, une assemblée du clergé anglais est contrai nte d'accepter Henri comme « chef de I'Ëglise dans les limites où le permet la loi du Christ».

Trois ans plus tard, Thomas Cranmer , nommé primat d'Angleterre, légalise le mariage que le roi vient de contracter =::::~ a:v;,ec:-;.;~Boleyn .

le pape excommunie Henri VIII.

• En 1534 , le roi répond, en obtenant du parlement l'Acte de suprématie.

Il devient le chef suprême de l'Église d'Angleterre .

Il écrase les barons catholiques du Nord et sécularise 370 monastères sur 800, puis le reste, en 1539.

C'est sous le règne d'Ëiisabeth 1" (1558- 160) que l 'anglicanisme s'enracine en Angleterre, après une réact ion cath olique avec Marie Tudor (1553- 1558).

Le Parlement vote un nouvel Acte de suprématie (1559).

les évêques doivent prêter serment au souverain.

•le dogme anglican est fixé en 1563 par l'adoption des« 39 articles», proche du calvinisme .

CALVIN ET LE CALVINISME L'AUTRE GRAND MOUVEME NT DE RtFORME S • Jean Calvin (1509-1564) est appelé à Genève en 1536 pour organiser l'Église de la ville , désireuse d 'adopter la Réforme .

les élites urbaines ne supportent pas la discipl ine très dure qu'il veut leur imposer et obtiennent son expulsion .

• Mais en 1541 Calvin est rappelé et fait voter les Ordonnances ecclésiastiques, qui définissent la nouvelle Ëglise ains i que ses relations avec le pouvoir politique .

Il n'y a pas de sacerdoce , mais quatre ministères.

• les pasteurs (formés à Genève à l'Académie fondée en 1559) , élus par leurs pairs, prêchent la Parole et administrent les sacrements .

Les docteurs enseignent et interprètent I'Ëcriture.

Les anciens surveillent la moralité des fidèles et le respect de la discipline.

Les diacres s 'occupent des indigents et des malades.

l'Église est dirigée par le consistoire, composé des pasteurs et des anciens .

Genève devient un Ëtat théocratique.

L'EXPANSI O N DU CALV INISM E EN EUROPE • À partir des années 1540, les idées de Calvin pénètrent depuis Genève où il s'est installé en 1536 dans plusieurs pays.

En 1560 , !'"Écossais John Kno x adopter par le Parlement d'Ëdimbourg une confession de foi calviniste .

l'épiscopat est aboli et la nouvelle Ëglise 1 . .'" .·-!,,,~·-· r._.· ~ .

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instaure deux ministères , les pasteurs , élus par les fidèles, et les anciens.

• Auparavant , le culte s 'était diffusé dans les Pays-Bas espagnols (1556).

• En 1562 , les Églises wallonnes et flamandes adoptent une confession calviniste .

LA DOCTR INE CALVINim affirmatio ns de luther.

En 1536 , c./'1111 écrit la p remière version de l'Instituti o n de la religion chrétienn e, qui expose sa doctrine , e n partan t des premières Il oppose le D ieu tout -puissant à l'homme , compl èteme n t et absolumen t r esponsable d e sa déché ance e t n e vo ulan t que faire le mal ; d 'o ù le caract ère étonnant de l a Grac e divine, de la foi, pur don de Dieu, fondé sur le sacrific e du Fils.

l'Ancien Testa ment demeu r e essenti el, car le Christ est venu s u r Terr e, n on pou r abolir la Loi, mais pou r la parf aire.

Dieu choisi~ de toute éternité , les hommes et les prédestine soit au sai~ soit à la damnatio n.

Comme pou r luther , la véritable Église est celle des élus .

Mais l'Église terrestre permet d'aider les fidèles, de s'abando nner à Die u par les priè res, le cuke et les sacreme nts.

LA FRANCE DÉCHIRÉE TRENTE ANS DE CONFLITS (1552-1598) Après avoir été favorablement accueillies à la cour, les idées de réformes se heurten t dès 1534 à l'autorité royale, qui est bafouée lors de l'affaire des Placards -affiches injuriant la messe apposées dans tout Paris jusque sur la porte d e la c h ambre de Franço is/" .

la répression cont re les protestants.

se décha îne.

• Au fil des décennies suivantes , les~-~~~ tensions religieuses et politiques s'approfondissent.

Un colloque national tenu à Poissy (1561) pour réconcilier catholiques et protestants échoue.

En 1562 , le massacre de 72 protestants à Wassy , par les hommes du duc de Guise, chef du parti catholique, marque le début des guerres de Religion.

Elles ensanglantent la France et plongent le pays dans le chaos jusqu 'en 1598 , dont le summum de l'horreur sera atteint en 1572 avec le massacre de la Saint­ Barthélemy , organisé par le duc de Guise.

Ce massacre de protestants toucha la France pendant plusieurs jours.

• Henri de Navarre, héritier d 'Henri Ill après l'assassinat de ce dernier en 1588 , se convertit au catholicisme .

Devenu roi sous le nom d'Henri IV, il promulg ue l ' édit de Nantes, qui rétablit la paix religieuse .

la liberté de conscience est proclamée et le culte protestant est autorisé dans certaines limites .

U N STATU QUO FIN XVI' SliCLE À la fin du XVI' siècle, la Contre-Réforme a permis d'enrayer les progrès de la Réforme et de regagner au catholicisme des régions entières .

Mais l'unité religieuse de l'Europe de l'Ouest est définitivement rompue .

Le nord, protestant, s 'oppose au sud, resté catholique , avec partout des minorités que l'on tolère ou que l'on persécute , selon les circonstances.. »

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