papauté - religion.
Publié le 24/05/2013
Extrait du document
«
Saint Grégoire IerMiniature du IX e siècle représentant saint Grégoire Ier tenant une Bible de la main gauche et donnant la bénédiction de la droite.Corbis
La première lettre du pape Clément I er (Ier siècle apr.
J.-C.), qu’il a adressée au nom des chrétiens de Rome à ceux de Corinthe, peut être interprétée comme une prise de conscience précoce de la responsabilité des Romains envers d’autres Églises.
Vers la fin du IIe siècle, avec Victor I er (pape de 189 à 199, canonisé), et surtout vers le milieu du siècle suivant, avec Étienne I er (pape de 254 à 257, canonisé), les évêques de Rome affirment que leur Église doit servir de modèle aux autres Églises plus lointaines.
Aux IVe et Ve siècles, les papes s’arrogent une autorité spéciale, rarement défiée, peut-être tant en raison des difficultés de communications et de l’indifférence que par consentement exprès.
Avec Léon I er le Grand (pape de 440 à 461, canonisé), les prérogatives de la papauté sont définies clairement et affirmées avec force.
Le canon de la succession apostolique et la légitimité du pape sont pleinement établies à la fin du IIe siècle, et Léon I er peut se présenter en tant que successeur de Pierre.
Soutenu par les autorités civiles de l’Empire romain d’Occident, Léon I er intervient avec succès dans les affaires d’autres évêchés occidentaux, notamment à Vienne (en France), où il annule une décision de l’évêque local.
Léon I er insiste pour que le concile de Chalcédoine (451) accepte son enseignement sur les débats christologiques qui font rage à cette époque, et le concile l’approuve en effet.
Cependant, suscitant la consternation et la désapprobation de Léon I er, le concile décrète également que la « Nouvelle Rome » (Constantinople) doit disposer, en Orient, de la même primatie que l’ancienne Rome en Occident.
3.2 La papauté au début du Moyen Âge
Création des États pontificaux© Microsoft Corporation.
Tous droits réservés.
La turbulente histoire politique italienne, durant le siècle et demi suivant, fait passer les papes au second plan.
Gélase I er (pape de 492 à 496, canonisé) est cependant une figure particulièrement importante : l’ensemble de ses textes chrétiens légaux et disciplinaires, qui affirment avec force l’autorité papale, influencent considérablement ledéveloppement du droit canon au Moyen Âge.
À l’instar de Léon I er, d’autres papes se considèrent également investis de pouvoirs sur l’Église tout entière, y compris l’Église d’Orient — où ce point de vue est généralement ignoré ou rejeté.
Grégoire I er le Grand (pape de 590 à 604, canonisé) parvient si bien à gérer les vastes territoires revenant à la papauté et à s’entendre avec ses belliqueux voisins, les Lombards, qu’il fait de la papauté une force politique importante, diminuant ainsi la dépendance papale par rapport à l’Orient.
Lorsque Grégoire envoie, en 596, le moineAugustin comme missionnaire en Angleterre, il suscite la gratitude et la loyauté des chrétiens d’Europe du Nord envers la papauté, dont bénéficient ses successeurs pendantdes siècles.
À la fin du VIIIe et au début du IXe siècle, les Carolingiens offrent protection aux papes et leur accordent d’immenses territoires dans le centre de l’Italie, à l’origine des États de l’Église.
En réponse, Léon III (pape de 795 à 816, canonisé) pose les fondements de l’empire d’Occident lorsqu’il couronne Charlemagne dans labasilique Saint-Pierre, le 25 décembre 800.
3.3 Déclin et réformes grégoriennes
À mesure que la situation politique se dégrade en Italie au Xe siècle, la papauté tombe entre les mains de la noblesse locale.
Les papes ont alors pour seule charge la liturgie et sont sévèrement condamnés pour leurs mœurs.
Sous le pontificat de Léon IX (pape de 1049 à 1054, canonisé), un précurseur de la Réforme, la papauté recouvre sadignité et s’engage dans une réforme de l’Église.
L’une des caractéristiques principales de cette réforme, selon l’intention des papes de la fin du XIe et du début du XIIe siècle, est la volonté de restaurer l’autorité papale et de rétablir l’ordre au sein de l’Église.
Grégoire VII (pape de 1073 à 1085, canonisé) apparaît — tant avant et qu’après sonélection à la papauté — comme le meilleur avocat du mouvement connu sous le nom de querelle des Investitures et de réforme grégorienne.
La papauté issue de cette réforme tente de convaincre la plupart des évêques et des princes de la justesse des prérogatives qu’elle revendique pour elle-même et qu’elleinclut dans le nouveau droit canon en gestation, qui conduit à la mise en place d’une bureaucratie centralisée.
Grégoire VII et ses successeurs sont ainsi les fondateurs de lapapauté moderne.
L’héritage des Grégoriens atteint son apogée avec Innocent III (pape de 1198 à 1216), lequel, grâce à son dynamisme et son intelligence, devient le monarque le plusimportant de la société européenne de son temps.
3.4 La papauté en Avignon et le Grand Schisme d’Occident
Moins d’un siècle après le triomphe de l’autorité papale sous Innocent III, le roi Philippe IV de France humilie Boniface VIII (pape de 1294 à 1303), et la guerrepsychologique qu’il entretient contre Clément V (pape de 1305 à 1314) a pour résultat une longue résidence (de 1309 à 1376) des papes à Avignon, où ils se trouvent sousune forte influence française.
À la fin de cette période éclate le Grand Schisme d’Occident, durant lequel deux (voire trois) papes revendiquent simultanément la papauté, seprétendant le seul pontife légitime, au grand scandale de la chrétienté.
Bien que le concile de Constance (1414-1418) ait mis fin au schisme, la papauté a perdu de sonprestige et, pendant le siècle suivant, a à craindre à plusieurs reprises des attaques contre son autorité suscitées par des théories conciliaires qui contestent celle-ci, commeà la suite du concile de Bâle (1431-1449).
3.5 La Contre-Réforme et ses conséquences.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- papauté en Avignon - religion.
- Religion LA PAPAUTÉ
- Relationship between religion, spirituality, and young Lebanese university students’ well-being.
- : En quoi ce passage est-il une parodie des romans de chevalerie et une satire de la religion ?
- ANTHROPOLOGIE POLITIQUE ET SOCIALE. THEME : LE MOUVEMENT ALMORAVIDE ENTRE ECONOMIE ET RELIGION.