Orient, Églises chrétiennes d' - religion.
Publié le 24/05/2013
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de fusion avec l’autorité romaine se heurtent, à partir du XIIIe siècle, à la résistance impériale et populaire ; pour exemple, la conversion au catholicisme de l’empereur Susényos en 1614 engendre son abdication dix-huit ans plus tard.
L’Église copte d’Éthiopie reste en définitive sous la tutelle d’Alexandrie jusqu’en 1929, date à laquelle l’organisation des suffragants s’ouvre en partie aux Éthiopiens.
Cen’est pourtant qu’en 1959 que l’Église nationale devient un patriarcat indépendant ; elle regroupe environ huit millions de fidèles.
2.5 Église arménienne
Selon la tradition, le christianisme apparaît en Arménie à la fin du IIIe siècle, grâce à l’action de saint Grégoire l’Illuminateur.
L’Église arménienne, dépendante du patriarcat de Césarée de Cappadoce, devient autocéphale à partir de 374, et affirme rapidement son adhésion au monophysisme, lors du concile de Vagharchapat (491) : en effet, lesliens anciens avec les Perses, tolérants envers le monophysisme, ainsi que le danger nestorien, mènent au rejet du dogme de Chalcédoine par l’Église arménienne, et auconflit avec l’Église de Byzance, dès la fin du Ve siècle.
Le différend dogmatique et liturgique la séparant de l’Empire orthodoxe devient peu à peu constitutif de l’Église arménienne, à la faveur des difficultés des chrétiensarméniens après la conquête arabe (636), et malgré plusieurs initiatives byzantines de réconciliation repoussées (sous Photius et Nicolas Mystikos, patriarches deConstantinople).
Pendant deux siècles et demi (636-885), l’identité arménienne se cristallise autour de l’Église, incarnée par la personne du Catholicos, dont la fonction est héréditaire.
Bien qu’après deux siècles de domination califale le royaume arménien revive sous la dynastie Bagratide (885-1079), l’importance nationale du Catholicos se maintient.
En 1080, les Byzantins s’emparent d’une partie du pays (Petite Arménie) alors que l’autre (Grande Arménie) tombe aux mains des Seldjoukides puis, au XIVe siècle, est ravagée par le conquérant musulman Tamerlan.
Le royaume de Petite Arménie, qui disparaît en 1375, subit des influences religieuses latines ( XIIIe siècle), mais ne se rallie à Rome qu’en 1740 grâce à l’action d’Abraham Arzivian.
Ainsi le christianisme en Arménie, persécuté par les Arabes puis par les Turcs jusqu’au XXe siècle, survit aujourd’hui autant chez les chrétiens uniates — dépendant du patriarcat catholique de Cilicie — que chez les Arméniens séparés, dépendant essentiellement du Catholicos d’Echmiadzin, mais aussi des Catholicos de Cis, d’Istanbul et de Jérusalem.
3 ÉGLISE NESTORIENNE
Non issue du monophysisme mais du nestorianisme — hérésie christologique dyophysite —, l’Église nestorienne dite également « Église d’Orient » se détache, lors de safondation, à la fois de Rome et de Constantinople.
Reconnue comme hérésie et condamnée dès 431 au concile d’Éphèse, elle regroupe la plupart des chrétiens d’Irak etd’Iran.
Chassés d’Édesse en 489, les nestoriens bénéficient en Perse de la protection des rois sassanides, et s’organisent en Église autonome de rite byzantin.
Cette Églisenestorienne assyrienne, ayant pour centre l’école de Nisibe, dépend de l’évêque de Séleucie-Ctésiphon qui prend, en 498, le titre de patriarche de l’Orient.
Après la conquête musulmane de la Perse en 651, les Arabes se montrent également tolérants envers l’Église nestorienne, dont le Catholicos transfère en 775 son siège à Bagdad, et devient un proche du calife.
Les nestoriens déploient une activité missionnaire en Arabie, en Inde, en Chine et chez les Mongols.
Puis, à partir de l’invasion du musulman Tamerlan au XVe siècle, l’Église nestorienne périclite et se scinde : une partie se réunit à Rome en 1552 (chaldéens uniates, qui ont actuellement leur siège à Bagdad : patriarcat de Babylone), une autre prête allégeance au patriarche jacobite d’Antioche, tandis que la communauté iranienne rejointl’Église orthodoxe russe en 1912.
4 ÉGLISE ORTHODOXE
Cathédrale de la Dormition (Moscou, Russie)Située à Moscou, sur la place des Cathédrales, la cathédrale de la Dormition est considérée comme l'église mère de Russie.
Forte de500 ans d'histoire, elle a servi de cadre au sacre des tsars, mais aussi à l'élection et à la consécration des patriarches de l'Égliseorthodoxe russe — dont nombre sont enterrés dans l'enceinte de l'édifice.La cathédrale de la Dormition a été élevée pourcommémorer la mort de la Vierge Marie.
Au-dessus du porche, une fresque rend gloire à la figure mariale, tenant le Christ Enfantdans ses bras.Mel Curtis
Au VIIe siècle, l’empereur byzantin Héraclius I er cherche déjà à convertir les courants divergents d’Orient (les monophysites d’Égypte et de Syrie) à l’orthodoxie byzantine en leur proposant, aux dépens de Rome, le monothélisme, doctrine qui est bientôt condamnée au troisième concile de Constantinople (680).
De surcroît, dès cette époque,plusieurs peuples slaves se convertissent au christianisme byzantin, tels les Bulgares (864) ou les Russes (988).
Avec les années, la rivalité entre les deux capitales religieuses de la chrétienté se fait plus vive.
Contrairement à Rome, l’Église byzantine est, à l’origine, hostile à toutehégémonie dogmatique, ce qui la rapproche des nestoriens et monophysites ; mais, progressivement et parallèlement à la notion d’Empire byzantin, Constantinoples’achemine vers l’idée d’œcuménisme.
La scission entre les deux Églises s’avère alors inévitable.
Aussi les anathèmes latins de 1054 — qui consacrent la rupture entreRome et Constantinople ( voir Schisme d’Orient) —, ne sont-ils en définitive que l’officialisation d’un antagonisme séculaire.
À partir de cette date, Constantinople officialise son titre de patriarcat œcuménique et de nombreuses Églises chrétiennes se placent alors sous sa tutelle.
Iconostase du monastère de Rila (Bulgarie)Fondé au x e siècle, le monastère orthodoxe de Rila possède une somptueuse iconostase (cloison séparant la nef du chœur dans leséglises orthodoxes) dans son église centrale, dédiée à la Nativité de la Vierge.
Datant de la première moitié du xix e siècle, elle a étéréalisée en pans de noyer sculpté et doré.
Au pied de cette riche ornementation, dotée de nombreuses icônes de dévotion, est placéun coffre-reliquaire (protégé sous une étoffe de velour) contenant les reliques de saint Jean de Rila, le fondateur du monastère.THE BETTMANN ARCHIVE.
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