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Muezzin et imam Ce sont les acteurs principaux de la conduite de la prière.

Publié le 05/04/2015

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Muezzin et imam Ce sont les acteurs principaux de la conduite de la prière. Juché au sommet du minaret (al-manara), le muezzin, du mot arabe, almou'adhdhîn, est préposé à l'appel des croyants en vue d'effectuer leur prière au sein de la mosquée. C'est une obligation canonique instituée par le Prophète lui-même et appliquée dans la première mosquée de l'islam qui fut élevée à Médine l'Illuminée (al-Mounawara). Après avoir été un esclave d'Abou Bakr as-Saddiq (570-634), l'un des plus proches compagnons du Prophète, l'Abyssinien Bilal a occupé cette fonction. C'est l'une des plus importantes du rituel. Depuis le VIIe siècle, la paume de la main ouverte en conque sur le côté de la bouche, le muezzin, officiant spécialement formé aux techniques vocales, lance invariablement un appel à la prière composé de sept formules très précises : - Alla hou akbar, Alla hou akbar : Allah est (le) plus grand, Allah est (le) plus grand ; - Ach-hadou anna la-ilaha ilal-Lah : Je témoigne qu'il n'y a point de divinité autre qu'Allah (deux fois) ; - Ach-hadou anna Mohamad rassoul Alla...

« appelé khoutba, lors de la prière du vendredi.

Il est en général assis sur une estrade surélevée ou une chaise haute appelée minbar et située à droite, pour les fidèles, du mihrab. Le rôle du khatib est principalement religieux et théologique, ce qui explique la profusion de citations coraniques et de références à l’épopée islamique.

Il lui arrive cependant aussi de traiter de connaissances générales ou de questions sociales, politiques et juridiques. Par le passé, l’influence du pouvoir califal sur l’orientation idéologique des discours du vendredi était réelle.

Il fut même un temps où cette fonction était l’apanage de la famille régnante où de ses représentants désignés qu’ils fussent cadi (jurisconsulte), ‘alam (théologien) ou même talib (étudiant avancé en sciences religieuses).

Même sans y réussir totalement, le pouvoir politique actuel tente d’imprimer à cet exercice la marque de sa légitimité et de sa popularité. Après avoir été avertis par le muezzin et avoir écouté le sermon du prédicateur, les musulmans sont invités à se mettre debout pour exécuter la grande prière dont la direction est confiée à un imam, littéralement “ Celui qui se tient devant (les autres) ”.

L’imam, qui se place sous la voûte du mihrab, est une personnalité de premier plan, car elle conduit et règle la mécanique d’ensemble de la prière collective tout en assurant sa validité aux yeux de Dieu.

Il est choisi parmi les musulmans sains (et de condition libre, particulièrement au temps du Prophète), de préférence de bonne constitution physique et disposant d’un niveau de connaissance suffisant et d’un savoir-faire confirmé. Dans les petites mosquées, l’imam peut être également le khatib (prédicateur) ; il arrive que la même personne cumule les charges de muezzin, de khatib et d’imam.

Depuis le IXe s., le sens du mot imam s’est enrichi d’une acception nouvelle.

Alors que chez les Sunnites il n’est qu’un titre parmi d’autres que l’on applique à toute personne qui conduit la prière collective, l’imam devient chez les Chiites un titre religieux attribué à quelques grands dignitaires.

Idéalement, cette hiérarchie théologique et religieuse est structurée autour de l’avènement du douzième imam, l’imam occulté qui est censé clore, à la fin des temps, le cycle inauguré et incarné par les onze autres imams. Au plan spirituel, l’imam est un bon modèle.

Il sert aussi parfois d’intercesseur entre les musulmans et l’institution, soit pour des questions d’exégèse théologique liée au dogme ou pour des problèmes. »

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