Moïse était-il le frère de Ramsès II ?

« PHARAON SAUVE MOÏSE On ignore exactement ce qui a motivé Poussin pour peindre cet épiso­ de rarement traité par les peintres.

If n'est pas tiré du Livre de l'exode qui dans la Bible raconte les exploits de Moïse, mais des Antiquités ju­ daïques de l'historien Flavius Josèphe (!•'siècle après J.-C.).

Moïse a été sauvé des eaux du Nil par Thermusis, la propre fille du pharaon, qui avait ordonné que tous les enfants mâles nés Pé!rmi les juifs captifs en Egypte soient tués.

En effet, une prédiction du scribe Théreupon disait qu'un enfant juif viendrait qui détruirait le pays.

La mère de Moïse confie donc son enfant au Nil.

If est recueilli par Thermusis, qui l'adopte.

Elle le présente au roi son père, qui s'amuse à placer sa couronne sur la tête de l'enfant, lequel la fait tomber et la piétine ! Ce crime de lèse-majesté mérite la mort, et le scribe se précipite poignard en main.

Thermusis tente de s'interposer, et Pharaon, magnanime, donne l'ordre d'épargner l'enfant.

Par ce geste, le souve­ rain accorde le salut au peuple juif, qui, plus tard, parviendra à quitter l'Égypte sous la conduite de Moïse pour rallier la Terre promise.

des Ramessides d'associer leur successeur au gouverne­ ment du pays en fin de règne, ce qu'a fait Séthi 1•' avec son fils Ramsès Il.

La se­ conde cité est une ville-fron­ tière également développée sous les Ramessides.

Ce n'est qu'après le récit de ces événements que la Bible conte la geste de Moïse .

Le prophète serait ainsi né vers le milieu du XIII" siècle avant J.-C.

- probablement quel­ ques années après Ramsès Il.

Ce grand pharaon, qui a vécu jusqu'à quatre-vingt-cinq ou quatre-vingt-dix ans, est vrai­ semblablement le souverain dont la Bible annonce la mort, cette mort mettant fin à l'exil de Moïse.

En consé­ quence, Ramsès Il ne peut pas être le pharaon qui périt lors de la sortie des Hébreux d'Égypte, relatée par L'Exo­ de.

Il s'agit plutôt de son suc­ cesseur, Mineptah.

N'en dé­ plaise à certains, au regard de ces éléments leurs hardies suppositions s'écroulent :. »