Martyre des sept Machabées

« l'aîné, s'adressant au roi, lui dit avec calme : "Que voulez-vous de nous? nous sommes prêts à mourir plutôt que de violer les lois que Dieu a données à nos pères.

» A ces mots, Antiochus entra dans une terrible colère et fit périr l'enfant dans les tortures les plus horribles; après lui avoir fait couper la langue et les extrémités des pieds et des mains, il fit rôtir à petit feu son corps ainsi mutilé : à ce lamentable specta­ cle, la sainte mère et ses fils s'encourageaient à la constance.

Le premier étant mort ainsi, on prit le second, au­ quel on arracha la peau et les cheveux de la tête, et que l'on fit périr comme l'autre.

Le troisième s'offrit de lui-même aux tourments qui l'attendaient, et son ferme courage frappa de surprise le tyran et tous ses courtisans.

Le quatrième, le cinquième et le sixième suivirent successivement le sublime exemple donné par leurs frères, et leur constance ne se démentit pas un moment.

Et pendant ce temps, leur mère, soutenue par l'es­ pérance qu'elle avait en Dieu, voyait avec une fermeté sublime périr ainsi tous ses enfants, les encourageait et leur prodiguait ses bénédictions.

Le plus jeune fils restait encore.

Antiochus com­ mença par l'exhorter, lui jurant même qu'ille rendrait riche et puissant s'il abandonnait les lois de ses pères; comme le jeune enfant demeurait insensible à toutes les promesses, le roi appela la mère et l'engagea à don­ ner à son fils un conseil salutaire.

Cette femme su­ blime, s'approchant alors de son fils, lui inspira par. »