L'ORTHODOXIE
Publié le 17/01/2022
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Une déclaration officielle de Paul VI et d'Athénagoras fut lue en même temps à Rome et à Constantinople, le 7 décembre 1965 : les deux signataires, « certains d'exprimer le désir commun de justice et le sentiment unanime de charité de leurs fidèles, déclarent d'un commun accord : regretter les paroles offensantes, les reproches sans fondement et les gestes condamnables qui de part et d'autre, ont marqué ou accompagné les tristes événements de cette époque, regretter également et enlever de la mémoire et du milieu de l'Eglise les sentences d'excommunication qui les ont suivis et dont le souvenir opère jusqu'à nos jours comme un obstacle au rapprochement "· Les deux Eglises déplorent ainsi leur passé et s'apprêtent à un nouveau type de rapport. Pourtant, la séparation entre Rome et Constantinople n'a pas été supprimée par ce geste de conciliation. Les Eglises orientales étant autocéphales, indépendantes les unes des autres, le patriarcat de Constantinople n'était pas habilité à parler au nom de toute l'orthodoxie, et chaque Eglise locale est libre d'entretenir personnellement des relations avec Rome, sans engager davantage la responsabilité de l'orthodoxie dans son ensemble. Comme le déclarait un des proches collaborateurs du patriarche Alexis de Moscou, « l'unité entre les Eglises d'Orient et d'Occident ne pourra être réalisée qu'après de sérieuses discussions théologiques et une collaboration mutuelle li, Néanmoins, il faut bien reconnaître qu'un acte comme la levée des excommunications révèle qu'un obstacle important a été franchi et que le dialogue est redevenu possible.
«
d'ignorance mutuelle ira s'aggrav~t, ~ve? la divi
sion de l'empire romain en un emJ?lr~ d Ot;ent et en un empire d'Occident, avec la c~eatton d une ~ou velle Rome Constantinople, qut remplace raptde
ment , aux ;eux des Orientaux, J' antique ville impé
riale .
La rupture sera plus une question politique
qu 'une affaire religieuse : la
~i~alité e~tr~ les deux
capitales jouera un rôl.e const?era~le, mdependam ment même des questiOns theologtques.
Avec un.e
grande souplesse , J'Eglise orientale s'adaptera f~ct Jement aux divisions administratives de l'emptre ,
s 'attachant beaucoup plus à l'importance civile des villes qu'à la fondation des premières communau
tés à travers Je pays par les apôtres ou par leurs
disciples immédiats.
Par contre ! l'Egli~e occid~n.t~ le restera très attachée au princtpe de 1 apostohctte ,
de la fondation par les apôtres Pierre ~t P~ul de la
communauté chrétienne à Rome : la vtlle eternelle
reste
.le seul ~iège .de primauté al~rs q~e, s~us 1!1 press10n des mvas10ns barbares, 1 emptre d Occi dent se disloque de toutes parts.
Tandis que, grâce à J'empereur Constan.tin ,
avaient cessé les persécutions païennes, des cnses
internes vont ébranler la
foi chrétienne.
Dans la
paix qui s'instaurait depuis l'~dit ~e Milan (313) se développait une doctnne theologtque mettant en cause la personne même du Christ, Fils éternel de Dieu .
Arius , prêtre d'Alexandrie, voulait
conse~ve~ au
Dieu Père la seule divinité absolue, faisant amst du Fils une créature particulière, mais une créature
quand même, et donc il lui refusait l'identité av7c Dieu.
Son évêque le fit condamner par un conctle
local J'affaire s'étendit hors des frontières de
J'Eg;pte à tel point que l'agit~tion .s~ ~é~an?ait à
travers tout l'empire.
Constantm, dectde a fatre du
christianisme une religion d'Etat , convoqua donc
un concile ,
Je premier à être œcuménique , c'est-à
dire regroupant tous les évêques du monde connu,
afin d'exprimer clairement la
foi chrétienne.
c7 fut Je concile de Nicée (325) qui proclama que Jesus
Christ est « le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, engendré non pas créé, de
même nature que le Père ».
Cependant , l'affaire
arienne n'était pas encore expurgée de l'Eglise ;
pour tenter d'en terminer avec ces erreurs et ces
discussions , l'empereur Théodose convoqua un
nouveau concile à Constantinople (381) où
les évê
ques occidentaux ne fu~ent , m~m~ pa~ i_nvité,s..
»
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