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libération, théologie de la - religion.

Publié le 24/05/2013

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libération, théologie de la - religion. 1 PRÉSENTATION libération, théologie de la, discours chrétien développé essentiellement en Amérique latine et en Afrique, et qui confère une dimension sociale et politique au concept de salut, donnant une place importante à l'Homme dans le processus de salut-libération. 2 HISTOIRE Leonardo Boff Auteur de plusieurs ouvrages sur la théologie de la libération -- comme Jésus-Christ libérateur (1974) et Chemin de croix de la justice (1979) --, Leonardo Boff est (avec Gustavo Gutiérrez) l'un des principaux fondateurs de la théologie de la libération en Amérique latine. Antonio Scorza/Getty Images La prise de conscience d'une situation de dépendance économique, sociale, politique et culturelle, ressentie comme injuste et aliénante, est le point de départ des théologies de la libération. Les pauvres d'Amérique latine sont des « non-personnes « qui subissent une domination imposée par les Occidentaux, au nom d'une liberté que ceux-ci se vantent d'avoir conquise de haute lutte. La différence est nette avec les théologies européennes, qui traitent surtout des questions posées par les non-croyants qui se réfèrent à la raison critique et à la liberté de conscience. La théologie de la libération privilégie la pratique ecclésiale susceptible de favoriser la mise en place d'organisations sociales afin de permettre à tous de vivre. L'expression « théologie de la libération « fut employée pour la première fois en Amérique latine, par Ruben Alves et Gustavo Gutiérrez, pour préciser cette perspective théologique qui veut mettre l'accent sur la quête du salut dans sa dimension sociopolitique. Gustavo Gutiérrez a livré la première formulation systématique de cette idée en 1971 dans Théologie de la libération, perspectives. Loin de limiter le salut à la délivrance du mal, du péché, de la maladie et de la damnation éternelle, ou uniquement, comme d'autres religions, à la délivrance de la « prison du corps « ou de l'emprise de la passion, la théologie de la libération étend le salut à la libération de l'esclavage, de la domination politique ou de l'oppression sociale. Le modèle économique que l'on chercha d'abord à imiter en Amérique latine fut celui de l'Europe occidentale qui connut un redressement spectaculaire après la Seconde Guerre mondiale grâce au Plan Marshall. Ensuite la charte de l'Alliance pour le progrès, proposée par J.F. Kennedy, fit naître de grands espoirs. Les théologiens de la libération croyaient en la naissance d'un équilibre entre pays riches et pays en voie de développement, moyennant l'aide économique, financière et technologique des pays avancés aux pays pauvres. Mais ce ne fut pas le cas. L'échec des théories du dévelop...
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« psychologie sociale ont également été employées.

Le recours aux analyses marxistes a suscité des critiques d'origines diverses (théologiens évangéliques conservateurs etéconomistes).

La Congrégation pour la doctrine de la foi de l'Église catholique a publié deux lettres : la première, le 6 août 1984, Instruction sur quelques aspects de la théologie de la libération pour attirer l'attention des pasteurs, des théologiens et des fidèles sur les déviations et risques de déviations, ruineux pour la foi et la vie chrétienne, que comportent certaines formes de théologies de la libération ; la seconde, le 22 mars 1986, Instruction sur la liberté chrétienne et la libération se rapproche des grands textes du concile Vatican II.

Le premier texte fut mal perçu parce que les mises en garde l'emportaient nettement sur les appréciations positives.

Avec laseconde lettre, qui prenait en compte l'aspiration à la liberté, la revendication en faveur de la dignité de la personne et la lutte pour le respect des droits de l'homme, lathéologie de la libération, loin d'être condamnée, obtint une sorte de reconnaissance officielle.

Les théologiens de la libération firent valoir que le recours à certainesanalyses et thèses marxistes n'impliquait nullement l'adhésion aux interprétations matérialistes et athéistes du marxisme.

Leur analyse du sous-développement et del'émancipation des peuples, en lien avec la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres comme message de libération et appel à la construction d'un monde où la vie fut possible,suscita l'enthousiasme des chrétiens pauvres d'Amérique latine.

La relecture de la Bible permettait une interprétation de ce qu'ils vivaient : conditions de vie difficiles,aspirations, effort d'auto-organisation, répressions, prise en compte par Dieu de leur cause, perception de Dieu comme le libérateur des opprimés et le garant du droit despauvres. 4.3 Profil théologique Plusieurs motifs bibliques sont au cœur de la théologie de la libération : la sollicitude particulière de Dieu envers les pauvres, telle qu'elle ressort des livres des Prophètes,de l'Alliance, et du ministère et du message de Jésus ; l'insistance sur la nature concrète, historique, du Dieu de la Bible, par opposition aux tendances purementsubjectives, individualistes et spiritualistes de la religion et de la théologie modernes voire occidentales ; l'idée d'un Royaume de Dieu, nouvel ordre de paix et de justiceenseigné par Jésus et inauguré dans son ministère, et l'attente d'un Ciel nouveau et d'une Terre nouvelle, conçue non pas comme un événement futur surnaturel ou uneutopie, mais comme une réalité partiellement présente dans l'histoire, dans la mesure où la mission et l'action libératrices de Dieu doivent être accomplies parl'intermédiaire de l'Homme.

Selon la théologie de la libération, le salut offert par le Dieu de Jésus-Christ et accueilli par l'Homme doit être effectif, au moins en partie, dèsici-bas.

C'est pourquoi cette théologie est engagée. Sur le plan de l'engagement et de l'action, la théologie de la libération ne fonctionne pas de la même façon qu'un parti politique ou un mouvement social ; elle n'offre pasnon plus de « programme ».

Pourtant, son action ne laisse rien supposer d'arbitraire ou de fortuit et, loin d'être purement théorique, elle implique un projet social qui vise àtransformer la société en triomphant des conditions de pauvreté, d'oppression et de violence.

Pour les chrétiens, l'inspiration d'un tel projet et la réflexion théologique quis'ensuit puisent leur source dans la communauté chrétienne.

Il existe une conception de l'Église qui fait de celle-ci avant tout une communauté au service des hommes, etoù l'organisation institutionnelle et hiérarchique n'apparaît légitime que si elle constitue un service rendu aux hommes et aux communautés ecclésiales de base.

Lethéologien de la libération apparaît alors comme un « théologien collectif » enraciné dans une communauté.

Même si la théologie de la libération s'appuie sur des textesimportants de la Bible et sur les documents des deux grandes conférences de l'épiscopat latino-américain — Medellin en 1968 et Puebla en 1969 —, elle suscite un débatdans l'Église.

En effet, on lui reproche de ne pas mettre suffisamment l'accent sur la libération fondamentale apportée par le Christ, à savoir celle du péché.

Ce serait laraison pour laquelle le pape Jean-Paul II, à la suite de Paul VI (Exhortation apostolique, Evangilii Nuntiandi, 8 décembre 1975, n° 35), insista sur le fait que l'Église rapproche libération humaine et salut en Jésus-Christ, mais ne les identifie jamais. 5 IMPORTANCE ET PERSPECTIVES Les récents développements économiques et politiques dans le monde ont créé de nouveaux problèmes et de nouveaux défis : les plans économiques néoconservateurs(favorables au libre-échange), mis en œuvre en Amérique latine et à travers le monde, semblent engendrer de nouveaux problèmes structurels de pauvreté, de chômagemassif et de marginalisation de couches entières de population, problèmes qui tendent à s'aggraver.

Parallèlement, cette idéologie néoconservatrice prétend représenter lasolution chrétienne aux problèmes humains.

Cette situation assigne une double tâche à la théologie de libération : mettre en question la justification théologique etidéologique des néoconservateurs et, sur le plan pastoral, offrir un soutien religieux et social aux larges fractions marginalisées et exclues de la population.

La questionfondamentale posée par les théologies de la libération est celle-ci : comment l'Église peut-elle être signe de libération intégrale au sein d'une société donnée ? Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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